Gaëlle Buswel @ La Batterie Guyancourt, le 27 mars 2019.
Après Dana Fuchs et Red Beans & Pepper Sauce la semaine précédente, nouvelle découverte scénique mais à La Batterie Guyancourt cette fois. Naïvement je pensais que Gaëlle évoluait dans le Blues Rock féminin à la manière d’une Joanne Shaw Taylor ou d’une Samantha Fish… Mais en fait son répertoire évolue plus largement dans l’Americana, le Folk ou plus globalement ce qu’on nomme aujourd’hui le Classic Rock !

En un peu plus d’une heure, la belle Parisienne va réussir à se mettre le public présent dans la poche. Il faut dire que Gaëlle dispose d’un atout de choix en la présence d’un extraordinaire Guitar Hero dans son groupe : Michaal Benjelloun. Celui-ci a du Lenny Kravitz, du Joe Perry et du Keith Richards dans le sang et il s’y entend pour décocher des riffs tranchants ou des soli ravageurs. Le bassiste et le batteur ne sont pas en reste et se mettent totalement au service de la magnifique voix de la dame.

Avec 3 albums fort sympathiques à son actif et un quatrième dans les tuyaux, Gaëlle nous a concocté une Setlist très efficace et variée. On commence avec le Groovy : « Your Journey », excellente mise en bouche qui permet à Michaal de délivrer un solo très Hendrixien. Nul doute que ce titre sera un moment fort de l’album à sortir. On continue avec le très Americana : « Dreams Set Me Free » qui ouvre le dernier album « New Day’s Waiting » et on se dit qu’en d’autres temps ce morceau aurait pu être un tube en radio à l’instar d’un hit des Pretenders avec son refrain très accrocheur… Petit détour par le Blues Rock avec  « Freedom Tonight » qui rappelle sa consœur Laura Cox notamment dans l’intonation vocale, ça commence à Groover sévère dans la fosse de La Batterie ! On repart dans la nouveauté avec  « Perfect Lullaby », superbe ballade qui démontre les capacités vocales exceptionnelles de Gaëlle ! On se croirait de retour dans les 70’s avec la guitare aérienne de Michaal, décidément très inspiré en cette soirée… On ne s’arrête pas en si bon chemin avec un « Selfish Game » de l’album de 2014 « Black To Blue », on y sent les influences de Janis Joplin et de Grace Slick et là encore le solo de Mr Benjelloun est de toute beauté. Beaucoup d’émotion aussi pour la reprise du superbe « Jealousy » de Frankie Miller, un artiste trop peu connu par chez nous… Un des moments les plus forts de ce fantastique concert sans aucun doute ! Petit détour par la Country avec « Lya », une pépite issue elle aussi du second album. Steve Belmonte et JB Petri assurent une rythmique toute en finesse pour ce morceau que ne renierait pas Bonnie Raitt. Avec « 25 Hours » ce sont des riffs à la Foghat qui retentissent sur scène et le son se veut plus lourd, plus Hard et les murs de La Batterie tremblent sous les assauts de la six-cordes qui sonne très Kravitz. Gaëlle nous présente ensuite une autre nouveauté « Promise » qui se veut un remerciement aux fans qui soutiennent le groupe notamment à travers les souscriptions KissKissBankBank qui obtiennent un franc succès. Joli travail de Michaal à la Slide Guitar et au Bottleneck sur ce morceau qu’il a composé et qui s’avère très réussi. Ambiance Stonienne avec un « So Blue » très apprécié du public qui reprendra le refrain bien après que le groupe ait quitté la scène… Du coup Gaëlle et ses sbires reviendront pour un dernier rappel, « Soldier Of Love », chanson parfaite pour se séparer de l’assistance sur une ambiance un peu nostalgique et Bluesy…

Mon premier concert de Gaëlle sera au final une véritable révélation et je compte bien la revoir très vite. Avec Laura Cox et Jessyka Aké de Red Beans, nous tenons là la relève du Classic Rock à la française et ça c’est franchement une excellente nouvelle !
Live Report : Olivier Carle, images Live : Gilles Gauthier

Merci à Kriss de Muzivox et à La Batterie Guyancourt.