Kim Wilde à Paris, La Cigale, le 25 avril 2022.
Live Report & images par : Olivier Carle



La première et dernière fois que j’avais vu Kim Wilde sur scène c’était en 1985 dans un festival anti-raciste à l’héliport de Balard au côté de Alpha Blondy, Aswad, Cabrel, Mory Kante, Xalam, etc. Elle y avait interprété quelques tubes de l’époque comme « Cambodia », « Kids… », « Chequered Love » et « View From A Bridge ». C’est donc 37 ans plus tard que je m’apprête à la revoir en Live… Kim doit particulièrement apprécier La Cigale parisienne puisque c’est son 7ème concert dans cette salle en un peu moins de 30 ans. Une chose est sûre, elle aime La France puisqu’elle joue régulièrement ici, la dernière fois étant il y a 4 ans pour la tournée « Here Come The Aliens » et puis elle a acquis une maison de vacances dans le Périgord il y a 13 ans !

La première partie est assurée par un certain Valentin qui chante en s’accompagnant à la guitare. Sa voix aigüe peut vite devenir énervante même s’il rend hommage à la Star de la soirée avec un « Mes Nuits Sans Kim Wilde » plutôt sympathique. Il a aussi à son répertoire un « Elon Musk » plutôt courageux dans le contexte actuel. Il a assurément 2 tubes potentiels avec « Désormais » et « Le Courage Du Chagrin », à suivre donc…

Le public est venu en nombre pour voir Miss Wilde puisque La Cigale affiche complet. Public assez hétéroclite mais néanmoins très Gay qui m’a notamment rappelé celui de Sylvie Vartan du temps où j’avais collaboré avec elle chez RCA ou d’autres égéries de la communauté homosexuelle comme Kylie Minogue, Sheila, Madonna, Mylène Farmer, etc. Certains sont venus avec des cadeaux pour la chanteuse britannique comme des fleurs ou même des bijoux, ce qui lui arrachera quelques larmes… La moyenne d’âge dans la salle n’est étonnamment pas très élevée pour une artiste qui a franchi la soixantaine. La belle Kim a d’ailleurs pas mal d’auto-dérision concernant son âge puisqu’elle avouera fièrement que ses genoux et ses hanches sont « d’origine ». Bien qu’étant assez loin de la scène, il m’a semblé que les années n’ont pas eu tant d’effet que ça sur la plastique de notre Popstar qui arbore fièrement son éternelle chevelure blonde et des formes légèrement plus généreuses qu’il y a 40 ans…

Son frère cadet Ricky est toujours présent à ses côtés, à la guitare rythmique et aux chœurs. Il a beaucoup œuvré pour la carrière de sa sœur en lui écrivant pas mal de ses tubes. Il y a un autre guitariste sur scène, plus jeune celui-là, qui assurera l’essentiel des soli dans un style parfois limite Hard Rock. La surprise c’est qu’il y a 2 batteries sur scène, étonnant pour de la Pop musique mais cela donne une énergie certaine à la prestation. Il y a aussi un bassiste, un claviériste qui viendra souvent en devant de scène avec son synthétiseur en bandoulière. Et puis une jeune choriste aux cheveux rouges que Kim décrira comme sa « meilleure amie », qui bouge beaucoup sur scène et qui épaule sa patronne lorsque celle-ci a du mal à reproduire les vocalises d’antan ! Miss Wilde a toujours ce timbre particulier qu’on reconnaît d’office mais on sent bien qu’elle ne veut pas trop forcer les choses d’autant que Paris n’est que la première date d’une grosse tournée de 50 concerts qui couvrira toute cette année 2022.

« The Greatest Hits Tour » , telle est la promesse, on s’attend donc à du lourd question tubes et on va y avoir droit… Même si les plus connus viendront en fin de Set comme « Kids In America », « You Came », « Chequered Love », « View From A Bridge » ou la reprise des Supremes « You Keep Me Hangin’ On », bien d’autres viendront émailler la Setlist : le superbe « Cambodia », « Never Trust A Stranger », « Water On Glass » ou la très réussie reprise des Bee Gees « If I Can’t Have You » ! Mention spéciale pour le très dansant « Pop Don’t Stop » avec son intro empruntée au « Video Killed The Radio Star » des Buggles qui déclenche une véritable hystérie dans la foule.
Franchement je ne regrette aucunement d’être allé voir Kim Wilde en 2022. Cette icône de la Pop donne à son public ce qu’il est venu chercher à savoir de l’énergie, de l’émotion et de la nostalgie et ce n’est déjà pas si mal en ces temps troublés…

Merci à Sabrina et Simon


Kdo + vidéos :