Road Trip en Guadeloupe 14-31 JUILLET 2020.


Texte et images : Martine Varago

Le Covid 19 aura eu tellement de répercussions sur le tourisme cet été 2020 que pour s’évader, loin des sentiers battus, et chercher le soleil des Caraïbes, je décide d’honorer la Guadeloupe comme destination estivale. Dans un contexte sanitaire où la métropole renoue avec les Clusters, ici, dans les îles, on profite du soleil, des spécialités culinaires locales, des activités en plein air et de l’amabilité des Guadeloupéens. Autrement dit, on revit quasi normalement.

Test de dépistage obligatoire avant de partir et de prendre l’avion, nous embarquons à Orly terminal 4 le 14 juillet. La queue est longue à l’extérieur du terminal mais l’attente à l’intérieur est pareille qu’à l’accoutumée. Il faut toujours prévoir les trois heures habituelles avant le décollage. Dans l’avion, le port du masque est obligatoire mais la distanciation n’existe pas. Tous les sièges sont occupés et le vol TX 542 affiche complet. Nous atterrissons huit heures plus tard à Pointe-à-Pitre sous une chaleur exotique, celle des pays tropicaux…

Nous partons en Citigo pour explorer les îles de la Guadeloupe. Première destination : Saint François en Haute Terre. Arrivés de nuit, ce n’est seulement que le matin que nous aurons la joie de découvrir une petite plage de sable blanc, située juste à deux pas de notre fenêtre. Farniente et détente sur la plage avec crème solaire indice 50. Mais il est fortement recommandé d’utiliser de la crème minérale quand on va dans l’eau car elle respecte l’environnement et ne sature pas les coraux.

Du 14 au 17 juillet : Saint François en Haute Terre. Nous profitons de notre petite plage de sable blanc et de baignades dans les eaux turquoises de l’Océan Atlantique. Coups de soleil assurés malgré l’écran solaire !

Le 17 juillet, nous mettons le cap en Catamaran vers Petite Terre pour observer les poissons de toutes espèces : tortues, requins citrons, requins noirs, poissons perroquets, poissons bourses… J’ai dégusté, par ailleurs, du poisson bourse mais sans aucun effet pour me conseiller sur les opérations sur titre en bourse (mdr) !!!

Le lendemain, samedi 18 juillet, nous fonçons sur la Pointe des Châteaux : la fin de la terre où l’on retrouve un mini pain de sucre comme dans la baie de Rio. Nous effectuons une petite grimpette en fin d’après-midi et bénéficions d’une vue époustouflante à 360° sur la baie et l’Océan Atlantique. En bas du sommet, du sorbet local à la noix de coco nous est offert. Un délice sucré et rafraîchissant à essayer absolument ! Bien sûr, toujours une plage pour se poser et un coin d’océan bleu turquoise pour se baigner !

Dimanche 19 juillet, nous partons vers Petit Canal, lieu historique de débarquement des esclaves et du marché aux esclaves. Ici est dressé un mémorial de l’esclave inconnu et un escalier des esclaves rappelle le nom des différentes tribus africaines comme, par exemple, les Peuls, les Woualofs, les Bamilékés qui ont servi de main d’œuvre dans les champs de canne à sucre. Enfin, un cimetière des esclaves a été découvert au sein de Anse Marguerite près du Moule. A Port Louis, le dimanche comme tous les dimanches créoles, c’est le pique-nique sur la plage et en famille ! Le rhum coule doucement dans les verres sur la plage caramel doré et l’eau délicieusement tiède rafraîchit les corps échauffés par l’alcool. Possibilité de faire du Scooter des mers en plus !

Lundi 20 juillet : Ranch de Moreau. Nous nous dirigeons vers Basse Terre, à Goyave et montons à cheval. Même si nous partons le matin vers 9h30, la randonnée dure trois heures sous un soleil de plomb dans la campagne guadeloupéenne. Baignade dans la rivière Moreau pour se rafraîchir. On peut rester sur les chevaux mais en réalité on ne nage pas avec eux. Ces chevaux créoles aux yeux clairs sont très dociles : on effectue la plupart de la randonnée au pas, mais un peu de trot ou de galop sont les bienvenus. Il est souhaitable de s’initier à quelques cours d’équitation avant pour apprécier une telle randonnée ! Site : https://ranchdemoreau.com/

Mardi 21-Mercredi 22 : Archipel des Saintes. Notre Road Trip se transforme en Boat Trip car nous abandonnons notre Citigo au parking de Trois Rivières. Nous embarquons à 9h sur le Ferry de la société CTM Deher pour une courte traversée d’une vingtaine de minutes. Masque obligatoire et houle bien ressentie ! Nous débarquons à Terre de Haut, les Saintes. Joli village typique avec son fort Napoléon qui a protégé les Saintes des Anglais depuis 1815. Il fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 15 décembre 1997. Son musée actuel offre de nombreuses salles sur la vie maritime, la Compagnie Générale Maritime, la gendarmerie, les artistes locaux… Devenu un véritable musée d’histoire antillaise, le fort se parcourt entre les chemins bordés de plantes grasses, les cabris et les iguanes. Site : https://fort-napoleon.com/


Nous choisirons d’effectuer la visite de l’île en vélo à assistance électrique. Attention, il est super puissant et il ne faut utiliser que les niveaux 1 et 2 même dans les montées, surtout si vous pédalez un peu. Descente à 50 km/h tant les pentes sont raides. Pas besoin de polluer avec un Scooter ! Le tour des plages paradisiaques : Dompierre avec sa colonie de pélicans, Pain de sucre avec un mini pain de sucre comme à Rio, des oursins bien vivants à l’affût de vos pieds au bord de l’eau et la superbe plage de Crawen pour n’en citer que quelques unes !

Nous effectuons le retour en Ferry en direction de Trois Rivières pour récupérer la Citigo et foncer sur Saint Claude. C’est un changement total de végétation avec fougères géantes, palétuviers, bananiers, tamarins et nombreuses autres variétés de plantes tropicales vivaces.

Jeudi 23 juillet : Lever matinal pour effectuer l’ascension de la première chute du Carbet (cascade de 120 m de hauteur). Une randonnée forestière et sportive pour découvrir les plantes luxuriantes et s’y accrocher pour ne pas glisser ! La randonnée semble facile au départ car le chemin est aménagé en escaliers larges mais se complexifie au fur et à mesure que l’on s’enfonce dans la forêt. Il faut emporter de l’eau, des fruits secs et être équipé de bonnes chaussures de randonnée car il y a de nombreuses pierres et roches, et de surcroît, de la boue. Il faut être parfois assez agile pour grimper comme un cabri sur les rochers humides ! Près de deux jours de courbatures pour s’en remettre après quatre heures de marche en pleine chaleur et un dénivelé de cinq cent mètres.


Vendredi 24 juillet : Tam Tam Pagaie à Sainte Rose. C’est Max, un grand Guadeloupéen connaisseur de son terroir, qui nous accueille de bon matin vers 8h30. Nous nous aspergeons de crème solaire haute protection, empoignons nos pagaies et posons notre postérieur dans notre Kayak. Direction : la mangrove parmi les 8 000 hectares de mangrove. Max nous guide à travers cette jungle de palétuviers rouges. Il nous fait découvrir de petites taches blanches qui se révèlent être des méduses. Le retour ne se fait pas sans difficulté tellement la mer des Caraïbes est houleuse. Max nous remorque sur la mer ! Heureusement car nous n’arrêtions pas de zigzaguer ! Site : http://www.tamtam-pagaie.fr/


Samedi 25 juillet. Trois Rivières. Nous nous dirigeons vers le centre équestre de la Coulisse à la rencontre d’Isabelle, la patronne. Nous nous joignons à un groupe de 8 autres personnes pour effectuer une balade dans la campagne, proche du bord de mer. Nous découvrons un ancien moulin, un Bunker et de vieux canons. La balade dure environ 1h30 et reste facile d’accès. Seuls les cavaliers qui veulent trotter et galoper dans le manège sont invités à le faire, les autres peuvent descendre de leur monture. Nous étions assoiffés après cette promenade de l’après-midi. Le patron nous offre bière et vin blanc. Puis on discute : ce lieu a été aussi le lieu du festival Rock Gravé, le premier festival Rock des Caraïbes en 2019 ! Site : http://www.ecuries-de-la-coulisse.com/

Dimanche 26 juillet : plage de Malendure. C’est ici que le célèbre Commandant Cousteau a mis les voiles pour baptiser ces rochers « Réserve Cousteau » très riche en poissons de toutes espèces : poissons perroquets, poissons bourses, poisson ange royal, poisson soldat… Le sable noir et fin est très vite brûlant, plus que le sable blanc, car comme vous le savez, le noir conserve davantage la chaleur.

Lundi 27 juillet : pluie et orage nous maintiennent au lit. La tempête souffle avec l’approche du cyclone Gonzalo. Nous en profitons pour nous reposer. Enfin, presque !

Mardi 28 juillet. Randonnée de trois heures pour la Soufrière, point culminant de 1467 m. Là aussi, il est recommandé d’être équipé de chaussures de sport ou de randonnée car le chemin est caillouteux, boueux et glissant. De plus, les pentes sont inclinées de 40° à 45°. Il faut se garer au parking puis au bout d’une vingtaine de minutes de grimpette, on arrive au gros rocher, se hérissant au milieu d’une place. Il faut prendre ensuite le sentier des Dames, appelé ainsi car il est relativement facile et permet à tous les genres de s’y aventurer. Le volcan de la Soufrière émet toujours quelques fumerolles et des émanations de soufre. Au fur et à mesure de notre ascension, la forêt tropicale se transforme de façon spectaculaire. Par temps clair, on a une magnifique vue mais par temps gris, on a la tête dans les nuages. A partir de 1000 mètres, le vent devient de plus en plus fort, obligeant certains enfants à faire demi-tour.

De plus, l’humidité augmente et on se retrouve les cheveux mouillés ! Mais il ne fait pas froid : après l’effort, la récompense de quelques fruits secs avalés à la hâte est bien méritée.

Mercredi 29 juillet. Nous sommes en alerte orange ! Le temps est à la pluie et au vent. Nous partons à l’aventure au phare de Basse Terre qui sépare géographiquement la mer des Caraïbes et l’Océan Atlantique. La promenade en bord de mer depuis le phare est tranquille et facile : petite randonnée d’une heure sans qu’aucune écume ne nous asperge !

Jeudi 30 juillet. Destination sportive « Le Tapeur », accrobranche dans le parc des Mamelles, c’est-à-dire la forêt tropicale de Bouillante. Tout d’abord, nous nous équipons de baudrier et d’un gant en cuir épais pour aider à se guider sur les câbles. Nous commençons par le parcours « Monsieur tout le monde » mais des jeunes hésitent sur certains pôles comme la marche sur une échelle. Ce premier parcours est un exercice d’entraînement où il faut faire preuve d’équilibre et surtout ne pas avoir le vertige. Une astuce : fixer un point à l’horizon en face de soi et ne pas regarder en bas ! Le deuxième parcours est dit familial et les enfants à partir de 8 ans peuvent y participer. Après ces deux parcours d’échauffement, on a gardé le meilleur pour la fin : le Maxi Gligli, réservé à ceux qui adorent les tyroliennes infinies. Sensation de voltige dans les cimes des arbres et frissons garantis dans la chaleur humide. Il faut maîtriser les arrivées parfois brutales au risque de revenir en arrière (Mdr) ! Mais si vous faites comme moi, vous anticiperez le ralentissement en posant délicatement votre main gantée sur le câble avant d’arriver. Si vous vous arrêtez trop tôt, il suffit de continuer en marche arrière à la force des bras ! Site : www.le-tapeur.fr


Vendredi 31 juillet. Dernier bain de mer et relaxation sur la plage de la Datcha au Gosier avant le départ pour l’aéroport de Pointe-à-Pitre et le retour vers la métropole. Nous décollons à 19h45 sur le vol Air Caraïbes TX 543 de Pointe-à-Pitre en direction d’Orly.

Samedi 1er août. Orly. Arrivée à 9h50. Rien vu du vol, ni rien entendu. La célèbre recette d’avaler un somnifère pendant le vol et de boire beaucoup d’eau le lendemain fonctionne à merveille. Le décalage horaire est résorbé en moins de 48 heures !

Quant à l’art culinaire, nous sommes surpris par l’offre de variété de poissons, langoustes, lambis et autres crevettes géantes (appelées communément Ouassous). Hormis les fameux boudins antillais et le colombo que tout le monde connaît, il existe aussi une variété de fruits de la mer et de fruits de la terre à déguster. Des petits ananas sucrés « Victoria » aux petites mangues succulentes, pitayas (fleurs roses), noix de coco… Aux légumes tropicaux comme : les ignames, le manioc, les patates douces…, on a de quoi émerveiller les papilles ! Au niveau des alcools, tous les bons vins français sont présents ainsi que le fameux Ti-Punch et les célèbres vieux rhums ambrés (Damoiseau, Bologne, Labat…).

Côté musique, il y a un vaste choix de styles variés de musique : du Zouk comme joué et chanté par Kassav, Kwak, Tanya St-Val… Du Punk Rock avec le jeune groupe Les Bolokos, au Rap et à Akyio, la célèbre musique du Carnaval. Ces Guadeloupéens nous surprennent tant par leur énergie que par leur créativité. Pour l’achat de Cds, un unique magasin en Guadeloupe à Point-à-Pitre tenu par un disquaire en voie de disparition. Site : https://www.facebook.com/japyboissy

Cependant, l’exotisme est trop idyllique si l’on ne pense qu’aux vacances . Nous avons croisé tous les jours des animaux écrasés en purée sur les routes. Et de plus, les animaux domestiques comme les chiens créoles et les chats sont abandonnés. Les associations de la métropole rapatrient continuellement des chiens créoles, en recherche de familles d’accueil. Alors si vous tombez amoureux de l’une de ces bestioles aux yeux clairs comme ce chiot, adoptez sans hésiter !