AnvilPounding The Pavement
Steamhammer/SPV
Note : 5/5
Genre : Heavy Metal Doom Speedy !
17ème album studio pour les Canadiens d’Anvil. Ne vous fiez pas au visuel quelque peu hideux (on est habitués avec Anvil !), le contenu est très bon… Le trio est toujours constitué du guitariste-chanteur Lips et du batteur Robbo et cela depuis maintenant 40 ans, pas mal non ? Seul le bassiste a régulièrement changé et c’est Chris Robertson qui assume ce rôle depuis maintenant 4 ans. Pour ce 17ème opus pas de grands changements en termes de choix musicaux mais plutôt un maintien de cap qui ne va pas déplaire aux amateurs du groupe de Toronto.

On attaque avec un morceau très efficace qui sonne comme du Accept : « Bitch In The Box ». La guitare de Lips est très en avant et sa voix sonne très martiale pendant que la rythmique bastonne sans bavures. La tension ne redescend pas avec « Ego » qui sonne comme du Motörhead ; ce morceau devrait faire un malheur en Live… « Doing What I Want » est un hymne à la liberté scandé par un Lips déchaîné. Avec « Smash Your Face » Anvil revient à un Heavy plus lourd, plus Sabbathien, un peu à l’image de « This Is Thirteen » de 2007 ; personnellement j’adore quand Anvil s’aventure sur ces terrains moins Speed et plus menaçants ! Le morceau éponyme « Pounding The Pavement » est un instrumental qui rappelle un peu Satriani ou Vai mais n’est pas le meilleur moment de l’album. Retour aux choses sérieuses avec « Rock That Shit » qui rappelle encore la bande à Lemmy et plus précisément « Going To Brazil », voilà typiquement un titre qui sera à voir en Live. « Let It Go » est du Anvil pur jus, très Rock ’n’ Roll avec un refrain accrocheur… Le morceau suivant « Nanook Of The North » surprend au premier abord mais on se laisse vite prendre par ce leitmotiv qui tourne en boucle et le riff acéré de Lips. « Black Smoke » repart sur les chapeaux de roue et le solo du guitariste est tout bonnement incandescent. « World Of Tomorrow » sonne comme un Remake de « Sweet Leaf » du grand Sabbath et ce n’est pas pour me déplaire, décidément Anvil semble plus attiré par le Doom que par le Speed ces jours-ci…  Encore un morceau taillé pour la scène que ce « Warming Up », du Rock ’n’ Roll mené à train d’enfer par la rythmique de Robb et Christ ! « Don’t Tell Me » clôture l’album de façon très Heavy, le trio est au taquet à l’instar de Lips qui éructe ses vocaux comme si sa vie en dépendait…

Comme je le disais en introduction, cet Anvil est un bon cru et reste dans la lignée des précédents opus de nos Canadiens préférés. On attend maintenant de pied ferme leur passage au Trabendo d’ici peu pour juger sur pièces ce nouvel album qui devrait normalement passer sans soucis l’épreuve de la scène…
Chronique d’Olivier Carle

Merci à Roger

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