Julia Sarr à l’Auditorium de La Batterie à Guyancourt, le 19 novembre 2024.
Live Report & images par : Olivier Carle


J’ai connu Julia Sarr lorsqu’elle était la choriste de Lokua Kanza au milieu des années 90, à l’époque où je travaillais chez RCA et où nous avions sorti l’album “Wapi Yo” de Lokua. 30 ans plus tard, de l’eau a coulé sous les ponts et Julia a accompagné beaucoup d’autres artistes africains comme : Miriam Makeba, Salif Keïta, Youssou N’Dour, Oumou Sangaré, Femi Kuti et français comme : Goldman, Hallyday, Solaar, Maé, Maurane, Fugain… Et en ce moment elle tourne avec Francis Cabrel. Elle mène en parallèle une carrière solo et a sorti l’année passée un très bel album “Njaboot” qui marie Jazz, Nu-Soul et rythmes sénégalais comme le Mbalax.


Elle se produit dans le magnifique cadre de l’Auditorium de La Batterie à Guyancourt, en trio avec Fred Soul aux claviers et Stéphane Edouard aux percussions. Je ne pouvais pas rater ce nouveau rendez-vous avec cette artiste talentueuse 30 après notre première rencontre artistique.


Julia chante essentiellement en Wolof, une langue du Sénégal, et explique de ce fait régulièrement le sens des morceaux qu’elle interprète. Elle enrichit églement sa prestation avec des textes qui introduisent et illustrent certaines chansons. L’éclairage est plutôt intime et le trio investit la scène avec des lampes Tempête pour créer une ambiance chaleureuse.


Peu de décorum si ce n’est un canapé sur lequel est disposé une guirlande et où Julia ira provisoirement s’asseoir pour admirer le solo de percussions de Stéphane qui lui fait face. Le son est absolument parfait dans cet auditorium tout à fait adapté pour ce genre de musique.


On est sous le charme des claviers de Fred, des pulsations tout en finesse du percussionniste et de la voix sublime de la chanteuse qui va nous faire voyager pendant 90 minutes qui passent très vite, trop vite même… Le répertoire est assez varié, tantôt mélancolique, tantôt plus rythmé. L’ambiance m’a rappelé les concerts de Ray Lema, un autre artiste africain que j’ai eu la chance de connaître et de voir plusieurs fois à la fin des années 80. Une bien belle soirée en tout cas en compagnie de cette artiste et de son Afro-Jazz chaudement recommandé.


Merci à Audrey