Metallica
Hardwired…To Self-Destruct
Blackened
Note : 4/5
Genre : Thrash Metal
+ de 8 ans après Death Magnetic il est temps de voir ce que Metallica peut encore nous réserver. Slayer, Megadeth et Anthrax nous ont sorti de très bons albums. Mais maintenant, pour que le Big Four soit complet, il va falloir s’attaquer à l’écoute de Hardwire…To Self-Destruct.

Une carrière en dents de scie, car beaucoup se sont arrêtés après les premiers albums. Load et Reload sont les mal-aimés, et St. Anger a perdu beaucoup de gens sur la route. Et Death Magnetic sembla donner beaucoup d’espoir à tout le monde ! Mais, dans un délire artistique, il nous a sorti Lulu.

Depuis les nouvelles, qu’on a eu, furent un  »Live » en film, un  »Live » cd du Bataclan, et le fait que le groupe soit maintenant l’égérie d’une marque de costume italienne… Aaaahhh qu’il est loin le temps où ces Punks reprenaient du Iron Maiden dans un garage. Mais ils veulent toujours montrer qu’ils sont SAUVAGES, et peuvent faire du Thrash comme on l’attend d’eux. Alors… Self Destruct ?

Je crois que c’est un des rares albums qui me coupa le souffle dès le début. N’ayant pas écouté les morceaux mis à disposition avant l’album complet, je découvre l’album vierge. Et dès que  »Hardwired » attaque l’album on est plongé dans un élan de rage intense et ça ne s’arrête pas pendant 1h20. C’est un concentré de Thrash, le genre d’album qui vous met dans une transe d’énergie rare.

Malgré tout il faut nuancer. Nous avons 1h20 de bonne musique mais 1h20 qui a tendance à se répéter. En fait, on a d’avantage l’impression d’écouter un long morceau plutôt que plusieurs morceaux bien différents. Les solos ne réservent pas de grandes surprises, le chant non plus, la rythmique non plus… Mais que c’est bon !

Toujours des morceaux assez longs et malgré le fait que nous n’ayons rien d’aussi légendaire que des titres comme  »Battery » ou  »One ». Peut-être que cela est dû à la perte de Kirk Hammet d’une centaine de riff. Mais on a tout de même eu des titres très lancinants tel que  »Dream No More » ou  »Now That We’re Dead ». Ou même  »Confusion » ayant de (grosses ressemblances) avec  »Am I Evil » de Diamon Head. Le début de  »Murder One » renvoi directement à  »One » ou alors  »Manunkind » à  »Mind Friend Of Misery ». Mais ce ne sont que de bonnes références. Cependant on est toujours peu inspiré au niveau des paroles : des mots choisis un peu au hasard et gueulés de manière décomposés dans le micro. Mais vous savez quoi ? On s’en fout, c’est bon putain !

On va forcément trouver certaines personnes qui gueuleront sur le fait que ça ne vaut pas un  »Master Of Puppets ». Mais même des groupes récents (ou anciens) n’arrivent pas à la cheville d’un tel album et il est ridicule de penser le retrouver un jour. On est déjà bien heureux que les  »Four Hoursemen » nous sortent un dixième album de grande qualité et finalement assez addictif car pour se donner de l’énergie tout de suite, rien de vaux ces riffs d’une grande sauvagerie.

2017 devrait être l’année du retour de Metallica pour une tournée mondiale, dont on espère des dates françaises inoubliables.

Titres conseillés :  »Hardwired » »Dream No More »  »Confusion »
Chronique de : Matthis Van Der Meulen