Kiss, le concert de la dernière chance du 22 juin 2019 !

Kiss, la grosse machine du Rock a encore frappé. Depuis les premiers clips que j’ai vus de ce groupe américain à 5 ans, ‘’Detroit Rock City’’ et ‘’I Was Made For Living You’’, j’espérais les voir au moins une fois sur scène. Mon vœu fut non seulement exhaussé pour mes sept ans et demi, le 16 juin 2015 au Zénith de Paris, mais quatre ans plus tard la chance m’a souri de nouveau en allant les revoir au Hellfest. J’étais comblé. A Clisson, j’avais l’impression de me trouver sur une autre planète. En réalité, pour un jeune fan de Rock, le Hellfest se révèle être effectivement une autre planète.


Du haut de mes 11 ans et demi, le plus amusant de ce festival est la tente dédiée aux Artists Merch. Le magasin où l’on achète tout ce qui concerne nos idoles et où mon Daddy m’a acheté le Tee-Shirt souvenir du concert de Kiss à Clisson. Quand je dis que Kiss reste une énorme machine, ce n’est pas peu dire. Comme Daddy me l’a expliqué, Kiss demeure l’un des premiers groupes à avoir été côté en Bourse au début des années 80. Constater qu’un groupe de Rock veuille ainsi être intronisé dans le Palais de Wall Street et du capitalisme m’a bluffé… Ce n’est décidément pas l’idée que je me faisais des Rockers et de la vie de Rocker. Il faut évoluer avec son temps et savoir comment faire fructifier son capital. Après coup, j’ai compris pourquoi Kiss s’était autant diversifié. Et diversifier, c’est bien le bon terme selon moi. J’ai vu deux films sur ce groupe américain, ‘’Kiss contre les fantômes’’ et quelques années plus tard en DVD ‘’Scooby-Doo : Rencontre avec Kiss’’. Et ces Américains sont gourmands, j’ai aussi lu une superbe BD éditée chez Marvel qui fut d’ailleurs classée comme l’une de leurs meilleures ventes pendant plus de dix ans. Mon père m’a également acheté en Espagne des figurines extraordinaires avec lesquelles je joue très régulièrement. Et comme il ne faut pas s’arrêter en si bon chemin, mon Daddy m’a montré le Flipper sur lequel il jouait souvent durant son adolescence.

Et je n’évoque pas les préservatifs dont j’ai entendu parler… Quel vaste plan de Merchandising que Kiss a su mettre en place. Tous ces objets à l’effigie de ces superstars de la communication ont, comme le souligne mon Daddy, probablement plus qu’aidé le groupe à se hisser dans la hiérarchie des groupes Rock les plus rentables au monde.

Alors, au stand Artists Merch du Hellfest, Kiss a encore frappé fort. Les musiciens ont démontré à quel point ils étaient bien les meilleurs Rockers Bankable pour gagner de l’argent. Sur les trois journées du festival, les Tee-Shirts Kiss se vendaient sur ce site par wagon, lorsque ceux des autres combos n’étaient disponibles que le jour de leur prestation et Basta. J’imagine que les négociations avec les organisateurs ont dû être folkloriques. Ah, vraiment. Elles sont trop fortes mes idoles.


Enfin, revenons à la musique, ce qui finalement reste mon seul intérêt pour Kiss. Je ne vais parler que de ce que je ne connais pas donc d’argent. Et pour cause concernant l’aspect financier, à 11 ans, je dois encore compter sur mes parents… Bref, ce 22 juin 2019, deux heures dix de spectacle où tout y passe : musique, effets extraordinaires en tout genre et une ambiance du feu de Dieu. Quel régal. C’est là que je découvre vraiment ce que représente un festival pour les 65000 festivaliers quotidiens. C’est de la folie. La piqûre Hellfest peut très vite s’administrer. Si d’aucuns dans le Hellfest pouvaient prétendre que Kiss s’avérait un groupe de vieux et quasiment fini, j’espère que la prestation à laquelle ils ont assisté en ce 22 juin 2019 leur a fait comprendre à quel point c’est eux qui sont trop vieux et finis…


En sortant de ce concert du Hellfest, je n’ai finalement croisé aucun festivalier qui semblait déçu par le groupe américain. C’est rassurant. Ce Show n’avait rien à voir avec celui que j’avais vu quatre ans auparavant. J’ai sans conteste préféré celui-ci avec sept nouvelles chansons dans leur Setlist. Et pas des moindres. Ils ont interprété : ‘’Heaven On Fire’’, ‘’Say Yeah’’, ‘’Calling Doctor Love’’, ‘’100 000 Years’’, ‘’Let Me Go Rock’n Roll’’, ‘’Beth’’ chanté non pas par son créateur : Peter Criss, mais par son remplaçant : Éric Singer, et le superbe ‘’Crazy Crazy Night’’ laissé de côté en 2015. Il leur fallait faire de la place pour inclure ces joyaux. Donc, il n’y avait pas d’autres choix, Exit les : ‘’Creature of The Night’’, ‘’Do You Love Me’’, et : ‘’Hell Or Hallelujah’’. Les chansons sortantes ont été remplacées par du lourd… Génial. Alors, si on compte bien, Kiss en a davantage introduit dans la Setlist du Show du Hellfest que de titres éjectés de la tournée 2015. Au final, ce concert du Hellfest s’avère plus long que celui du Zénith. Merci pour cette jolie attention. Même si je ne suis pas très fort en mathématiques à l’école, quand il s’agit de Kiss, je fais des efforts. Surtout, ne le dites pas à ma mère, elle finirait par avoir une crise d’apoplexie.

Cependant, pour les fans de Kiss comme moi, un concert de mes idoles ne peut être un bon Show sans les éternels : ‘’Détroit Rock City’’, ‘’Shout It Out Loud’’, ‘’Lick It Up’’, ‘’Cold Gin’’, le tubesque : ‘’I Was Made For Loving You’’, les incontournables : ‘’I Love It Loud’’, ‘’Deuce’’, ‘’Black Diamond’’, ‘’War Machine’’, ‘’God Of Thunder’’, et le magistral hymne Kissien : ‘’Rock’n Roll All Nite’’. Comment quitter un concert de Kiss avant cet hymne Rock par excellence. Avec Kiss, c’est tout d’abord un spectacle composé d’un visuel qu’aucun autre groupe n’a encore égalé à mes yeux, puis des Hits mondiaux à en pleuvoir qui nous frappent comme des uppercuts bien armés. Avec de telles armes, ce groupe mythique au plus de 150 millions d’albums vendus dans le monde, et une collection de succès à faire tourner la tête des artistes les plus ambitieux, nous offre d’une tournée sur l’autre une Setlist toujours différente, et ce, sans que l’on ait l’impression que le concert suivant n’en soit lésé. Assister à un spectacle de Kiss, et enchaîner les tournées, c’est à chaque fois comme si on découvrait une nouvelle facette de son Daddy… Je suis systématiquement impressionné par l’un comme par l’autre. Quel autre groupe peut ainsi se targuer d’autant de bonnes raisons d’être aimé par ses fans ? Je comprends la fascination pour Kiss de Thierry Maillet, l’ami de Papa que je salue ici et pour lequel j’ai une certaine admiration pour ce qui l’a vécu au Bataclan

Aller à un concert de Kiss, c’est tout d’abord se rendre à une messe Rock ’n’ Roll où tous les ingrédients proposés sont réunis pour que la consécration soit au rendez-vous. C’est comme pour l’émission « Le dîner presque parfait » que ma mère regarde : il faut trouver un savant mélange dans les proportions afin de réussir sa soirée. Pour Kiss, il suffit juste de mixer les chansons archi efficaces portées par une foule surexcitée, avec les effets pyrotechniques et fumigènes qui depuis les années soixante-dix nous ravissent, sans oublier les tenues extravagantes et les plateformes élévatrices, une Tyrolienne sur scène juste pour Paul Stanley, les Boots des musiciens avec lesquels je me demande toujours comment ils arrivent à marcher, et enfin surtout de ne pas oublier les divers solii habituels des musiciens leur permettant de distiller leurs sublimes effets scéniques uniques qui nous émerveillent depuis plusieurs décennies. Tout ça juste pour un seul Show… Tout un cirque Rock Psychédélique qui continue décennie après décennie à faire un troublant effet dans le monde. Je reste toujours bluffé. La même recette depuis plus de 40 ans qui non seulement n’a jamais pris une ride, comme la recette du Cheeseburger de chez Mc Donald, une méthode qui reste dans les deux cas toujours la même. Elle demeure toujours aussi délicieuse… Pour la paire Stanley/Simmons, elle suit à la lettre les conseils de l’Oncle Donald… Je pense que je resterai autant fan de Mc Donald que de Kiss.

Le clou de ma soirée restera le final de folie avec un  »Rock ’n’ Roll All Nite »« Magistraaaaal » suivi d’un gigantesque feu d’artifice afin de clore ma journée de dingue. Kiss restera assurément mon groupe fétiche. J’espère que le dicton :  » jamais deux sans trois »… Se réalisera pour me permettre de revoir une dernière fois mes idoles. Si les musiciens ont prétendu que c’était la der des der, je souhaite qu’ils se ravisent pour nous offrir une nouvelle tournée… Qui sait l’année prochaine à Paris…

En attendant, merci infiniment Monsieur Roger Weissier de m’avoir permis de vivre un nouveau rêve… Oui Papa, je ne t’oublie pas, merci aussi Daddy de m’avoir fait vivre mon premier Hellfest… Bises à vous deux et comme dit mon père, ou Ronnie James Dio, « Long Live Rock ‘n’ Roll… ! ».
Live Report : Nicolas Sancho (co-écrit avec Carlos Sancho).
Images : Carlos et Nicolas Sancho.