H.E.A.T @ Paris, le Petit Bain, le 4 décembre 2018.
J’avais découvert H.E.A.T sur scène il y a 5 ans lors du festival Rockalies 2013 près de Caen et je dois dire que ce fut pour moi le groupe le plus passionnant de la soirée, bien devant Freedom Call ! Je me réjouissais donc de les revoir, à Paris cette fois, à l’occasion de leur tournée « Into The Great Unknown ». J’avais trouvé ce nouvel album fort intéressant et on m’avait glissé à l’oreille que leur Leader était devenu une vraie bête de scène, que des bonnes raisons d’aller au Petit Bain en ce mardi de début novembre…

J’ai malheureusement manqué la toute première partie Shiraz Lane. Certains m’ont dit que c’était vraiment bien, d’autres que les Finlandais n’étaient pas vraiment en place, difficile de se faire une idée donc. Espérons qu’ils passeront en festival prochainement !

Par contre j’ai pu voir le Set des autres Finlandais à savoir One Desire. Je connaissais leur premier album éponyme sorti l’année dernière chez Frontiers. Etant grand amateur de Hard FM/A.O.R., je l’avais trouvé particulièrement réussi et digne des meilleures productions de Toto, Journey ou Foreigner… Des compos soignées, une production léchée et des musiciens talentueux, bref un cocktail totalement à mon goût. Accueil très chaleureux pour ce groupe peu connu par chez nous et dont les musiciens ont l’air très heureux d’être ici. Le chanteur nous avoue même que c’est sa toute première venue en France et qu’il est comblé de découvrir Paris et le public français. Le guitariste soliste Jimmy Westerlund est sans doute le musicien le plus chevronné de la bande avec Ossi, le batteur/fondateur de OD, et très honnêtement il y a du niveau dans ce groupe prometteur. La Setlist est axée bien évidemment sur leur premier et unique album éponyme. « Hurt », qui ouvre le Show, est une vraie petite perle mélodique, « Turn Back Time » rappelle le Bon Jovi des débuts et la voix de Andre y fait merveille, mon morceau préféré sera « Apologize » un véritable bijou de Hard FM avec un refrain entêtant, l’incontournable ballade « This Is Where The Heartbreak Begins » obtient un franc succès auprès de la gent féminine présente en nombre… Le groupe nous quittera avec un « Buried Alive » qui sonne très Pretty Maids comme un hommage à ces vétérans de la scène Hard scandinave . Excellente entrée en matière que ces Finlandais très sympathiques de One Desire !

On en arrive au plat de résistance : H.E.A.T ! Il se confirme que Erik Grönwall est un Leader hors-pair… Le chanteur s’empare du public dès la première note et ne lâchera pas la pression pendant les 75 minutes qui vont suivre ! Soyons clair, les autres musiciens sont excellents mais tous les yeux se tournent vers le charismatique Mr Grönwall. Celui-ci virevolte de partout et joue avec le public notamment féminin… La Setlist revisite les 5 albums du groupe avec des incontournables comme le très FM « Living On The Run », « Beg Beg Beg » qui sera entrecoupé d’un hommage à AC/DC avec « Whole Lotta Rosie » et le « Piece Of My Heart » popularisé par Janis Joplin. On aura droit aussi à une version mémorable du superbe « Mannequin Show », véritable hymne Hard FM. Et puis ce « In And Out Of Trouble », qui sonne très 80’s, rappelle Foreigner et aurait fait un malheur sur MTV à l’époque. Le dernier album ne sera pas oublié avec ses 3 premiers morceaux : le très Heavy « Bastard Of Society », « Redefined » avec son son d’une modernité incroyable et le tube en puissance « Shit City » que la foule reprend en choeur… Erik nous gratifiera d’un morceau seul à la guitare acoustique, « Laughing At Tomorrow » pour une version dépouillée tout à fait convaincante. Et puis tout le monde lui souhaitera son anniversaire (de la veille !) avec des feuilles brandies à bout de bras « Happy Fuckin’ Birthday Erik » et l’inévitable chanson qui va avec… Chaude ambiance dans le Petit Bain pour ces Suédois qui n’ont pas fini de nous surprendre et dont on n’oubliera pas de sitôt le passage à Paris en 2018 ! On ne peut que remercier Music For Ever de nous avoir offert un plateau de Rock mélodique d’une telle qualité…
Live Report : Olivier Carle, images : Amandine Prada

Merci à Camille Groh et David Kilho (Music For Ever).