The Dead Daisies + Spike @ Paris!
La Machine Du Moulin Rouge, le 5 novembre 2023.
Live Report : Olivier Carle, images : Alex Mitram


Ce concert des Dead Daisies à La Machine Du Moulin Rouge marquait le retour de John Corabi au chant après la parenthèse Glenn Hughes qui aura duré le temps du Covid ! Dommage de ne pas avoir pu voir la formation avec Glenn à Paris pendant ces 4 ans mais bon… C’est donc une “nouvelle” version des DD qui vient nous présenter le Best Of récemment publié. Pour ce “Resurrected Tour 2023” on retrouve l’immuable fondateur David Lowy et Corabi donc mais aussi le toujours fringant Doug AldrichBrian Tichy est lui aussi revenu derrière les fûts après les remplaçants de luxe Castronovo et Clufetos.


Quant à Michael Devin, c’est le “petit nouveau” comme nous le présentera John qui nous expliquera au passage que celui-ci a “récupéré” son ex-femme mais qu’il ne lui en veut pas du tout car il s’en passe bien volontiers… Ou comment entrer sans l’avoir demandé dans les secrets d’alcôve des musiciens américains ! On a donc devant nous 3 ex-Whitesnake et pas des moindres : Doug, Brian et Michael… Autant dire que Mr Lowry sait s’entourer mais il faut reconnaître qu’il en a les moyens notamment financiers…


La soirée commence avec un Spike déjà très imbibé lorsqu’il monte sur scène… Bon vous me direz que chez lui c’est habituel mais là il semble qu’il ait poussé le bouchon particulièrement loin, hein Maurice (blague de Boomer) ! Il est tout seul à l’acoustique et il faut bien reconnaître qu’il n’a pas l’air très à l’aise avec la guitare, il le reconnaîtra d’ailleurs d’entrée de jeu. Tout ça aurait pu tourner à la catastrophe mais aussi étonnant que cela puisse paraître il ne s’en sortira pas si mal…


Il opte pour de nombreuses reprises notamment de Rod Stewart, dont il a le même grain de voix, avec un superbe “Tonight’s The Night”. Le “Darlin’” de Frankie Miller sera lui aussi une bonne surprise d’autant que cela m’a rappelé le Best Of Chrysalis de l’Ecossais que j’avais commercialisé chez EMI en Allemagne il y a précisément 30 ans… Spike se fendra aussi d’un petit clin d’œil à notre Johnny national. Il rendra un hommage appuyé à son pote Coverdale et surtout à Bernie Marsden récemment décédé avec un “Here I Go Again” très émouvant… Sans oublier un moment de grâce avec le magnifique “Parisienne Walkways” de circonstance dédié à Gary Moore et Phil Lynott. Il parlera beaucoup entre les morceaux dans son anglais de Newcastle pas toujours évident à saisir ! On aura droit à la descente en flammes de son ancien groupe pour des raisons évidentes puisqu’il en a été évincé par Guy Griffin. Spike a lui-même refondé un nouveau Quireboys. Cela devait se faire avec Guy Bailey mais il est décédé il y a 6 mois. Du coup c’est Luke Morley qui l’a remplacé au pied levé mais on ignore si cette nouvelle collaboration avec le guitariste de Thunder aura un lendemain. En tout cas le nouvel album de ce Quireboys bis “featuring” Spike sortira très bientôt avec Nigel Mogg (le fils de…) à la basse, Chris Johnstone aux claviers et Rudy Richman à la batterie, tous 3 ayant fait partie de l’épopée Quireboys. Visiblement Spike garde un souvenir ému de cette époque bénie de la fin des 80’s et du début des 90’s. Il nous parlera plusieurs fois du concert à Vincennes avec Whitesnake et Aerosmith auquel j’ai eu la chance d’assister. C’était au temps où les Quireboys venaient de sortir leur meilleur album avec “A Bit Of What You Fancy”. Malheureusement il ne nous jouera que 3 titres ce soir de cette période, au grand dam des fans qui ressortiront déçus de sa prestation un peu triste au final…


Après cette parenthèse acoustique, c’est à un Show électrique joué à un volume digne d’un stade que les Dead Daisies nous convient. ça commence très fort avec “Resurrected” suivi de “Rise Up”. Le groupe est pied au plancher et semble très heureux d’être de retour à Paris. Pendant 1 heure 40, le quintet va nous délivrer une Set-List aux petits oignons avec des moments très appréciés comme “Make Some Noise” repris en chœur par La Machine chauffée au fer rouge, l’entraînant “Face I Love” qui nous fait regretter l’absence d’un clavier sur scène, le Hard/Bluesy “Unspoken” qui permet à John de se frotter au registre de Mr Hughes, le toujours apprécié “Mexico” (n’est-ce pas Bruno L. !), j’en passe et des meilleures !


Et puis il y a aussi les reprises triées sur le volet comme le toujours fabuleux “Midnight Moses” du Sensational Alex Harvey Band qui remporte un succès mérité. Et que dire du “Fortunate Son” de Creedence Clearwater Revival (popularisé chez nous par Johnny H.), qui rappelle des souvenirs à tout le monde… Sans oublier l’hommage final à Whitesnake et à Coverdale avec un “Slide It In” d’anthologie qui laisse le public pantois.


Le solo de batterie de Brian sera aussi un grand moment, prouvant s’il le fallait encore que Mr Tichy a bien mérité sa réputation de cogneur auprès du “Serpent Blanc”.


Pour respecter la tradition, au moment de la présentation des musiciens par John, chacun balancera son hymne fétiche : “Highway To Hell”  pour l’Australien de la bande à savoir David, “Living After Midnight”  pour Brian, “Heaven And Hell” pour Michael, “Smoke On The Water”  pour Doug et “We’re An American Band”  pour John. ça ne dure que quelques secondes à chaque fois mais succès assuré dans la salle…


Une soirée plutôt réussie au cœur de Pigalle avec des musiciens d’exception qu’on retournera voir avec grand plaisir…
Merci infiniment à Tangui (Garmonbozia)


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