Domino Drive – Smoke And Mirrors – Par : Franck Leber
Pride & Joy Music
Note : 4,5/5
Genre : Melodic Rock
Le groupe suédois de Rock mélodique Domino Drive a été fondé en 2019 mais il a démarré réellement en 2021 quand le chanteur-claviériste Sebastian Okupski (ex-Loch Vostok, ex-Mayadome) se mit à travailler sur ses propres compositions avec le batteur Alvaro Svanerö (Imperial Domain). Rejoint ensuite par Philip Borg (Imperial Domain) aux guitares, puis bien plus tard par le bassiste Jonas Söder (Sarcasm), Domino Drive prépara son futur album et signa chez Pride & Joy Music. Mais le groupe entre temps avait déjà changé de Line-Up en recrutant un chanteur guitariste à la place de Sebastian Okupski et de Philip Borg : c’est donc Jonas Tyskhagen (Winding Road) qui prit le relais et qui officie donc sur Smoke And Mirrors, 1ère galette des Suédois. Pour être complet, l’album présente des invités de marque : les guitaristes JJ Marsh (Glenn Hughes, Hughes Turner Project) et Fredrik Folkare (Unleashed) qui a aussi Masterisé Smoke And Mirrors et la vocaliste Tina Gunnarsson (Hexed).
Et ce n’est pas une surprise d’écouter une intro claviers très envoûtante sur le 1er titre «Starlet Queen», titre riche en couleurs, très AOR et à la mélodie plus qu’élégante. Le décor est planté car avec de surcroît un solo de guitare transcendant, Domino Drive jette les bases de son Rock mélodique, porté par la voix chaude de Jonas Tyskhagen, l’élan mélodique se développant encore sur «Never Give Up», toujours aussi rythmé et avec une mélancolie bien ancrée. Avec «Hollywood Nights», c’est la guitare qui se déchaîne sur une intro plus carrée et les chœurs de fort bon aloi prennent le relais, pour soutenir le vocaliste : c’est un titre Rock maîtrisé de A à Z avec brio d’ailleurs. Mais Domino Drive sait varier ses compositions : le très FM «What About Us» aux claviers affriolants, faisant penser aux 80’s et à Bon Jovi, prend son envol de façon irrésistible, un moment phare de Smoke And Mirrors.
Même constat sur le titre suivant : «Maria Dolorosa», emmené par des claviers somptueux est un autre régal mélodique, bien rythmé par une batterie parfaitement au point, c’est certes très classique, très AOR mais l’auditeur se laissera porter par ce souffle scandinave éloquent faisant penser parfois à Europe, H.E.A.T. ou Eclipse. Déboule alors le titre du nom de l’album «Smoke And Mirrors», absolument resplendissant, toujours avec ces claviers aériens magnifiques et un chant de toute beauté, un moment de plaisir intense ce titre, rappelant les plus belles heures des 80’s (Journey, Foreigner, FM par exemple).
La ballade mélancolique «The Girl Who Never Was» voit l’arrivée de Tina Gunnarsson qui rejoint Jonas Tyskhagen au micro pour un duo très poignant avec une guitare sèche du plus bel effet : la magie opère ! Même si le ton se durcit un peu avec «Cul-De-Sac», plus Heavy et plus enlevé, cela reste mélodique et entraînant. Et le final fort bien travaillé avec «The Jester King», aux chœurs imposants et à la rythmique lancinante suivi de «Make Waves», très axé sur les claviers et d’une grande justesse mélodique, assoit définitivement les bonnes impressions ressenties jusqu’ici.
L’album des Suédois est fort réussi et c’est une belle surprise en soi car même si les aspects très conventionnels du Rock mélodique y sont présents, la qualité de composition éclate au grand jour et le beau travail d’innovation des musiciens ressort au fil des écoutes. Tout simplement remarquable !!!
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