Anvil – Anvil Is Anvil
SPV/Steamhammer
Note : 5/5
Genre : Heavy Metal de oufs !
16ème album studio pour les Canadiens d’Anvil en 35 ans de carrière et tout cela sans une véritable et méritée reconnaissance du public Metal. En effet même si le reportage qui leur était consacré en 2008 a obtenu un certain succès, le groupe de Lips et Robb continue à se produire dans des petites salles. A ce propos, la tournée européenne d’une cinquantaine de dates (en 1ère partie de Udo Dirkschneider) commence ces jours ci et évite malheureusement soigneusement La France !

En baptisant son nouvel album « Anvil Is Anvil », le groupe veut réaffirmer son credo à savoir qu’il a sa propre identité et que même après toutes ces années (de galère !), le guitariste et le batteur fondateurs restent fidèles au bon vieux Metal… « Nous sommes ce que nous sommes et ça restera comme ça » nous dit Lips et il a raison même si l’album contient son lot de surprises. Nouveau Label (SPV Steamhammer), nouveau bassiste (Chris Robertson) mais à l’écoute de ce nouvel album on retrouve les fondamentaux d’Anvil

L’album de 12 titres commence par « Daggers And Rum », un morceau très « pirate-métal » dont le choeur est assuré par des fans venus en studio (joli clin d’œil !). On enchaîne avec « Up, Down, Sideways » qui sonne très Thrash et où la voix de Lips fait des merveilles. Prise de conscience politique ensuite avec le « Sabbathien » « Gun Control » qui deviendra à n’en pas douter un classique… La suite n’en est pas moins polémique avec « Die For A Lie » qui dénonce le rôle des églises notamment dans les conflits de la planète ! Retour aux sources avec « Runaway Train » qui sonne très Motörhead à mon sens, Robb Reiner n’a rien à envier à Mikkey Dee ! Anvil tient avec « Zombie Apocalypse » un titre qui devrait faire un malheur en Live à l’instar de l’excellent « This Is Thirteen » qu’ils avaient sorti en 2007. « It’s Your Move »  sonne lui aussi comme la bande à Lemmy décidément très à l’honneur. « Ambushed « , « Fire On The Highway » et « Run Like Hell » marquent un retour au Thrash plus classique d’Anvil et devraient plaire à leurs fans de la première heure. « Forgive Don’t Forget » a un côté très martial et le bonus Track « Never Going To Stop » termine l’album avec une sorte de profession de foi très Rock ‘n’ Roll…

Le visuel est l’oeuvre de Robb Reiner que l’on préfère en tant que batteur mais bon l’illustration de cette enclume (« Anvil«  en français pour les néophytes !) qui fait face à un miroir a le mérite d’être claire  !

Au final on peut dire que ce nouveau Anvil pérennise les promesses de deux albums précédents « Juggernaut Of Justice » et « Hope In Hell ». Il ne leur reste plus qu’à venir enfin nous le présenter sur scène car leur dernière prestation dans notre pays remonte au Hellfest en 2010 et ça commence à faire long !
Chronique d’Olivier Carle

Merci à Roger