Little Bob & Blues Bastards au Plan , le 8 février 2019.
Retour au Plan juste une semaine après l’excellent concert de Salif Keita pour une bonne dose de Blues/Rock ‘n’ Roll cette fois-ci avec Little Bob et ses Blues Bastards

La salle de Ris-Orangis a décidé tardivement de transférer le concert du club à la grande salle et du coup ce n’est pas plein mais ce n’est pas bien grave car on aura plus de place pour profiter du spectacle ! Ce sont les vaillants Shaggy Dogs qui ouvrent les hostilités avec leur Pub Rock très proche de celui de Dr Feelgood ou des Inmates. Je les ai vus plusieurs fois depuis leur création en 1999 mais je dois dire que l’ajout du clavier Ben apporte un vrai plus à leur prestation. Ils vont nous livrer un Set d’une heure reprenant les morceaux les plus dynamiques de leur discographie. Pascal «Red» Redondo a toujours une pêche d’enfer que ce soit pour chanter ou se déchaîner sur son harmonica. Jacker se rapproche de plus en plus du style de Wilko Johnson et il arrache à sa guitare des riffs acérés. Thomas Planque est comme toujours heureux d’être sur scène et sa décontraction à la basse fait plaisir à voir. Quant à Guillermo, il frappe ses futs avec énergie mais aussi avec finesse quand il le faut ! Toujours un plaisir de retrouver les «chiens hirsutes» sur scène et cette date au Plan ne fera pas exception… Ne manquez pas la fiesta pour leurs 20 ans de scène à la Boule Noire le 16 mars avec plein d’invités triés sur le volet !

On en vient à notre ami Roberto Piazza maintenant. J’ai vu sa Story à maintes occasions depuis les années 70 mais je n’avais pas encore eu la chance de découvrir les Blues Bastards sur scène et je dois dire que je n’ai pas été déçu. J’ai retrouvé le fidèle Gilles Mallet qui officie à la guitare avec Bob depuis des lustres. Beaucoup de plaisir à revoir également l’harmoniciste Mickey Blow que j’avais découvert avec les Stunners dans les années 80 avant qu’il ne rejoigne Bob et ne joue pour d’autres artistes illustres comme Bashung ou Johnny Thunders !

Bertrand Couloume est aussi un «vieux» compagnon de route de Roberto et son travail à la contrebasse est phénoménal… Quant au «petit nouveau», c’est son neveu Jérémie Piazza qui assure vraiment bien à la batterie… On pourrait juste regretter que Bob ne s’adjoigne pas un autre guitariste plutôt orienté soli afin de compléter Gilles et pourquoi pas un clavier pour élargir la palette sonore et mélodique ! Mais bon je sais que les temps sont durs pour les patriarches du Rock d’ici et que tourner à 5 est beaucoup plus facile économiquement parlant. En tous cas le quintet est en grande forme et va nous délivrer une Setlist piochée dans les 3 albums des Blues Bastards et dans la discographie de la Story. 23 titres au total pour 1 heure ¾ de Rock ‘n’ Roll et de Blues pur jus. De «Mama’s Prayer» au sublime «Nobody’s Born To Lose» que Bob finira en larmes ! Il y aura aussi l’incontournable «Riot In Toulouse», l’époustouflant «All Or Nothing», le magnifique «Lost Territories» ou le Groovy «Libero»… Il jouera même ma préférée du répertoire récent «So Deep In Me» qui est sans doute un des plus beaux Blues que j’ai pu écouter ! Roberto parlera beaucoup avec son public entre les morceaux notamment pour évoquer tendrement sa compagne Mimie qui lutte contre la maladie. Il évoquera les difficultés pour jouer à Paris intra muros d’où cette petite tournée en banlieue qui passera aussi par Guyancourt en juin . Il évoquera les rééditions de tous ses albums en vinyle sur lesquelles les fans vont se ruer sans aucun doute… Quand on retrouve Bob sur scène on a l’impression de retrouver un vieux pote qui malgré les années conserve toute sa fraîcheur et son enthousiasme. Quand on pense que le même soir il y avait les Victoires de La Musique à la télé, on se dit que s’il y en a 1 en France qui mérite vraiment sa victoire, c’est bien Petit Bob !
Live Report : Olivier Carle, images : Gilles Gauthier

Merci à Fabien et Guillaume du Plan