SantanaAfrica Speaks
Concord Music Group/Universal Music
Note : 5/5
Genre : Africa Music
Retour en force en ce mois de juin 2019 de Santana avec son album-concept «Africa Speaks». Cet opus se veut un hommage à la musique africaine qui lui tient tant à cœur. Pour le réaliser il s’est entouré du légendaire producteur : Rick Rubin, d’une prodigieuse chanteuse espagnole nommée Buika et de son groupe habituel de 8 musiciens exceptionnels dont sa femme Cindy Blackman à la batterie…

Il a ainsi enregistré en 10 jours 49 chansons inspirées par les sons et les rythmes d’Afrique. Il a fallu ensuite en extraire la substantifique moelle sous la forme des 11 morceaux présents sur cet album. C’est Buika qui en a écrit les textes, elle qui avait remporté le Latin Grammy Award du meilleur album en 2010… Elle a une voix unique et magique qui colle parfaitement à l’ambiance de l’album !

«African Speaks» commence en douceur avec le morceau-titre qui monte ensuite en puissance avec le piano, les percus, les chœurs et la guitare de Carlos qui s’enflamme. Je croyais naïvement que le morceau suivant «Batonga» était une reprise d’Angélique Kidjo mais en fait pas du tout ; on y retrouve toute la puissance des début de Santana avec un David K. Mathews déchaîné à l’orgue Hammond. Avec «Oye Este Mi Canto», c’est la basse de Benny Rietveld qui est mise en avant pour un morceau très Groovy avec un véritable tour de force de Santana sur sa six-cordes et la voix de Buika qui virevolte tout autour. «Yo Me Lo Merezco» commence comme un morceau New Wave avec une guitare lancinante et on retrouve là encore la voix enivrante de Buika qui pousse notre guitariste dans ses retranchements, magique ! «Blue Skies» est un morceau très Cool, plutôt Jazz-Rock et Cindy y fait un remarquable travail tout en finesse derrière les fûts. On retrouve un peu de Fela et son Afro-Beat dans «Paraisos Quemados», avec la guitare rythmique et la basse qui tissent un rythme limite Funky et la guitare de Carlos qui se lance dans des improvisations jubilatoires. «Breaking Down The Door» rappelle les grands moments de la carrière de Santana et pourrait bien être un tube en radio et sans doute un grand moment des concerts à venir… Avec «Los Invisibles», on retrouve une basse très en avant et une mélodie assez hypnotique pour un morceau pas si éloigné du style de Talking Heads avec une Buika très en verve. «Luna Hechicera» incite à la danse et on y retrouve une Cindy déchaînée à la batterie et une prestation incroyable de Karl Perazzo aux percus ! Retour au calme avec «Bembele» mais celui-ci n’est que de courte durée car le Groove reprend bien vite ses droits avant un «Candombe Cumbele» totalement jouissif qui clôt en feu d’artifice ce voyage musical intense et très riche musicalement.


En attendant la tournée de l’icône de la guitare qu’est Santana, jetez-vous sur ce nouvel album qui va devenir une œuvre incontournable de sa discographie déjà phénoménale !
Chronique : Olivier Carle

Merci à Yazid et Pauline