Gaspard Proust : A votre bon cœur… ! Spectacle à l’Olympia du 20 décembre 2018.

Résumer un spectacle de Gaspard Proust, la meilleure formule, c’est l’artiste lui-même qui la donne : « Un show de Gaspard Proust, c’est un spectacle vivant…, pour le moment ! » Il suffit de 15 minutes pour le constater.


Un nouveau spectacle acerbe et noir de Gaspard Proust pour célébrer la fin de 2018, cela ne se rate sous aucun prétexte. Vraiment. De plus, un artiste proposant deux spectacles radicalement différents entre le début de la tournée et la fin, ce n’est pas commun… Si le début de cette tournée a été rodé du 16 septembre au 31 décembre 2016 à la Comédie des Champs Élysées à Paris, c’est pour dix soirées, du 11 au 23 décembre 2018, à l’Olympia que Gaspard Proust termine ces deux longues années de spectacle. Mais pour ceux qui l’ont manqué, aucune inquiétude, l’artiste remet le couvert en 2019. Il a décidé d’achever définitivement sa tournée, du 19 septembre au 27 octobre prochain, là où il l’avait débutée, à la Comédie des Champs Élysées. C’est certain, qu’après les énormes moments passés en sa compagnie lors de ce troisième spectacle, j’y retournerai bien pour la troisième fois…

L’intro, tout comme le final, constituent les moments clés d’un spectacle. Parfois, les artistes réfléchissent très longtemps afin de réussir leurs entrées…. Il suffit de voir les entrées de Johnny Hallyday, Mylène Farmer et de certains groupes de Rock pour en comprendre l’importance. Gaspard Proust, celui qui lorsqu’il parle de son utilité sociétale, se décrit comme « Le Jawad de l’humour. Je suis là pour rendre service« , l’a parfaitement compris. Lui, il a résolu le problème très simplement. Après l’intro musicale de quelques mesures de l’excellent  »Hell Bells », superbe titre de AC/DC, la voix de l’humoriste surgit de l’énorme sono de l’Olympia. Vous avez bien lu. Juste la voix. L’hôte de la soirée se trouve lui, sagement installé dans le fauteuil de sa loge pendant le premier quart d’heure, 16 minutes 30 exactement. Une scène inoccupée pour débuter un spectacle comique, du jamais vu. Seule mise en scène : Une belle lumière rouge sur un non moins splendide rideau noir représentant le seul objet de fixation pour un public incrédule n’ayant rien à regarder hormis cette scène désespérément vide…

C’est à travers un espace vide que Gaspard Proust démarre le nouveau spectacle. L’humoriste commence très fort… Tout le monde en prend pour son grade. Et, il faut bien avouer que Gaspard Proust n’y va pas de main morte. Il suffit d’écouter ce qu’il balance sur l’icône du Rock français. Dès le début, en deux minutes, il pose les bases de son art : Dès les premiers mots de la soirée, le saltimbanque avoue son amour pour les australiens d’AC/DC… « AC/DC, dit le comique, c’est du vrai Rock contrairement à Johnny Hallyday. Et si certains considèrent encore que Johnny c’est du Rock, alors ces mêmes incultes doivent penser de Benjamin Biolay c’est du Death Metal« . Et d’ajouter dans la foulée, « Johnny a juste su être capable de faire le bon choix en faisant écrire ses chansons par des mecs plus doués que lui« … Il insiste en lâchant « Johnny, c’est Elvis pour les gens qui ne savent pas parler anglais, ce qui explique que sa carrière ne fonctionne qu’en France. Aux USA, ils ne sont pas fous, ils ont les originaux, il n’y a donc aucune raison de se casser les couilles avec lui » et d’enfoncer le clou. « Je comprends que Johnny Hallyday ait fait appel à quelqu’un pour écrire une chanson pour sa fille Laura machin… C’est quand même très compliqué d’écrire une chanson douce lorsque ta fille a à peine 4 ans de moins que ta femme, c’est clair ! C’est vite tendancieux ce truc là… Quoi Laetitia, c’est une salope ? Mais arrête avec ça, pas du tout. Elle a mérité. Elle va peut-être toucher un pactole avec lui… On oublie vite, un peu vite, que depuis 18 balais elle a été obligée de mâchouiller la « teub » d’une cirrhose sur pattes… »

Sa deuxième cible, Fabrice Lucchini, à qui il fait une jolie coupe sur mesure « Ce n’est pas bien difficile d’avoir l’air intelligent lorsque tu récites du Nietzsche ou du La Fontaine. Je ne suis pas impressionné. Ce mec qui détache les syllabes de la lumière pour faire croire que ce n’est pas lui qui les a attachées dans la pénombre. » Et son amour pour Fabrice, le pousse à le mettre encore plus en valeur. « Un spectacle de Lucchini, c’est des textes de grands auteurs entrecoupés par des pitreries d’un Jean-Marie Bigard mais titulaire d’un bac littéraire. » Un acharnement qui démontre toute la sympathie qu’il lui voue, mais respectueusement, comme il aime le souligner si souvent. « Un Lucchini qui raconte que comédien ce n’est pas un vrai travail. Le vrai travail, c’est l’actrice du film X qui se réveille le matin et qui se prend une double péné (NDJ : pénétration, pour les non-initiés et les moins inventifs) Pendant que ces débiles de bourgeois se gaussent en disant « Ah tu as vu comment il est brillant, … quel talent !  » Ah, quel pays de « tafioles » influençables. ça, c’est la France…« .

Gaspard Proust ne laisse le temps à personne de se reposer. Les cibles, les vannes et l’humour grinçant défilent comme le TGV en vitesse de croisière. Tout comme son débit de paroles auquel il faut largement prêter attention au regard de sa fluidité et de la vitesse des mots et du venin qui sortent de sa bouche. Une seconde nature pour Gaspard Proust que l’on aime venir chercher chez lui.


Voilà, le nouveau Show de Gaspard Proust est lancé. L’artiste enchaîne en passant des Gilets Jaunes qu’il surnomme « La confrérie de l’hépatite fiscale et la liste du père Noël« , à la seconde guerre mondiale, aux femmes, aux étrangers, … Aucun doute, quelques soit le sujet, Gaspard Proust s’en prend à chacune de ses cibles avec autant de virulence. Même ces confrères humoristes vont avoir leur dose de sarcasmes. Ce soir : tenue sarcastique de rigueur pour tous, sans exception.

Attention aux personnes sensibles. Avec Gaspard Proust, sa sensibilité ne se voit pas à l’œil nu. Et pourtant, il en a bien une… « Les gens ont besoin de se défouler. Avec Strasbourg, et il y a un an et demi avec son interprétation très libre du code de la route sur la promenade des anglais, … le public a besoin de sa petite peur… Ça fait longtemps qu’il n’y a pas eu d’attentats type festif… » La salle rit de bon cœur. Il faut bien avouer que l’humour de Gaspard Proust se révèle des plus irrévérencieux, et que l’on aime particulièrement. Mais, c’est aussi pour cela que certains ne viendront jamais à ses spectacles… Enfin, heureusement pour les fidèles que nous sommes… L’artiste alpague encore d’autres spectateurs qui pourraient s’être trompé de salle de spectacle. Il les invective en les voyant des plus mal à l’aise, « Si tu attends le Sketch du K-way, c’est pas chez moi. C’est chez Danyboon« … !

Mais après de tels propos, l’humoriste n’hésite pas à se moquer de ses propres confrères. « Un comique, ça vieillit mal. Un vieux comique, ça finit chez Drucker ou dans une série de merde sur France 3, une pub pour les chaudières comme Charlotte de Turkeim. Manque plus qu’un film avec Kev Adams et là, tu sais que c’est mort ! » Et l’une des Stars de l’humour n’est pas épargnée. « Kev Adams, la Star de la puberté des 15/25 ans. Cela prouve deux choses : Un, la jeunesse française n’est pas antisémite. Deux, elle a quand même très mauvais goût. Et moi, j’aurai préféré que ce soit l’inverse, mais on ne choisit pas« .

Et, il en faut peu pour que dans la seconde qui suit, il glisse en deux coups de cuillerées vers l’irrévérence absolue. « Le troisième Reich, c’est comme qui dirait clivant : On aime ou on n’aime pas ! Moi, mon grand père qui vit encore en Argentine, il en garde un très bon souvenir… » Et, que dire de la fable du vivre ensemble dont Gaspard Proust nous gratifie « C’est un médecin et un gitan qui ont acheté une maison côte à côte. C’est la même maison, le même prix, le même terrain. Un jour, le gitan vient voir le médecin et lui dit : « Tu sais ma maison, elle vaut plus que la tienne ». Et l’autre répond « Pourquoi ? » Le gitan lui répond « Parce que moi j’habite à côté d’un médecin. »  »

Après tout ceci, l’humoriste ne s’épargne pas davantage. Il prouve que le véritable humour c’est bien l’autodérision qu’il manie très habilement. Lorsqu’il évoque son avenir, Gaspard le voit avec un brin d’ironie… « C’est mon dernier spectacle, après je me casse de Paris. Surtout l’autre conne d’Hidalgo et ses idées débiles. « Il faut piétonniser et pédaliser la ville ». C’est pénible de vouloir déporter la campagne à la ville. Si tu as envie de voir de la verdure, retourne repeupler la campagne plutôt que d’essayer de faire pousser des romarins sous la dalle de béton, connasse ! » Et de pousser encore plus loin… « ça, c’est les Bobos des villes. Ils pleurnichent lorsque l’on roule au diesel, mais cela ne les dérange pas de faire flamber du kérosène pour prendre un avion pour un aller/retour à New York… » Voilà, comme ça, c’est dit. Gaspard lâche ce que tant de parisiens pensent de leur Maire… Le public l’acclame à cette simple évocation de celle qui les enquiquine tellement. Et, Gaspard assume ses positions avec acharnement. « Il faut pas lui en vouloir à Hidalgo. Il faut rester respectueux. C’est sûr qu’avec un nom pareil à l’Hôtel de Ville, tu es quand même plus préparé pour gérer la loge du concierge que le Conseil Municipal« .

Et, là, il s’adresse à une partie infime de la salle, des espagnols perdus à l’Olympia, qui semblent quelque peu outrés par ses provocations raciales, « Mais, quoi… Vous n’allez pas me dire que les espagnols sont classés à l’Unesco dans la section personnes à caractère susceptible ce soir ? » Mais que les parisiens se rassurent, même eux, l’humoriste va se les payer. Et de l’Olympia aux Champs Elysées, il suffit de quelques pas pour que Gaspard Proust saute à pieds joints sur la plus belle avenue du monde. « Les Champs, c’est quoi ? Une bretelle d’autoroute bouchée au Nord par un presse-papier géant, au sud par une fontaine en panne et au milieu des racailles qui viennent y faire faire des tours en Ferrari à des touristes débiles et des Pizza Pino et des Mc Do. Et avec des touristes assez cons pour faire vroum-vroum à un feu rouge pour 89 balles ! » Et, Gaspard n’est pas très tendre avec les touristes… « Le tourisme c’est quoi ? Cela consiste à emmener des gens qui seraient mieux chez eux dans des endroits qui seraient mieux sans eux ! » Le public le plébiscite. Pourtant, à entendre la verve de l’auteur, aucune raison de ne pas en voir certains grincer des dents par moment.

Et en ce qui concerne la parité, Gaspard a voté pour. Après s’en être pris à la gauche, le comique s’en prend à sa nouvelle tête de turc. « Remplacer Hidalgo par Griveaux. Ah, encore un génie interstellaire« . Ce parti d’En Marche qu’il critique avec une certaine jubilation, Gaspard Proust s’en prend avec férocité à celui qui se trouve en charge du Numérique. « La Start-Up et la révolution numérique, ça sert à quoi ? Inventer Siri pour Iphone ? Tu utilises Siri, toi ? Ce système de merde qui te fait appeler ton ex à chaque fois que t’as le malheur de dire « grosse pute » trop près de ton téléphone ?« .

Mais le bougre, il est audacieux… Il n’hésite pas à tacler le chef de file des marcheurs. « Tu as vu ce que cela a donné les dernières Présidentielles ? : Affrontement entre Marine Le Pen et Macron. Ah oui, super ! La fille à son père contre le plan cul à sa grand-mère ! » Et il ne s’arrête pas là. « Bien sûr que Macron est un mec sensible. Tu te souviens, il y a un an et demi, c’est au Salon de l’Agriculture qu’il s’est pris un œuf sur la tête. Il a été choqué pendant six mois. C’est normal. C’est bien la première fois de sa vie qu’il a vu un ovule fécondable ce Macron« . Et, son avis sur la dernière allocution de notre Macron national « Il se Hollandise, tout en ayant réussi à être en dix-huit mois plus détesté que François Hollande. Ah, putain, lorsqu’il cause à la télé, on dirait De Gaule joué par Francis Huster.« 

Il n’hésite pas à enfoncer le Président qui parle de priorité lorsqu’il s’agit de terrorisme. Gaspard Proust a bien sa vision personnelle du sujet, là aussi. « Les mecs de Daesh qui reviennent dans le jeu avec ces flics qui doivent s’équiper tout seul, et ils n’ont pas de quoi. C’est terrible. Il ne manquerait plus qu’ils fassent des communiqués débiles les mecs de Daesh. « L’occident, territoire de la Croix fait attention… » Tu as envie de leur dire, « Ah oui, parce que toi, tu crois que c’est plus malin de tourner en boucle autour d’un cube en béton sans prendre de douche par 50 degrés à l’ombre ? Dieu est grand, Dieu est grand… Ben qu’on l’inscrive dans un club de Basket et qu’il arrête de nous casser les couilles… » Et de surenchérir avec autant d’ironie… « Et nous, on ne dit rien. On a quand même des trucs à leur vendre au Qatar et à l’Arabie Saoudite. Il ne faut pas vexer le Qatar. Il ne faut pas vexer le Président du PSG. Comment il s’appelle l’autre bédouin en costard ? Ah oui, El Kagibi. Je l’ai entendu parler à la télé. Il fait pitié… (NDJ : Il imite l’accent de Nasser Al Khalifi, président du PSG). Tu lui enlèves son costard Smalto, sa Rollex ; c’est un migrant de l’Aquarius. Mais c’est à lui que le tout Paris mange dans sa main pour avoir sa petite loge VIP en disant « Ah oui Nasser, t’es trop fort ». Et que je te suce, là »… Et Dieu qui leur a donné du Fuel à ces gars-là. Décision débile. Tu files de quoi chauffer à des mecs à qui ça ne descend jamais en dessous de 20 degrés, c’est quoi ce bordel ? »

Touché dans le mille, même moi le fervent supporter du PSG depuis mon enfance, j’avoue : je m’incline face à cette hypocrisie. Le public éclate de rire et applaudit… Avec ce type d’humoriste, il faut s’attendre à des attaques pour tout le monde. Y compris cette fameuse catégorie de féministes qui amuse tant les hommes comme Gaspard Proust, mais pas que ! « Il y a des féministes dans la salle ? Ces femmes dont la gueule suffit en général à mettre en doute l’idée qu’elles auraient pu être harcelées par qui que ce soit. Mais regarde-les. Elles sont là à dire sur les plateaux télé « Deux hommes sur trois sont des psychopathes, des prédateurs,… » C’est sur quand on te voit, pour y aller, il faut vraiment avoir un sérieux grain« .

Même son producteur, Laurent Ruquier, n’est pas à l’abri de son sarcasme lorsqu’il reçoit un texto de son ami… Alors qu’il lui reste quand même plus d’une heure dix de spectacle, et que certains pensent qu’il va faire tout son spectacle de sa loge, Gaspard Proust nous explique pourquoi il risque de nous rejoindre dans les plus brefs délais : tout se joue finalement sur un texto de producteur… « Si ça te stresse trop de remonter sur scène, tu seras toujours le bienvenu aux grosses têtes. Ah, putain, ça c’est une menace… J’y ai été deux fois dans ma vie, plus jamais. Quand tu te retrouves coincé entre Steevie et Christine Bravo…, ah très vite tu envies les otages de Coulibaly« .

Alors, quand vient le temps de nous rejoindre, Gaspard Proust sort l’artillerie lourde pour nous convaincre que notre passion pour lui ne doit pas nous aveugler pour autant. Selon lui, son public se divise en trois catégories. « La première, ceux qui me connaissent pas et qui sont venus traîner un pote ce soir pour aller voir Proust sur scène. J’espère que vous aurez perdu un ami. La deuxième, le public de province. Comme c’est Noël, il débarque. Ils ont lâché des ronds. Et d’un coup, il découvre la vie ! Oh, Ah, Oh… Ah, merde ! Les bombes lacrymo, ça fait mal quand même… ! Et enfin, la troisième, ceux qui ont vu le premier spectacle. Ils viennent voir le deuxième et là, ils sont dans une attente. C’est normal. C’est légitime. C’est humain. Là, Proust, qu’est-ce qu’il va nous donner ce coup-ci. Alors, vous, vous êtes typiquement ce que j’appelle dans la névrose de vouloir revoir son ex… Et là, c’est pas glorieux. Car généralement lorsque tu vas revoir ton ex, c’est soit pour te convaincre que t’as bien fait de te barrer. Soit, c’est parce que tu es dans un moment de doute. Tu sais qu’elle est attachée à toi. Et toi, ça fait longtemps que tu n’as pas fait sans capote. Et comme il y a une confiance, tu sais que tu peux barbouiller tranquille par tous les trous : tu fistes les pieds joints, à quatre pattes du gravier dans le fion, … Mais respectueusement. Et tu sais que tu ne vas pas te réveiller dans trois mois avec les analyses médicales de Pierre Bergé. » Cette troisième catégorie, on peut se foutre de sa gueule mais bon… Après une telle lucidité, comment dénier ce fait pour la troisième catégorie… ?

Et d’ajouter, avec autant d’entrain dans la dérision, « j’ai regardé le programme de la salle et contractuellement parlant, on est obligé de passer un moment ensemble. Vous avez acheté un billet et je dois fournir une prestation. Vous avez besoin de rire, j’ai besoin d’argent. Donc, il y a deux solutions pour passer ce moment. Soit vous riez à la moindre petite provocation débile et on n’en finira jamais. Soit vous restez fidèle à votre réputation de public parisien intelligent, exigeant qui aime beaucoup les spectacles de qualité. Qui ne se laisse pas avoir par la logorrhée d’un intermittent du spectacle à la mode. Et dans une demie heure, c’est plié et on est tous à la maison« . Au moins un qui est lucide, mais bien trop optimiste….

Au total, ce sera une heure vingt-huit minutes de spectacle de très haute facture avec, il est vrai, une entrée en matière explosive, mais si jouissive, jubilatoire, prometteuse, lunaire, … ! L’humour de Gaspard Proust demeure singulier, certes, mais si bon… Alors, après le résumé que je viens de vous fournir du premier quart d’heure intense, si vous désirez connaître la suite et fin de son spectacle, le plus simple ne serait-il finalement pas que vous alliez vous tordre de rire directement avec cet humoriste acerbe sur l’une des dernières dates de sa tournée… ? Ce nouveau Pierre Desproges ne peut vous laisser insensible. Pas vous, voyons, vous me décevriez… ! Je sais que comme moi, vous ne vous contentez que du meilleur… ! Alors, comme Gaspard Proust le disait tout à l’heure, à propose de son humour : « C’est comme le troisième Reich, on aime ou on n’aime pas.  » Moi, définitivement : j’adore inconditionnellement.
Texte & images : Carlos Sancho.