The Australian Pink Floyd Show 2022 ! – Par : Olivier Carle, images : Pierre Hennequin



Je n’ai vu Pink Floyd qu’une seule fois « en vrai » sur scène, c’était à Versailles en 1988 et je dois avouer que je me suis tellement ennuyé ce jour-là que j’ai fini par quitter l’esplanade du château au bout d’une heure d’effort pour ne pas m’endormir… Pourtant je suis un inconditionnel de ces parrains du Psychédélisme et du Rock Progressif sur disque et cela depuis qu’un pote de collège m’avait offert le « Atom Heart Mother » pour mon anniversaire au début des années 70. C’était l’un de mes tout premiers vinyles et j’ai gardé une affection particulière pour ce groupe. Par la suite j’ai découvert ce Tribute Band qu’est le Australian Pink Floyd Show en Live au légendaire Arrow Festival aux Pays-Bas en juin 2007. Mais c’était au milieu d’une pléiade de groupes comme Aerosmith, Toto, Thin Lizzy, The Outlaws, Europe, Scorpions… Et du coup leur prestation ne m’a pas laissé un souvenir impérissable ! C’est donc avec une certaine appréhension que je suis retourné les voir au Palais des Congrès 15 ans plus tard… Et j’ai très bien fait !


Le groupe existe depuis près de 35 ans et célèbre la musique de Pink Floyd sur les scènes du monde entier avec beaucoup de succès. Il faut dire que les musiciens sont excellents et qu’ils ont su s’entourer d’anciens membres de la garde rapprochée du Floyd afin de garder l’essence et l’authenticité des originaux. Pas trop d’effets spéciaux sur scène à part les éclairages somptueux, la boule à facettes finale qui brille de mille feux et le mythique « Mr Screen », un écran circulaire situé au dessus de la scène et où sont projetés des photos et des films d’animation avec une qualité d’image exceptionnelle. On verra juste 3 structures gonflables apparaître de façon anecdotique : l’instituteur de The Wall, le kangourou rose « Skippy » cher aux Australiens et le cochon de « Animals ».


Tout le Show reste axé sur la musique reproduite à la perfection par une douzaine de musiciens dont le guitariste prodige Steve Mac, un véritable clone de David Gilmour. Il y a aussi les 2 autres membres d’origine que sont le batteur Paul Bonney au jeu puissant et subtil qui n’a rien à envier à Nick Mason et le claviériste Jason Sawford qui a la lourde tâche de jouer les partitions sophistiquées de Rick Wright. Et puis 3 sublimes choristes qui font merveille notamment sur l’exigeant « The Great Gig In The Sky ». Sans oublier tous les autres dont le saxo qui aime faire le Show. Le son, même s’il n’est pas quadriphonique comme à la grande époque, est d’une perfection inégalée qui permet d’apprécier à sa juste valeur les joyaux de la carrière du « Flamant Rose » !

Le concert de près de 3 heures (en comptant l’entracte) traverse les 5 décennies des Britanniques avec une Setlist de 21 titres qui fait office de véritable Best Of Floydien. Quel bonheur de réentendre ces « Astronomy Domine », « In The Flesh », « Money », « Time », « Shine On You… », « Mother », « Wish You Were Here »… Et le sublime « Comfortably Numb » en rappel. Le public, dont la moyenne d’âge dépasse allègrement les 55 ans, est comblé par la prestation des musiciens ! Puisqu’on ne verra probablement jamais plus le Floyd de notre adolescence, il est heureux que des groupes comme le APFS reprennent le flambeau et fasse vivre la musique de ces dinosaures avec autant de passion et de qualité. Perso j’ai oublié en 2022 mon expérience pénible de Versailles 88 et je retournerai bien volontiers voir et écouter ces talentueux Australiens. Profitez en ils traversent La France en ce moment…