Michael Monroe à Paris La Maroquinerie, le 29 octobre 2019.
Je n’avais jamais eu la chance de voir Michael Monroe ou son légendaire groupe Hanoi Rocks auparavant et je me réjouissais donc d’aller à La Maro en cette soirée pluvieuse d’octobre pour découvrir enfin ce personnage exubérant sur scène… J’y retrouve tous les amateurs habituels de Rock/Hard/Glam/Punk de la région et notamment le fan n°1 de Michael Monroe, Emmanuel Ascher tout excité à l’idée de revoir son idole ! Il a ameuté tous ses amis Facebook et c’est probablement en grande partie grâce à lui que La Maro est si bien remplie…


Après une première partie relativement insignifiante, venue pourtant de Pologne, vers 21h15, le Gang du Finlandais monte sur scène. On retrouve le fidèle Sami Yaffa à la basse qui côtoyait Michael au sein de Hanoi Rocks. Il y a aussi Steve Conte, le guitariste des New York Dolls version Post-2000 dont Sami faisait également partie. A la seconde guitare on a Rich Jones qui a remplacé Dregen retourné chez ses Backyard Babies. Et c’est Karl Rockfist qui est derrière les fûts… Quant à Matti Antero Kristian Fagerholm, plus communément appelé Michael Monroe, il monte sur scène en dernier avec sa dégaine à la Iggy Pop, sa chevelure peroxydée et ses accessoires improbables comme un genre de Godemichet lumineux à son effigie, ses éventails qu’il distribue généreusement, ses petits cœurs clignotants de fête foraine ou ses chapeaux rigolos…


A tout seigneur tout honneur, c’est d’abord le nouvel album «One Man Gang» qui est revisité avec pas moins de 5 titres d’affilée. Je ne suis pas un inconditionnel de ce nouvel opus, le trouvant trop «Pop» à mon goût, mais je dois dire que sur scène, des titres comme «Junk Planet» ou «The Pitfalls Of Being An Outsider» passent plutôt bien ! Retour ensuite à l’album de 2013 «Horns And Halos» avec l’accrocheur «Ballad Of The Lower East Side» et ses «Alleluia» repris en chœur par la foule ! C’est maintenant l’album de 2015 «Blackout States» qui est à l’honneur avec un énergique «Old King’s Road» qui sonne très NY Dolls… On reste d’ailleurs dans cette ambiance Johansen/Sylvain Sylvain avec «’78» issu de l’excellent album solo de MM de 2011 «Sensory Overdrive». Retour à la promo du dernier album avec le très Speed «Black Ties And Red Tape» qui réveillerait un mort !


Mais il est temps de faire plaisir aux aficionados de Hanoi Rocks avec un «Motorvatin’» de derrière les fagots. Ce titre remet sérieusement les pendules à l’heure et rappelle l’importance de ce groupe finlandais qui a tant influencé certains combos US comme : Guns, Skid Row, Poison ou Mötley au début des années 80… Après le tout récent «Hollywood Paranoia», on repart en 2015 avec «This Ain’t No Love Song» qui ouvrait «Blackout States» puis en 2011 avec «Trick Of The Wrist» qui en faisait de même sur «Sensory Overdrive». A l’occasion, MM s’empare de son saxo ou de son harmonica et il déploie une énergie débordante, montant sur les amplis ou même se lançant dans un Crowdsurfing inattendu ! Retour ensuite à Hanoi Rocks avec la ballade «Don’t You Ever Leave Me» puis le Rockisant «Malibu Beach Nightmare» avant un énorme «Up Around The Bend» emprunté à CCR avec son intro de guitare reconnaissable entre mille. Le public est aux anges et c’est le délire dans la fosse ! Avant de quitter la scène, MM nous envoie un très bon «Dead, Jail Or Rock’n’Roll» de son album de 1989 «Not Fakin’ It» et ce titre met tout le monde d’accord, on vient d’assister à un grand moment de R’n’R…

Pour le rappel ce seront 2 titres de la période où MM officiait au sein de Demolition 23, au début des années 90, hommage à peine dissimulé aux Stooges, avec les excellents «Nothin’s Alright» et le cultissime «Hammersmith Palais». Ce tribut au groupe de Detroit sera parachevé par la reprise «I Feel Alright» du groupe légendaire d’Iggy !

Fantastique concert de Michael Monroe au final pour son premier passage à Paris Intra Muros. Il a promis de revenir très bientôt et on attend cela avec impatience…
Live Report : Olivier Carle, images : Yann Charles

Merci à Anne-Lyse Rieu et Simon Turgel.