Don AireyLive In Hamburg – Par Olivier Carle
Ear Music
Note : 4/5
Genre : Classic Rock & Hard Rock de luxe !
Quand on a un C.V. comme celui de Don Airey, la sortie d’un album Live ne peut qu’attirer l’attention de tout amateur de Hard ou de Classic Rock ! En effet quand on sait que Mr Airey a notamment œuvré aux côtés d’Ozzy, de Gary Moore, de Michael Schenker, de Whitesnake, de Rainbow, de Judas Priest et bien sûr de Deep Purple depuis le départ de Jon Lord (R.I.P.), on ne peut que s’empresser de jeter une oreille à cet album enregistré à la Fabrik de Hambourg en 2017.

Don s’est très bien entouré pour l’occasion puisqu’il a pris au chant l’excellent Carl Sentance, celui-là même qui a remplacé Dan McCafferty au sein des légendaires Nazareth et qui a longtemps fait partie de Persian Risk (Remember Phil Campbell ?)… C’est le très impressionnant Simon McBride qui officie à la guitare. On le compare souvent à Rory ou à Gary Moore pour son jeu inspiré et ce n’est pas pour rien que Ian Gillan a fait appel aussi à lui pour sa tournée solo. Ce nouveau talent du Blues/Hard Rock a également remplacé Vivian Campbell pour la reformation de Sweet Savage, c’est dire si le bonhomme est recherché… Il va d’ailleurs sortir un album solo cette année, à suivre donc ! Laurence Cottle, bien que venant du Jazz-Rock, a lui aussi un C.V. à faire pâlir bien des bassistes et ça s’entend ici. La section rythmique se compose également du très bon Jon Finnigan à la batterie.

Ce double CD nous permet de voyager à travers le temps et la riche carrière de Mr Airey. On y retrouve Gary Moore avec un superbe « Still Got The Blues » et l’énergique « Nuclear Attack » qui ouvre l’album. Rainbow est très bien représenté avec rien moins que 5 titres emblématiques du groupe de Ritchie Blackmore dont « Since You’ve Been Gone » et « I Surrender » sans oublier l’instrumental néo-classique « Difficult To Cure » qui permet à Don et Simon de s’en donner à cœur joie… Bonne version également du « Is This Love » de Whitesnake. Petite surprise du chef avec un rare « Desperado » de Colosseum II que Don avait rejoint au cœur des années 70. On retrouve également quelques titres plus anecdotiques de sa carrière solo mais surtout quelques reprises du Pourpre Profond comme « Child In Time », sublimé par Mr Sentance, « Hush », « Black Night » ou encore « Pictures Of Home » et on échappe étrangement à « Smoke… » !

Ce « Live In Hamburg » est donc un hommage à 50 ans de Hard Rock par quelqu’un qui a activement participé à cet héritage même s’il l’a fait le plus souvent dans l’ombre… C’est le lot de ceux qui ont le plus de talent et d’importance et on ne leur rend pas suffisamment hommage la plupart du temps. Don Airey est de ceux-là et il mérite tout notre respect !