DésillusionDésillusion – Par : Franck Leber
Autoproduction
Note : 5/5
Genre : Heavy Metal


2024 est une année spéciale pour le groupe normand de Heavy Metal Désillusion. 20 ans plus tôt sortait leur 1er album Vision D’Apocalypse, suivi en 2008 d’Esprit Maudit et en 2014 de Metal Influences. Et en ce printemps 2024, voilà que déboule leur 4ème album tout simplement intitulé Désillusion et que les musiciens ont à cœur de défendre sur scène, ce qu’ils ont déjà entamé le 1er juin au Normandy Metalfest avec notamment Sortilège et ADX. Avec Félix Limmeroth (guitare), Yvon Soler (basse), Maxime Morel (batterie), Jimmy Lenormand (chant) et Seb Roguet (guitare), le groupe nous a concocté un album de feu et avec des textes décapants. L’entrée en matière à la basse pour l’instrumental «Engeance» de toute beauté plante le décor de ce disque qui va s’avérer impressionnant de vitalité, d’énergie et de justesse.


Les guitares prennent le relais et font feu de tout bois sur l’intro de «Résurrection», avant que Jimmy Lenormand ne se saisisse du micro et commence une prestation de haut vol, ça joue, ça décoiffe avec une belle production, un son pur et un souci de clarté musicale incontestable. Votre serviteur est emballé par ces envolées de guitares et cette maîtrise totale. Comme pour étayer ces propos surgit le terrible «Redeviens Le Maître», tout un programme, au niveau des paroles déjà et soutenu par une musique percutante et remuante. La fièvre Metal s’empare de votre serviteur sur ce titre impétueux et vraiment empreint de cette touche très 80’s, c’est tout simplement superbe. Les titres sont assenés avec conviction comme le Speed «Le Routard Du Crime», aux riffs de guitare impeccables, le sombre et entêtant «Face Aux Attentats» aux paroles bien actuelles, au tempo lancinant et avec une belle performance vocale, vraiment poignante.

Avec «Peuple Insoumis», Désillusion enfonce le clou par sa finesse musicale et des guitares éclatantes, une énergie qui perfore et un texte décrivant une réalité sans faux fuyant ! Et le chemin Metal de Désillusion est capable d’engendrer une belle élégance musicale, témoin le somptueux «Illuminati», au rythme saccadé et addictif, et au grandiose solo de guitare final. Si «Adrénaline» revient à des sources très 80’s, avec toujours des guitares très performantes, «César» repart de plus belle avec une profonde mélancolie et un souffle Metal plus percutant encore, les chœurs bienvenus apportant un plus à cette composition.

Le final de ce disque vraiment remarquable sera toujours aussi vivifiant avec «Vivre À Fond», très Rock, à l’énergie retenue, maintenant une intense pression musicale sur l’auditeur puis avec «Sous Emprise», hyper emballant et terriblement jouissif. Le dernier titre «Dans Ma Mémoire» est une reprise de Malédiction, album Esclave Du Vice (2004), pour un hommage appuyé, ce qui n’est pas étonnant de la part de ces sacrés musiciens, unis dans une foi indéfectible en leur musique.

Désillusion porte haut et fort et avec panache le flambeau d’un Heavy Metal français toujours bien présent. Ce nouvel album permet au groupe de montrer son attachement à ce genre, avec talent, innovation et enthousiasme. Tout simplement explosif !!!


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