Social Disorder – Time To Rise – Par : Franck Leber
Pride & Joy Music
Note : 4/5
Genre : Melodic Hard Rock
Social Disorder est un groupe suédois de Hard Rock qui a déjà sorti un album en 2021, intitulé Love 2 Be Hated, bien accueilli d’ailleurs par la critique. Mais votre serviteur n’avait pas totalement adhéré à cet Hard Rock mélancolique, un peu sombre parfois, mais d’une grande qualité. Alors à l’arrivée de leur second album Time To Rise en cet hiver 2024, tous les espoirs sont permis avec la signature chez Pride & Joy Music. Le Line-Up est conséquent et ce sont des musiciens expérimentés : Thomas Nordin au chant, Anders La Rönnblom (X-Romance) à la basse, à la rythmique et au piano, Tracii Guns (LA Guns) à la guitare Lead et à la rythmique, Rudy Sarzo (ex-Whitesnake, ex-Ozzy) à la basse, Shawn Duncan (Odin, LA Guns) aux fûts, Leif Ehlin (Perfect Plan) et David Stone (ex-Rainbow) aux claviers et à l’orgue Hammond. Les titres au nombre de 10 sur ce nouvel effort ont été écrits par Anders La Rönnblom et chaque membre du groupe s’est investi totalement pour concrétiser Time To Rise.
L’album démarre de façon tonitruante avec un riff acéré et entêtant pour le titre «Time To Rise» d’une grande force mélodique, très poignant en fait. L’entrée en jeu de l’orgue Hammond apporte une touche très 70’s sur le lourd et sombre «High On Life», le chant très adapté de Thomas Nordin donnant à ce titre un côté Hard Rock très classique, avec même une pointe de douceur pour ce 1er moment fort de Time To Rise. Déboule le très rythmé «Going Blind» dans la même veine, mais plus mélodique et plus élégant aussi, la basse y excelle et avec ce sacré chanteur, Social Disorder peut tout oser. Les guitares de Tracii Guns et d’Anders La Rönnblom s’en donnent aussi à cœur joie sur ce titre fort en gueule, le meilleur de l’album.
La pause Cool et plus légère vient avec «Free Your Spirit», avec un harmonica du plus bel effet, preuve de la capacité de Social Disorder à innover et à proposer une musique variée. Plus brouillon et plus touffu surgit alors «Forged In Fire» mais la performance vocale reste au top pour du Hard Rock très classique néanmoins. Si cette première partie d’album est certes très bien construite, mais pas renversante non plus qu’en sera-t-il de la seconde ? «Stardust In Mirrors» délivre une mélodie plus attachante mais aux airs de déjà entendu, genre Whitesnake ou Rainbow, avec toujours ce diable de vocaliste qu’est Thomas Nordin, qui porte l’album à lui tout seul.
«Last Call» apporte un petit plus par son côté Rock et chaleureux, plus enjoué et plus enthousiasmant finalement, même si cela sonne très 70’s, une fois de plus. Ensuite «Can’t Get You Out Of My Head» continue ce voyage dans le temps de la même façon : rythmique lourde, chant clair, chœurs appuyés mais rien de particulier à mettre en avant. Et la ballade «Dancing In The Rain» œuvre ensuite dans du vrai Rock mélodique, très touchant, avec énormément d’émotions, de la mélancolie et une belle justesse instrumentale due à ces claviers légers et larmoyants. Cela surprend d’ailleurs beaucoup votre serviteur qui aurait aimé plus de titres dans ce style. Le final de Time To Rise, «See What You Believe», n’apportera rien de plus et c’est même très rébarbatif comme titre, à la limite de l’insupportable parfois.
L’impression laissé par cet album est très mitigée, par son côté sombre et très 70’s, et il est fort à parier que les fans des 70’s apprécieront ce Time To Rise. Néanmoins il n’est pas sûr que Social Disorder élargisse son cercle d’aficionados, quoique… Au fil des écoutes l’album acquiert plus de couleurs et de richesse qu’initialement, même si cela reste du Hard Rock traditionnel et classique en fait !!!
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