Rose Tattoo + The Poor @ Paris, La Cigale, le 9 juillet 2022.
Live Report par : Olivier Carle


Ça fait déjà 4 ans qu’on attendait le retour de Rose Tattoo en France après les passages plutôt réussis au Hellfest et au Raismes Fest en 2018… Maintes fois reportée, la date était prise pour ce samedi 9 juillet à La Cigale et les Australiens étaient bien présents !

Ce sont les compatriotes de The Poor qui assurent la 1ère partie, groupe relativement méconnu par chez nous mais dont le style est assez proche de celui de la bande à Angry Anderson à savoir un Hard Rock teinté de Classic Rock. Avec juste un nouveau Single sous le bras « Payback’s A Bitch », le quartet a réussi à convaincre les fans des Tatts, ce qui n’est pas chose facile tant ceux-ci sont exigeants.

C’est au tour de Rose Tattoo de monter sur scène pour 1 heure 30 de Rock ‘n’ Roll bien saignant. On remarque que Mark Evans est bien présent à la basse alors qu’il y a à peine un mois il annonçait sur les réseaux sociaux qu’il ne viendrait pas en Europe avec le groupe. Visiblement un arrangement sonnant et trébuchant a été trouvé en dernière minute. On retrouve également au côté d’Angry l’excellent guitariste Bob Spencer qui joue un peu le rôle de chef d’orchestre de la bande. Par contre le fils de Jimmy Barnes, Jackie, que j’avais trouvé très bon derrière les fûts en 2018, a cédé sa place à un revenant, Paul DeMarco qui avait officié au poste de batteur de 1992 à 2016. Changement de personnel à la Slide Guitar également puisque Dai Pritchard a rendu son tablier au profit d’un « petit » nouveau, Mick Arnold, à la stature plutôt imposante.

C’est une Setlist quelque peu déconcertante que va nous proposer Rose Tattoo ce soir. On aura les tubes incontournables bien sûr, c’est d’ailleurs avec le cultissime « Rock ‘n’ Roll Outlaw » que le groupe entamera le concert et puis bien sûr les « Bad Boy For Love », « Scarred For Life », « Rock’n’Roll Is King »… Et un mémorable « Nice Boys » en rappel. Mention spéciale pour le « The Butcher & Fast Eddy » qui reste pour moi le plus grand morceau des Australiens, du Blues Rock comme on adore ! Par contre point de « Astra Wally », « We Can’t Be Beaten » ou autre « One Of The Boys » et ça ça manquait cruellement… Au lieu de ça, Angry et ses potes nous ont ressorti pas moins de 6 titres du dernier album studio en date « Blood Brothers » de 2007, un bel opus certes mais de là à en jouer les 2/3 ! Et puis cet inédit tiré de l’album des réenregistrements « Outlaws » de 2020, « Sweet Love (Rock ‘n’ Roll) », était-ce bien nécessaire en lieu et place des brûlots sus-cités ?

J’ai trouvé Angry plutôt en forme pour ses 75 printemps même s’il devrait se calmer un peu sur la bouteille (la même boisson qu’en 2018 mais j’ignore toujours ce que c’est !)… Et puis qu’il arrête de cracher tout le temps, ça devient un Gimmick un tantinet facile ! Par contre j’ai constaté qu’il prêche un peu moins la « bonne parole » auprès des « Brothers & Sisters » qu’auparavant. Il faut dire que dès qu’il commence à partir en vrille, Bob s’empresse de lancer le riff du morceau suivant pour lui couper le sifflet, imparable !

C’était mon 7ème concert de Rose Tattoo depuis le festival « Rock ’81 » en compagnie de Foreigner, Kansas et 38 Special, quand Angry s’étranglait avec son fil de micro et se frappait sauvagement le front avec ce même micro, une autre époque. Ce concert à La Cigale était beaucoup plus mid-tempo qu’il y a 40 ans ou même que les dernières prestations à l’Elysée Montmartre en 2001 et en 2005 voire à l’Empreinte de Savigny en 2007. Même en 2018 j’ai le souvenir que le groupe avait encore son énergie intacte à Clisson et à Raismes. J’ai bien peur que ce « Once In A Lifetime » Tour 2022 soit le chant du cygne des Australiens et qu’on ne les revoit plus, par chez nous en tout cas, mais au moins on pourra dire qu’on a eu la chance de revoir une ultime fois ces légendes du Hard Rock Made In Australia !

Merci à Sabrina et Simon


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