Saxon : Innocence Is No Excuse, Rock The Nations, Destiny 2018
BMG
Note : 5/5
Genre : Du bon Heavy dans ta face de cochonnet !
Après les 6 premiers albums sortis au 1er semestre 2018, voici donc la suite des rééditions 2018 du Back catalogue de Saxon avec « Innocence Is No Excuse », « Rock The Nations » et « Destiny ». Comme toujours BMG a mis le paquet pour ces rééditions en Digipack en retrouvant des photos et documents d’époque, en incluant les textes des chansons et en ajoutant à l’édition originale des inédits.

On commence avec « Innocence Is No Excuse » et sa pochette ultra sexy avec la (très) jeune fille à la pomme ! Cet album est sorti en juin 1985 et est donc le 7ème album studio de Saxon. C’est EMI qui a pris le relais du Label des débuts à savoir le français Carrère. C’est aussi le dernier avec Steve Dawson, le bassiste originel du groupe. Soyons clair, cet album est loin d’être le meilleur des Anglais mais il contient néanmoins quelques pépites comme : « Back On The Streets », « Rock’n’Roll Gypsy » que la formation Oliver Dawson Saxon continue à faire vivre sur scène , la très belle ballade « Broken Heroes » ou le très Hard « Everybody Up » qui rappelle les débuts du groupe… Mais le plus intéressant, uns fois de plus, ce sont les raretés comme le percutant « Live Fast, Die Young » qui était la face B du Single « Back On The Streets » ou l’excellent « Krakatoa » qui était celle de « Rock’n’Roll Gypsy ». Et puis il y a aussi les démos de 5 titres de l’album original enregistrées au Chapel Studio, toujours intéressant à découvrir d’autant qu’elles valent parfois largement la version retenue à l’époque… Dommage qu’il n’y ait pas quelques titres Live sur cette réédition d’autant que j’avais vu la tournée correspondante au Zénith de Paris le 11 octobre 1985 avec Pretty Maids en 1ère partie et que c’était un concert fantastique !

On passe à « Rock The Nations », le 8ème donc, sorti en 1986. Après le départ de Steve Dawson, c’est Biff qui a eu la lourde tache d’enregistrer les parties de basse de cet album. Comme Lemmy, Biff était au départ un bassiste/chanteur (dans le groupe pré-Saxon Coast) mais contrairement au Leader de Motörhead, il a assez vite laissé tomber la 4 cordes pour se concentrer sur le micro ! C’est bizarrement Paul Johnson qui est crédité comme bassiste pour l’album alors qu’il a rejoint le groupe une fois celui-ci prêt à rejoindre les bacs des disquaires ! Là encore on peut dire que ce 8ème opus n’est pas le meilleur de Saxon, loin s’en faut , même si on y trouve quelques titre sympathiques comme : « We Came Here To Rock », « Running Hot » ou encore le décalé : « Party Til’ You Puke » avec le piano d’Elton John et la ballade « Northern Lady » toujours avec Elton ! Au chapitre des bonus, on trouve l’instrumental « Chase The Fade » qui était la face B du Single « Waiting For The Night », présent lui aussi. Idem pour « Northern Lady » dispo ici dans sa version Single avec ses 2 faces B : des versions Live à Madrid de « Everybody Up » et du légendaire « Dallas 1PM ». Il y a aussi 3 souvenirs de la tournée qui a suivi la sortie de l’album enregistrés à Reading en août 1986 : « Power & The Glory », « Rock The Nations » et « Waiting For The Night » pour des versions incandescentes ! J’ai eu là encore la chance de voir cette tournée au Zénith de Paris en novembre 1986 avec le gigantesque aigle de lumière qui descendait derrière le groupe et Loudness en 1ère partie.


On termine cette 3ème fournée de rééditions avec « Destiny », leur 9ème sorti en 1988. Connu surtout pour la bonne reprise très Hard Rock de Christopher Cross « Ride Like The Wind », cet album est celui de la nouvelle section rythmique puisqu’on a vu que Paul Johnson a remplacé Steve Dawson à la basse pour la tournée précédente et que c’est maintenant au tour de Nigel Glockler de faire ses valises pour céder sa place à Nigel Durham derrière les fûts… Personnellement je trouve cet album plutôt meilleur que les 2 précédents avec des titres certes plus FM mais néanmoins accrocheurs comme : « Where The Lightning Strikes », « Calm Before The Storm », « S.O.S. », « For Whom The Bell Tolls » ou encore l’excellent : « Red Alert ». Petite curiosité en bonus : la version Maxi 45T de « I Can’t Wait Anymore » visiblement destinée au marché US… Sinon du Live avec un nouvel enregistrement en public à l’Hammersmith de « Rock The Nations » qui était en face B de « Ride Like The Wind » et « Broken Heroes » et « Gonna Shout » enregistrés devant le public madrilène. Pour l’anecdote il y a aussi des Monitor mixes de « Ride Like The Wind » et « For Whom The Bell Tolls » mais rien de révolutionnaire par rapport aux versions originales ! Cet réédition est vraiment destinée aux fans purs et durs de Saxon car il est malheureusement considéré comme l’un des plus faibles de leur discographie. Résultat : le groupe n’est pas passé au Zénith cette année là mais à l’Elysée Montmartre mais j’en garde pourtant un excellent souvenir !

On attend maintenant avec impatience la réédition du Live de 1982 « The Eagle Has Landed » et la suite des albums studio avec la période Virgin de Saxon
Chronique d’Olivier Carle

Merci à Élodie et Charles (Him Media).

 

A voir : Decade Of The Eagle


Graham Oliver (Saxon)

@ Paris, le Zénith (France), le 11 octobre 1985.

Steve Dawson (Saxon)