Lee AaronLive In Germany
Metalville
Note : 5/5
Genre : Pop Rock & Hard Fm !
La belle Rockeuse canadienne Lee Aaron sort ces jours-ci son 1er album Live ! Mieux vaut tard que jamais… Quand on sait que Lee a sorti son 1er album en 1982 et qu’elle a bénéficié d’un certain succès dans les années qui ont suivi notamment avec «Metal Queen» (1984), «Call Of The Wild» (1985) et surtout «Bodyrock» (1989), on peut s’étonner qu’aucun testament discographique en public n’existe de cette époque… J’avais eu la chance de voir la Metal Queen à l’Eldorado en 1985 en 1ère partie de Bon Jovi et j’en garde un excellent souvenir ! Entre temps, la carrière de Lee a connu des hauts et des bas et surtout des évolutions inattendues sur le terrain du Jazz, du Blues et de la Pop. Elle a fait son Come-Back dans le Rock il y a peu après un passage remarqué au Sweden Rock en 2011. Ce «Live In Germany» a été enregistré lors de sa tournée outre-Rhin de 2017 et contient quelques extraits de sa prestation au Bang Your Head.

Lee est bien entourée par un groupe qui a déjà épaulé Nelly Furtado, Bryan Adams ou Bachman Turner Overdrive, excusez du peu, soit : Sean Kelly à la guitare, Dave Reimer à la basse, Kevin (Toad) Saulnier aux claviers et à la guitare rythmique et John Cody, le chanceux compagnon de vie de notre Canadienne préférée, à la batterie… Ce Live sort à la fois en audio et en vidéo, ce qui permet de revoir Lee en grande forme et toujours aussi sexy dans un club de Nuremberg et sur la scène du BYH.

Étonnamment on attaque avec une reprise de Deep Purple «Mistreated», pas le choix le plus évident tant ce titre est redoutable pour les cordes vocales, mais Miss Aaron s’en sort très bien et délivre une version bourrée de Feeling comme pouvaient le faire à l’époque David Coverdale, plus récemment Ronnie James Dio ou encore aujourd’hui Glenn Hughes qui nous l’a prouvé il y a peu au Raismes Fest. On enchaîne avec un extrait de son album de 2016 «Fire And Gasoline» qui marquait le retour aux sources AOR : «Tomboy». Le son se durcit ensuite avec une autre reprise, de Montrose celle-là, le classique «Rock Candy» pour une version très Hard-Funk et survitaminée. Autre classique, mais de Lee cette fois, un «Metal Queen» avec son refrain imparable repris en chœur par la foule avant un «Fire And Gasoline» très accrocheur avec sa basse ronflante et ses guitares tranchantes. «Powerline» nous rappelle les glorieuses années 80 avec son intro très Hard FM. Petit détour par le Blues Rock ensuite avec une reprise bien sentie de Bo Diddley «I’m A Woman» qui permet à Lee Aaron de montrer sa puissance vocale intacte. Petit retour en 1991 avec «Some Girls Do» de l’album éponyme qui rappelle étrangement Aerosmith avant un très Heavy «Sex With Love» qui montre un groupe extrêmement soudé et efficace… Arrive le temps de la ballade qui tue et «Barely Holding On» est diablement bien troussée pour jouer ce rôle, on ne s’en lasse pas ! «Whatcha Do To My Body» de «Bodyrock» permet à Lee de repartir sur les chapeaux de roue avant un tout récent «Diamond Baby» somme toute assez convenu qui casse un peu l’ambiance à mon sens. Heureusement ce concert s’achève avec un excellent «Hot To Be Rocked» de «Call Of The Wild» qui laisse le public allemand pantois devant tant d’énergie et de talent !

On n’attend plus que le concert de Lee Aaron dans l’hexagone puisqu’elle n’est pas revenue chez nous depuis plus de 30 ans ! Ce «Live In Germany» nous a mis l’eau à la bouche…
Chronique : Olivier Carle