Grave Digger + Burning Witches @ Paris, le Petit Bain, 28 janvier 2019.

Grave Digger fait partie de ces groupes que je n’écoute pas régulièrement (un tort sans doute). Souvent l’impression que nos chers Germains sortent au fil des années les mêmes galettes à tel point qu’il est souvent difficile d’en extraire un morceau marquant. Efficace mais sans originalité aucune. C’est du moins mon humble avis.

L’actualité du groupe c’est un nouvel album intitulé ‘’The Living Dead’’ qui, selon les fans de la première heure (dont je ne fais pas partie) se veut être un cran en dessous des précédentes réalisations. Sinon, nos voisins d’outre-Rhin distillent un Metal épique très puissant appuyé par des riffs lourds voire… Pachydermiques (lol), le tout chapeauté par la voix épaisse du sieur Chris Boltendahl, le seul et unique mais aussi indéboulonnable chanteur du groupe.


La 1ère partie est assurée par les très jolies Suissesses de Burning Witches qui comptent d’ailleurs à leur actif deux albums dont on dit le plus grand bien. Intitulés Burning Witches et Hexenhammer, ces opus, selon ceux que j’ai croisés l’autre soir, renferment de sacrées pépites dont entres autres une superbe Cover de  »Holy Diver » délivrée ici dans une version à couper le souffle tant la voix puissante et claire de la très belle chanteuse Seraina Telli, cette dernière arborant un Look Doro jeune très prononcée, jolie voix qui restitue parfaitement l’atmosphère de ce titre emblématique.


C’est un ‘’Executed’’ très carré qui ouvre les hostilités suivi d’un ‘’Metal Demons’’ qui l’est tout autant. Les filles font preuve de professionnalisme et de virtuosité et ce, grâce aux deux guitaristes qui se renvoient les solos à tour de bras sur ‘’We Eat Your Children’’ et ‘’Hexenhammer’’.


Les compos ne brillent, cependant, pas par une quelconque forme d’originalité (et ce n’est pas cette pseudo-ballade intitulée ‘’Save Me’’ qui me contredira) mais force est de constater que nos petites Suissesses ont à cœur de satisfaire le public français devant lequel elles se produisent pour la première fois. ‘’Open Your Mind’’, la reprise de Dio,  »Holy Diver » (fort bien exécutée ainsi que je l’ai mentionné précédemment) et leur hymne ‘’Burning Witches’’ closent un Set solide et fort bien orchestré. A consommer (je parle de la musique…. Laughing) sans modération. Leur prochain retour est espéré très ardemment.

Setlist Paris :
Executed
Metal Demons
We Eat Your Children
Hexenhammer
Bloody Rose
Save Me
Black Widow
Open Your Mind
Holy Diver (Dio cover)
Burning Witches


Au tour de Grave Digger d’en découdre avec le public parisien qu’il visite régulièrement. Bon, ça ne commence pas trop bien puisque lors de l’intro,  »François 27 » me fait part du fait que le guitariste Axel « Musclor » Ritt a malencontreusement oublié de brancher sa guitare Shocked alors que The Reaper (La Grande Faucheuse) était en train de faire son Show devant une assistance particulièrement enthousiaste.

Autant dire que ça part sur les « chapeaux de roue » avec les deux premiers titres que sont ‘’Fear Of The Living Dead’’ et ‘’Tattoed Rider’’. Son excellent, c’est évident. En effet, nos amis germaniques ont toujours eu le souci du détail. On poursuit avec des versions assez fidèles à leur pendant studio de ‘’The Clans Will Rise Again’’ (extrait du dernier album studio du même nom que j’ai acheté parce que je trouvais que ça tournait en rond) et ‘’Blade Of The Immortal’’, extrait de ‘’The Living Dead’’. Le batteur Marcus Kniep arrivé dans le groupe en 2018, a parfaitement compris que lui aussi, pouvait jouer un rôle déterminant pendant ce concert. En effet, durant le Show, il ne cesse de solliciter le public de façon enthousiaste. Il réitérera l’opération au moment du rappel.


Celui qui suit, ‘’Lawbreaker’’, va directement au but, sans détour, du point A au point B sans se poser des questions. Un riff carré de chez carré à la Accept. On poursuit avec ‘’The Bruce’’ qui fait référence à Robert de Bruce, un roi écossais qui vainquit les perfides Anglais à la bataille de Bannockburn les 23 et 24 juin 1314. Il est encore aujourd’hui considéré comme un héros national au même titre que William Wallace.

Pour revenir à notre concert, lorsque l’on observe Chris Boltendahl, dans la gestuelle et l’attitude, celui-ci fait parfois penser à Biff Byford, ci-devant chanteur de Saxon.

‘’The Dark Of The Sun’’ est un morceau bien Hard qui en contente plus d’un dans le Petit Bain qui commence à tanguer, je ne dirais pas dangereusement, mais ça tangue. Rappelons que cette salle est sur une péniche amarrée près de la BNF. C’est aussi à ce moment où mon attention décroche quelque peu ayant un peu l’impression d’entendre toujours le même morceau. Sans doute parce qu’ils font partie des titres passe-partout comme ‘’Call For War’’, ‘’The Curse Of Jacques’’, ‘’Wargod’’, ‘’Season Of The Witch’’ et ‘’Highland Farewell’’, titres que je ne connais pas ou que je n’ai pas approfondis. A part ça, ça bétonne sec…

Mon intérêt pour le concert reprend grâce à ‘’Circle Of Witches’’, ‘’Excalibur’’ et ‘’Rebellion’’, titres qui me sont plus familiers et surtout plus marquants. D’excellentes versions émaillées d’un Pogo provoqué par un naze (en plus il s’agit d’un vieux … Ce que je ne suis pas lol… Qui s’accroche avec son voisin du premier rang) qui fait ch… tout le monde.

Au rappel, après les sollicitations de Mark Kniep auprès du public, The Reaper revient fouler les planches pour jouer un p’tit air de cornemuse puis le quatuor repart de plus belle pour un étincelant bouquet final. Ça tient en 3 titres essentiels : ‘’Healed By Metal’’, ‘’Zombie Dance’’ et le classique du groupe (parce qu’il y en a quand même un), ‘’Heavy Metal Breakdown’’, envoyés en pleine face. Des riffs plombés et décapants, de l’électricité, en veux-tu, en voilà achèvent les premiers rangs notamment le vioque de devant… ‘’Heavy Metal Breakdown’’, délivré dans une version Live souvent étirée, conclut ce bon et efficace concert des Allemands, originaires de Gladbeck (vous parlez d’un nom….). Par contre, quant à les revoir, on verra, car j’aurai peut-être l’impression d’assister au même concert. A lire mes dernières lignes, certains fans seront peut-être amenés à vouloir m’exécuter en place de « Grave », comme au bon vieux temps.
Live Report : Phil Lizzy