Rydholm/Säfsund – Kaleidoscope – Par : Franck Leber
Godispacen
Note : 3,5/5
Genre : Westcoast
Les musiciens suédois Anders Rydholm (guitariste et claviériste d’Art Of Illusion et de Grand Illusion) et Lars Säfsund (vocaliste de Work Of Art et d’Art Of Illusion) sortent Kaleidoscope, sous leurs propres noms, après avoir proposé 5 Singles depuis 2021, la nouvelle musique s’accompagnant d’un léger changement de direction pour cet album, d’après eux. Avec de nombreux invités de haut niveau comme Tim Pierce (guitares), Robert Säll (guitares), Matt Bissonette (basse), Chuck Findley (trompette) et Wojtek Goral (saxophone) entre autres, c’est un nouveau challenge pour eux avec cet album qualifié de leur part d’un mélange de Melodic Rock, de Westcoast et de Pop.
Et effectivement leur musique est même bien différente, avec d’entrée un titre très Funky, style Toto, «Now And Forever», qui jette les bases de cet album nettement plus Westcoast finalement. C’est Cool, bien ficelé, avec une basse magnifique et le chant sensuel de Lars Säfsund ne laisse pas le suspense s’installer, c’est tout en finesse. «Hey You» transporte l’auditeur au cœur même de la musique américaine, emballante, racée et très douce ! Les cuivres font feu de tout bois notamment les trompettes de Chuck Findley et de Mike Davies et le trombone à coulisse de Nick Lane. Les titres s’enchaînent dans la même veine Westcoast, les «What’s Not To Love», «Seven Signs Of Love», «Don’t Make Me Do It», «4th Of July» étant des purs produits de cette musique pas vraiment innovante, classique, un brin Jazzy mais qui ne pourra pas faire frémir tous les auditeurs. Il est clair que les influences de Toto sont criantes voire même dérangeantes parfois.
Et la seconde partie de Kaleidoscope ne trahira pas d’un iota l’orientation musicale choisie toujours enveloppée par les cuivres omni présents, la suave et délicieuse voix de Lars Säfsund continuant de porter haut les couleurs de la Westcoast, mais sans réelle surprise. En une heure de musique votre serviteur avoue avoir réprimé un bâillement, car aucun titre ne ressort vraiment de cet ensemble lisse, propre mais pas vraiment enthousiasmant. Sur «The Bet», parfaitement exécuté, les cuivres font vraiment leur boulot, la batterie impeccable donnant un peu plus de rythme. Les claviers du mid-tempo «Sara’s Dream» donnent un petit relent d’AOR, vite repris par les cuivres décidément envahissants au final.
Certes la qualité des musiciens, la justesse des instruments font de cet album un moment de richesse et de finesse incontestable mais cela n’apporte rien de plus à cette musique qui, si elle n’est pas dépourvue de mélodies, fait office de déjà entendue mille fois. Les 4 derniers titres en seront la preuve car de «Bucket List» à «Love Will Find A Way», le curseur Westcoast ne bougera pas et accompagnera encore et encore l’auditeur dans un voyage sucré, fait de volutes musicales aériennes, cuivrées mais pas vraiment excitantes. En un mot uniforme !!!
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