Fat Freddy’s Drop, Paris le Zénith, le 15 novembre 2024.
Live Report par : Olivier Carle & images de : François Capdeville
Concert-découverte pour ma part en ce vendredi 15 novembre avec le passage de Fat Freddy’s Drop au Zénith de Paris. Ce groupe néo-zélandais existe depuis déjà un quart de siècle et est passé par chez nous une dizaine de fois mais je suis passé totalement à côté tout ce temps et je le regrette bien ! J’ai fait sa connaissance il y a peu sur Spotify et je dois dire que j’ai été conquis par son mélange de Reggae, de Dub, de Jazz et de Soul… Mais ce sont surtout leurs performances scéniques qui font visiblement l’unanimité et je me devais d’en faire moi-même l’expérience.
Le Zénith est encore relativement peu rempli lorsque Louis Baker monte sur scène en 1ère partie. Il vient lui aussi de Wellington, Nouvelle-Zélande, et connaît de ce fait très bien ses compatriotes de Fat Freddy’s Drop. Il est seul à la guitare et va nous interpréter quelques extraits de sa discographie. Il nous proposera même une version revisitée du “Purple Rain” de Prince tout à fait recommandable même si son solo de guitare laissera un peu à désirer. Entrée en matière validée par le public présent en tout cas…
Annoncés par MC Slave aka Mark Williams, les membres de FFD investissent maintenant la scène parisienne devant un Zénith certes en “petite” configuration mais néanmoins blindé de la fosse aux gradins. Le combo est composé de 8 membres : MC Slave qui intervient relativement peu au cours du Show, Joe Dukie aka Dallas Tamaira qui assure l’essentiel des vocaux avec un Flow à la UB40 et les parties de guitare rythmique, DJ Fitchie aka Chris “Mu” Faiumu qui s’occupe magistralement des machines (MPC), essentielles au son de FFD, le non moins indispensable Kuki Blaze aka Iain Gordon qui officie aux claviers et synthés, Conway Jeune le guitariste soliste qui est loin d’être manchot. Et puis la section de cuivres avec le phénomène Hopepa aka Joe Lindsay au trombone qui nous gratifiera de danses toutes plus déjantées les unes que les autres avec ses tenues estivales improbables, sans oublier Chopper Reeds aka Scott Towers au saxo et Tony Chang aka Toby Laing à la trompette.
Le groupe s’est bâti une solide réputation Live avec plus de 1000 concerts au compteur et on peut dire que ça Groove sérieusement sur scène et dans la foule compacte qui occupe la fosse. Baptisée Soul Hi-Tek, la musique de FFD puise dans le Reggae et le Dub mais aussi dans le Jazz, le Funk, le R ‘n’ B, l’Electro voire la House/Techno. Un morceau comme “Slo Mo” du nom du dernier opus des Néo-Zélandais donnera lieu à une Jam jouissive largement improvisée mais toujours maîtrisée par les musiciens. On aura droit aussi à un final Technoïde avec Dukie et Hopepa aux machines et au thérémine.
Et le tromboniste s’emparera même d’un soubassophone d’une taille imposante pour intensifier le son du groupe. FFD reviendra au rappel pour un “Blackbird” d’anthologie très attendu par les fans.
Ce groupe atypique qu’est Fat Freddy’s Drop vaut assurément le coup d’être vu au moins une fois sur scène car c’est là qu’il prend toute son ampleur et que ses titres les plus emblématiques sont sublimés grâce au talent des 8 musiciens.
Et puis l’engouement qu’il déclenche auprès du public est tout à fait remarquable et mérité, faisant de ses prestations des moments de communion uniques et inoubliables…
Merci à Aude…