Thin Lizzy : Rock Legends par : Phil Debray
Universal Music
Note : 5/5
Genre : Du tout bon… Doctoresse !
Certains s’en souviennent peut-être mais il y a quelques années, je dirais une bonne dizaine d’années, on nous avait annoncé que plus de 200 inédits du groupe « dormaient » quelque part. Cela avait provoqué un certain émoi puis au final, les rumeurs à ce sujet s’étaient gentiment estompées. Les »Best Of » en tout genre ont continué à inonder le marché, intérêt relatif sauf sans doute pour un collectionneur invétéré. Je ne dois pas en être puisque je ne les ai pas tous pris préférant me réserver pour des Live inédits tel que celui sorti en 2009, Still Dangerous.
Et puis donc courant 2020 en pleine crise sanitaire, est annoncée via Universal Music la parution d’un gigantesque coffret contenant 6 CD’s remplis à ras bord d’inédits (un peu plus de 70, 74 pour être précis et un DVD 4 titres issu d’un Show télé : A Night On The Town un peu maigre). Un coffret agencé par Scott Gorham (étonné qu’il fut lorsqu’il vit le nombre d’inédits à exploiter) et l’expert Lizzien par définition. J’ai nommé Nick Sharp.
Le coffret est quand même sacrément bien garni puisqu’il propose un gros livre (qui pèse son poids dans la boite), ouvrage qui fait étalage de tous les Tour programmes publiés durant l’existence du groupe (à noter ceci dit qu’il en manque certains notamment celui édité pour leur passage à Slane Castle en 1981). On y trouve également un livret qui lui regroupe certains souvenirs glanés auprès d’artistes renommés comme par exemple Ian Gillan qui lorsqu’il écoutait Thin Lizzy, se sentait beaucoup mieux après une murge à laquelle, tout le monde le sait, il était coutumier.
Notre ami Glenn Hughes, le bien-nommé, s’illustre également d’un petit commentaire se rappelant ce jour mémorable de 1979 où Phil Lynott l’a menacé au téléphone de lui mettre un pain dans la gu**** s’il apprenait que Gary Moore s’était réfugié chez lui (Hughes) à Los Angeles suite à une altercation avec lui en pleine tournée américaine. Phil Lynott n’en a jamais rien su auquel cas je n’aurais pas donné cher de la peau de l’ami Hughes. Bref plein de souvenirs tantôt cocasses tantôt émouvants qui montrent à quel point Thin Lizzy fut important dans leur existence.
Quatre jolies lithographies ainsi qu’un recueil de poésies magnifiquement illustré (que je possédais déjà en original), poésies qui serviront de supports à bon nombre de leurs titres les plus emblématiques viennent s’ajouter à ce magnifique Package.
Côté CD’s, je ne vous conseille pas du moins pour ceux qui connaissent bien le groupe de débuter avec le CD1 (76’29) qui regroupe ce que l’on appelle les Greatest Hits. Pour les autres, bien sûr que oui car il rassemble ce qui doit être connu du Gang irlandais via des standards comme : »Jailbreak », »The Boys Are Back In Town », »Dancing In The Moonlight », »Killer On The Loose » et j’en passe…..
Passons donc au CD2 (79′) qui débute avec leur premier Single : »The Farmer » qui n’a pas marché l’ombre d’une seule minute, suivi de son B-Side, un Boogie Rock bien affûté ‘’I Need You’’ que l’on retrouve aussi sur la méga compilation Bootleg (8 CD’s) What Fate The Future Holds autrefois intitulée The Man And His Music. Intéressantes aussi ces versions pour le moins très brutes de ‘’Black Boys On The Corner’’, ‘’Gonna Creep On You’’ et surtout cette démo ‘’Baby’s Been Missin’’’ qui deviendra quelques temps plus tard le fameux ‘’Suicide’’.
Deux somptueux documents suivent : deux sessions chez RTE Radio respectivement enregistrées le 16 janvier 1973 et le 4 janvier 1974 avec entre tout autre chose ce Blues mélancolique à souhait intitulé ‘’Broken Dreams’’, une autre version bien dépouillée de ‘’Suicide’’ et ‘’Eddie’s Blues/Blue Shadows’’ où le grand Phil adopte un registre vocal assez proche de celui d’un Rory Gallagher. Celle de 74 avec Gary Moore, à la six-cordes, débute sur les chapeaux de roue avec un ‘’Ghetto Woman’’ (un superbe inédit que l’on trouvait déjà dans une version différente sur la compil Bootleg What Fate The Future Holds) et un ‘’Things Ain’t Working Out Down At The Farm’’ bien percutant. Je ne savais même pas qu’ils avaient interprété ce standard qu’est ‘’Going Down’’ maintes fois repris par les plus grands dont Deep Purple sur le double Live intitulé Live In Paris 1975-La Dernière Séance. CD2 Over.
C’est parti pour le CD3 Rarities One (57′) constitué de démos et là, c’est du document. Des titres couvrant les 3 premiers albums avec Scott Gorham et Brian Robertson (‘’Nightlife’’, ‘’Fighting’’ et ‘’Jailbreak’’), sont superbement interprétés dans leur première mouture à tel point que le groupe aurait pu les conserver en l’état. Bon d’accord, ‘’Dear Heart’’ est un peu sirupeux avec sa section de cordes un peu envahissante. Ce qui est intéressant, c’est le fait de re-visiter ‘’Rock And Roll With You’’, titre déjà présent sur de nombreux Boots (notamment le Gary’s Jig du 14 avril à Bristol) de la tournée 74… Avec Gary Moore. On a droit ici à une très bonne version instrumentale.
On poursuit avec un ‘’Nightlife’’ très proche mais plus longue que la version chaloupée et guillerette qui figure sur l’album du même nom et ‘’Philomena’’, chanson mid-tempo dédiée à sa maman récemment décédée (12 juin 2019, j’aurais dû venir lui faire un p’tit coucou en mai 2019 mais la sachant malade, j’avais préféré ne pas la déranger…).
On nous assène ensuite ‘’Cadillac’’, un inédit instrumental d’excellente facture issu de sessions début 75 captées aux célèbres Olympic Studios, un titre qui opère une transition avec l’album Fighting que l’on oublie trop souvent car coincé entre Nightlife et le célébrissime Jailbreak. C’est donc la démo de »For Those Who Love To Live » qui inaugure le chapitre Fighting très proche de la version de l’album suivie d’une superbe ‘’Freedom Song’’ honteusement méconnue. ‘’Suicide’’ au tempo lancinant accompagné de la voix de Phil Lynott modulée sur une chambre d’écho ne diffère guère de son illustre successeur. D’entrée de jeu, et cela, je l’ai écrit juste au dessus, la démo aurait pu faire office de titre définitif sur l’album en préparation tant ce qui nous est proposé, relève d’une qualité indéniable. Il en est de même pour ‘’Silver Dollar’’.
La curiosité sur ce CD3 vient de ce très bel instrumental intitulé ‘’Jesse’s Song’’, sorti de nulle part, basé sur un duo piano (Robertson)/guitare acoustique (Gorham) assez inattendu. Une bien belle surprise qui nous permet de découvrir une nouvelle facette de l’impulsif Ecossais. Par contre, on serait en droit de rester un peu sur notre faim sur le morceau suivant ‘’Kings’ Vengeance’’ qui, malheureusement, n’apporte rien de nouveau en termes d’interprétation. Ça reste ceci dit un titre de qualité que nul ne remettra en question.
Fort heureusement, le côté surprenant revient en force grâce à ‘’Jailbreak’’ et sa subtile mais brève intro au tambourin. Le groupe se ressaisit quasi immédiatement pour reprendre le riff connu de tous. Il en est de même pour ‘’Cowboy Song’’ qui démarre sur un roulement de tambour pour retrouver cette trame qui nous est si familière.. Voilà donc pour ce 3ème CD ô combien très intéressant.
Nous en arrivons donc au CD4 (62′) intitulé Rarities Two qui comme le précédent se veut être alimenté par des démos bénéficiant de mixes différents et de phrasés quelque peu différents. Cela se trouve être le cas de la part de Phil Lynott sur ‘’The Boys Are Back In Town’’ initialement intitulée ‘’GI Joe’s Back In Town’’, titre inspirée par la BD GI Joe. Une version efficace et percutante qui, a la malencontreuse idée malheureusement, de s’arrêter de façon quelque peu abrupte. Ce qui semble préjudiciable réside dans le fait qu’aucune indication n’est communiquée sur le lieu d’enregistrement pour la plupart des titres. Après de plus amples recherches de ma part (j’ai un côté archiviste très développé) glanées çà et là dans l’ouvrage de Mark Putterford intitulé The Rocker, ces démos auraient été, semble t-il, finalisées selon l’auteur dans un petit studio dans le Buckinghamshire. Ensuite, c’est un ‘’Angel From The Coast’’ dont on remarquera qu’elle est assez proche de la version figurant sur Jailbreak. La démo de ‘’Running Back’’, quant à elle, diffère sensiblement de par la présence d’un solo de saxo (le saxophoniste n’est malheureusement pas crédité dans le livret, je pensais à John Earle mais bon….) sinon, les solos de nos deux six-cordistes préférés restent sensiblement les mêmes. Version au demeurant très captivante et très enjouée voire plus raffinée que l’original. Superbe.
Plus étoffée aussi, c’est cette version de ‘’Romeo And The Lonely Girl’’ rarement interprétée Live (dommage d’ailleurs…) car il s’agit d’une chanson tout en contre-temps sur laquelle Brian Downey nous gratifie d’une prestation remarquable derrière ses fûts.
‘’Warriors’’ et son riff ultra connu sont aussitôt interrompus par la voix guerrière de Phil Lynott et bien plus monocorde que sur Jailbreak (l’album). Le Bridge est émaillé de chœurs pas forcément bienvenus mais bon, ça reste suffisamment court pour qu’on les supporte, ces fichus chœurs. Vous vouliez des Alternate Versions ? Autant vous dire qu’on est servis.
‘’Emerald’’, le classique Lizzien nous est rappelé à notre bon souvenir via une démo encore et toujours inédite (c’est un peu le principe de ce coffret, non ?) et ce, grâce notamment à un rajout de quelques lignes… De chant entre les deux couplets où l’on a un Phil Lynott plus plaintif que d’habitude.
C’est au tour de Johnny The Fox de nous livrer ses pépites inédites via cette première mouture de ‘’Fools Gold’’ avec un 2ème couplet qui ne reprend pas immédiatement après le premier refrain mais qui fait place à une réactivation du refrain et enfin le 2ème couplet dont la reprise tardive peut s’avérer perturbante et qui, pour le coup, ne se solde pas par le subtil solo final. ‘’Weasel Rhapsody’’, morceau instrumental très aérien très proche d’un riff de ‘’Rocky’’ (le titre…). Phil Lynott aborde ensuite ‘’Borderline’’ en usant peut-être abusivement d’une chambre d’écho puis sur le Bridge, le grand Phil s’acquitte d’une intervention à la basse en lieu et place du solo de guitare de rigueur.
Direction les Ramport Studios pour y enregistrer la démo de Johnny (un super morceau vraiment), l’Opener de »Johnny The Fox ». Robertson nous délivre un solo brillant différent de l’album. Une nouvelle fois, il tape dans le mille grâce à une intervention quasi… « Chirurgicale »… N’oublions pas non plus la remarquable section de cuivres dirigée et menée de main de maître par Fiachra Trench, un compositeur très connu en Irlande. A noter qu’on retrouvera ce dernier sur la partie orchestrale qui figure sur ‘’Old Town’’ extrait de The Philip Lynott Album. ‘’Sweet Marie’’, titre extrait de Johnny The Fox, connaît là une version presque plus raffinée que sur album. Un véritable régal tant cette chanson douce vous transporte dans cet univers apaisant si cher au grand Phil. Puis nous passons sur ‘’Requiem For A Puffer (aka Rocky)’’. Comme son titre l’indique, cette démo n’est autre qu’une version remaniée de »Rocky » accompagnée d’un chant différent de la part de Phil Lynott. Très sympathique à l’écoute.
C’est parti pour Bad Reputation avec ‘’Killer Without A Cause’’ dont la démo ne diffère pas tant que ça si ce ne sont les absences du solo de Brian Robertson après le 2ème refrain et de l’harmonica en fin de morceau. ‘’Are You Ready’’ : les aficionados le savent, il n’y a jamais eu de version studio. Sa première apparition se fera sur le double Live ‘’Live And Dangerous’’. La voix grave de Phil Lynott assure bien évidemment le chant principal mais aussi les chœurs (usant d’une voix TRES GRAVE) à tel point qu’il serait intéressant de dénicher à mon avis (For Fans Only !!!!) de dénicher les multitracks de ce titre en Bootleg un peu comme cela a été fait sur le coffret Studio Magik de Led Zeppelin (18 CD’s soit dit en passant). ‘’Blackmail’’ lui, est un vraiment un inédit puisqu’il ne figurait sur aucun album de Lizzy. Cependant, en furetant dans une discographie parallèle, sa présence était notifiée dans une version très brute sur la compilation Bootleg : What Fate The Future Holds. Titre enregistré aux Good Earth Studios le 1er février 1978. La version présentée ici dans ce coffret a été tout naturellement remastérisée. ‘’Hate’’ est un Outtake qui aurait dû être intégré sur The Philip Lynott Album mais qui sera abandonné par la suite. Deux versions en ont été enregistrées l’une quelque peu aseptisée sur What Fate The Future Holds et ce, à cause d’une nappe de synthés tout particulièrement indigestes à la ‘’Yellow Pearl’’ et donc une autre contenue dans ce coffret dans une optique plus électrique où brille un certain Gary Moore.
La plupart des titres de ce CD5 (68’23) intitulé Rarities Three, ont été enregistrés et ce, dans la perspective d’un nouvel album qui deviendra Black Rose, lors de sessions aux Good Earth Studios en février 78 et non pas en novembre après vérification dans le bouquin de Putterford. Ça commence avec un ‘’S&M’’ revigorant (sans plus « Funky » que celle qui figure sur le titre final) où l’ami Downey nous gratifie de parties de batterie absolument étonnantes. On poursuit sur un ‘’Waiting For An Alibi’’, Single de l’album à venir, délivré ici dans une version très propre même si l’on aurait pu se dispenser des Backing Vocals très dispensables de Moore qui, reconnaissons-le n’a jamais été un chanteur exceptionnel et ce, malgré toute le respect et toute l’admiration que je lui porte. Par contre, le solo en fin de morceau l’est, exceptionnel. ‘’Got To Give It Up’’, titre qui évoque les démons de l’ami Lynott propose une version bien enlevée sur laquelle les deux guitaristes ainsi que Brian Downey (qui se fend d’un court solo) se renvoient deux solos assez inattendus mais ô combien incisifs. Lynott de sa voix plaintive qui résonne via une chambre d’écho, conclut le morceau de fort belle façon épaulé par l’artillerie lourde représentée par Moore et Gorham. Une interprétation superbe.
‘’Get Out Of Here’’, un morceau qui fut interprété uniquement sur la tournée Black Rose mais qui fut vite abandonné sur les tournées suivantes, connaît là, une interprétation à 100 km/h sans pour autant délaisser l’aspect mélodique si cher à Lizzy.
Titre épique, puis cheval de bataille Lizzien en Live, ‘’Black Rose’’ qui comme chacun sait, se veut être une ode via l’histoire tragique de ce héros légendaire qui avait pour nom Cuchulainn, de l’admiration portée par Lynott à tous ces personnages de la mythologie irlandaise. Le solo de Moore est peut-être moins vibrant que sur album mais déjà lors de ces sessions, on est à même de prendre conscience du fait que le groupe est bien en place dans l’interprétation de cette fresque exigeante.
On passe sans transition sur l’album Chinatown via son Opener que j’ai toujours adoré à savoir ‘’We Will Be Strong’’ proposé ici dans un premier jet assez analogue à la définitive et ce, malgré un solo plus aseptisé de la part de Snowy White. ‘’Sweetheart’’ que j’ai toujours trouvé relativement anecdotique, fait partie pour moi des morceaux qui auraient pu rester à l’état de démo puisque interprété ici de façon comparable à celle qui se trouve sur Chinatown sauf que pour le coup après le deuxième couplet, l’ami Gorham se dispense étonnamment du solo tant attendu. Il nous fallait une p’tite démo de ‘’Sugar Blues’’ modelée sur »La Grange » de ZZ Top pour nous requinquer après l’intermède ‘’Sweetheart’’. Solos différents mais tout aussi inspirés de la part de nos deux six-cordistes. Il en est de même pour ‘’Having A Good Time’’ dont la démo proposée ici, n’apporte guère plus que ce qui est proposé sur Chinatown. ‘’It’s Going Wrong’’, enregistré on ne sait quand sans doute dans l’optique de Renegade aux Good Earth Studios et totalement inédit nous propose un tempo saccadé agrémenté d’une voix Lynottienne qui n’a de cesse de répéter que « ça va mal ». Bon titre.
Le titre suivant, on le connaît puisqu’il s’agit de ‘’Leave This Town’’. Initialement baptisé ‘’I’m Gonna Leave This Town’’. Une sorte de ‘’Sugar Blues’’ bis qui présente des différences significatives avec ‘’Leave This Town’’ telles ces étonnantes absences de solos de guitares. ‘’Kill’’, démo que je ne connaissais pas, sortie de nulle part, pourrait s’apparenter à une sorte d’ébauche de ‘’Trouble Boys’’, un 45 tours (avec ‘’Memory Pain’’ en B-Side) qui sortira en 1981.
Le morceau suivant, ‘’In The Delta’’, dont on ignorait l’existence car ne figurant pas sur The Man And His Music, a été enregistré en 1981 sans doute entre les studios Townhouse, Morgan et Odyssey où le groupe s’est enfermé courant 81. A son écoute, il s’avère évident que l’on tient là la perle de ce CD5. Une intro à l’harmonica assurée par un Huey Lewis très inspiré suivie d’une série de « Oh Oh Oh » de la part d’un Lynott dont la voix finit par être plaintive et vous envoûter de fait. La grande classe pour une émotion garantie. Pour ce qui concerne ‘’Don’t Let Him Slip Away’’, cet inédit enregistré en 81 aux studios Lombard à Dublin était connu des aficionados Lizziens puisqu’il y a quelques années, on l’avait vu apparaître sur The Man And His Music puis sur Tutube dans une version différente enregistrée un an plus tard.
Ce fantastique CD5 se termine sur une version hispanisante de ‘’The Sun Goes Down’’, version qui déjà figurait sur le maxi du même nom récupéré en 83.
Le CD6 (76’56) intitulé Chinatown Tour 1980 est un album Live inédit enregistré sur 2 dates à l’Hammersmith Odeon (la 2ème maison de Lizzy) les 29 et 30 mai 1980 avec une petite incursion à Tralee (pour ‘’Don’t Believe A Word’’, 12/4/80) sur la tournée Chinatown. Bref, ce Show un peu saucissonné démontre à quel point le Line Up avec Snowy White que l’on a souvent qualifié de trop statique, était quand même redoutable Live, proposant d’excellentes versions de ses standards couplés avec les nouveaux titres qui avaient pour nom ‘’Hey You’’ et ‘’Chinatown’’. Étonnamment, pas de ‘’Killer On The Loose’’, ‘’Sugar Blues’’ et de ‘’Genocide’’ qui, eux figuraient sur les Boots de l’époque. Mais bon, on s’en contentera.
Le DVD propose 4 titres (‘’Jailbreak’’, ‘’Emerald’’, ‘’The Boys Are Back In Town’’ et ‘’Rosalie/Cowgirl’s Song’’) enregistrés en 76 lors d’un Show intitulé A Night On The Town afin de promouvoir la sortie de Jailbreak ainsi qu’un documentaire où chacun y va de son témoignage émouvant par moments. C’est dans l’ensemble bien agencé en dépit du fait que la période John Sykes aurait gagné, à mon avis, à être un peu plus approfondie. En effet, on aurait voulu peut-être que l’on insiste davantage sur la part prépondérante qu’a eu le jeune lion à la crinière ensoleillée, redonnant aussi au groupe une énergie peut-être perdue pour certains. Bon sinon, ne faisons pas la fine bouche, cela reste ceci dit un document fort intéressant.
En conclusion, ce que l’on peut espérer, c’est une nouvelle sortie de ce genre car de toute évidence, il reste encore des pépites à dévoiler (plus d’une centaine, si j’en crois les rumeurs). Si cela s’avère être de cette qualité-là, j’en serai le premier ravi. Un Must-Have. Oui, sans aucun doute.