R.i.p Nadia LeFloch

Texte d’Emmanuelle Neveu, images de Lucie Malfait.


Chère Aidan,
Qu’est-ce qu’avoir réussi sa vie ?
Si ce n’est avoir marqué d’autres esprits,
Et c’est ce que tu as réussi,
Qui aurait pu prévoir ?
En les écoutant en décembre dernier,
que ces mots dans ma mémoire
pour toi seraient les derniers :
« Tell me what you see
In the after life
Par-delà le ciel
Par-delà le soleil »
Je ne suis que tristesse, tu laisses un vide immense,
Tu vas cruellement nous manquer Nadia, Tu nous manques déjà.


J’ai écris ces phrases que je livre aujourd’hui en public pour te rendre hommage Nadia, devenue ces dernières années une figure importante de la scène Rock Metal de La Rochelle. Tu es partie le 7 mai 2024 dans la sidération absolue de nous tous. Tu œuvrais depuis de nombreuses années pour promouvoir le Rock sous toutes ses formes dans la région et ne te ménageais pas lorsqu’il fallait défendre des groupes émergents. Engagée, têtue, tenace et terriblement attachante, on ne pouvait rien te refuser !

Le 25 mai, le festival du Spread Of Rage, ces Rochelais survitaminés, t’ont fait un hommage bruyant, comme un rappel de fin de concert qui dura un sacré bout de temps mais malgré cela, tu n’es jamais revenue. Entourée de tes amis proches avec lesquels nous ne faisions qu’un dans la peine à cet instant, je te cherchais dans la foule, bêtement, je cherchais un signe. Tu sais comme je déteste lorsqu’on fait ça, on joue avec brio ses partitions et soudain, on doit s’en aller, mais j’en veux toujours plus quand je passe un bon moment. Il va falloir accepter maintenant pour nous tous, ton départ, non sans t’évoquer à chaque détours de La Rochelle, ta ville adorée dans laquelle je ne te verrais plus chercher les œuvres sur les murs, grignoter une galette au Gabut, des moules au Moule Shop, boire une bière au Colt ou prendre la maxi plancha faite par Dylan à La Taverne du Marshall, arrosée par une bière servie par Cyp. J’aime à penser que pendant que nous restons là, abandonnés, tu rencontres toutes les légendes du Rock quelque part avec un Pass Vip, au premier rang, ton appareil photo dégainé, tes cheveux ondulant dans le vent.

L’absence est difficile, alors en pensée tu vas partout avec moi, le cœur me pèse parfois dans le Pit, quand je vois ce que tu ne verras pas. Je cherche à soulager mon corps de ces pensées morbides mais les larmes n’y suffisent pas. Le temps peut-être ? Adieu Nadia.