Tarah Who? Interview Exclusive par Martine Varago.

TvRockLive.com vous raconte toute l’histoire ou presque du duo féminin Tarah Who?, groupe 100 % Punk Rock américain. Comme nous vous avons déjà présenté la chronique de leur EP « 64 Women », un titre d’album qui rappelle le périlleux séjour des femmes immigrées à L.A. Outre Atlantique, les musiciens, également frappés par la pandémie du Coronavirus, affrontent la première crise que n’aie jamais connu le monde du Rock !

TvRockLive.com : Tarah, tu as eu un parcours difficile en tant qu’immigrée française aux États-Unis puisque tu étais retenue au centre de détention de l’immigration à Downtown LA avec 64 femmes en tout en 2014. Peux-tu nous en dire un peu plus, pourquoi es-tu partie à LA ? Et comment es-tu sortie de cette prison ?!!!
Tarah G. Carpenter : Oui ! Alors… Je vis aux US depuis que je suis toute petite, et j’ai fait une année scolaire dans le Kentucky. J’ai toujours été attirée par la culture américaine et dès que j’ai pu, j’ai mis des sous de côté pour venir m’installer à Los Angeles. C’était en 2006. Je suis venue avec une guitare, quelques trucs essentiels pour ma musique et quelques fringues. Les ami(e)s qui me rendaient visite passaient faire un tour chez mes parents avant de partir pour récupérer des affaires, autres guitares, interfaces, etc… J’ai commencé Tarah Who? À Los Angeles. Je me suis sentie très libre contrairement à mon expérience en France où lorsque je disais que je faisais de la musique j’avais des réponses telles que : « Non, mais vraiment tu fais quoi, parce que c’est pas un métier ça ! «  A force, ça devenait lourd. Lorsque j’allais dans un magasin de musique, même les vendeurs ne me prenaient pas au sérieux, si je venais avec mes Bandmates, ils pensaient que j’étais la copine, alors que c’était moi qui achetais du matériel ! Je voulais prendre des cours de batterie et le « professeur » m’a regardé de haut en bas et m’a répondu : « Bon… Tu as une batterie ? T’as déjà essayé ? Reviens dans un an et si t’es toujours intéressée, on verra à ce moment-là ! »

Lorsque je suis arrivée à Los Angeles, je me suis sentie bien tout de suite et j’ai pu avancer dans la musique. Je suis arrivée avec un visa étudiant, bon… C’était pour apprendre l’anglais… Je n’avais pas de problème à ce niveau-là… Mais c’était le moins cher parce les écoles ici sont hors de prix. Au bout de quelques années, j’ai pu faire une demande de visa « Artiste ». Celui-ci était en cours au moment où je suis rentrée en France pour une tournée. Lorsque je suis arrivée à Los Angeles, à l’immigration, ils m’ont emmenée dans ce qui s’appelle la deuxième immigration (là où ils inspectent un peu plus). Je ne me faisais pas de soucis, vu que j’ai toujours fait attention, mais l’inspecteur sur lequel je suis tombée a émis des soupçons à mon encontre : il pensait que j’étais restée lors de mon dernier séjour un jour de plus que la date d’expiration de mon visa lors de mon dernier séjour. J’étais sûre que non, parce que j’avais bien fait attention de rentrer avant, mais je ne pouvais pas le prouver.

Je voyageais avec mon chat, et comment dire… C’était les règles mensuelles… Pour les femmes… Vous savez… Bref… Je vous passe les détails, mais ils sont importants pour la suite.

Donc, là pour la première fois, ils m’emmènent en troisième immigration. Depuis ce jour, je sais que si on ne passe pas la deuxième immigration, c’est que c’est mort. La troisième immigration, cela signifie qu’on monte un dossier, et que tu dois faire demi tour. Il me semble que j’avais atterri vers midi, je ne suis plus trop sûre, et dans ces salles, il n’y a pas d’horloge, et on n’a pas le droit au téléphone portable non plus. Si un officier vous surprend sur votre téléphone, ils vous le confisque, comme à l’école ! Je suis donc derrière, et j’ai le droit a une fouille assez intense et très désagréable car, après un vol de 14h, c’est rarement la forme et l’hygiène la plus folle. Mais en plus, indisposée, c’était pas top. Puis je suis emmenée dans une autre salle où il y a quelques chaises, une télé et des DVDs. On ne me dit rien, ni ce qu’il se passe, ce que j’attends. Je n’ai pas d’eau, on ne me demande rien, juste « Reste ici ! On revient. »

Il y a une chose à savoir avec l’autorité américaine, c’est que tout ce que vous pouvez dire ou essayer de dire est retenu contre vous. A partir du moment où je n’avais rien à me reprocher, je préférais rester Cool. J’attends. Ça commence à faire long… Je mets un DVD et je commence à compter le temps, les heures, en calculant à partir du nombre de DVDs qui passent. Lorsque je demandais la permission d’aller aux toilettes, j’étais escortée, toujours sans téléphone. On m’a tout pris et mon chat est resté dans une autre salle, dans son sac. Je me fais interroger et enfin j’ai le droit de passer un coup de fil. J’appelle mon avocat, pas joignable, j’appelle ma femme, (ma fiancée à l’époque) je lui explique et elle prend tout en charge à ce moment-là. Elle m’attend à l’aéroport mais n’a pas le droit de me voir… Il devait être maintenant minuit, peut être une heure du matin, je ne suis vraiment pas sûre, et on vient me chercher. Un officier me dit : « Viens avec nous, on va t’emmener dans un endroit où tu seras plus à l’aise pour passer la nuit. » Bêtement je le crois et lui réponds : « Ok, je vais chercher mon chat. » Ils rigolent tous, il devait être 4 ou 5 heures du mat et l’un d’eux répond : « Non, Madame, là où on vous emmène, vous ne pouvez pas avoir votre chat ! » Cela m’agace et je leur rétorque que l’animal est resté dans son sac depuis des heures, sans manger, sans boire. Je leur demande alors de me laisser le voir. Après m’être occupée de mon chat, ils m’emmènent, les mains menottées dans le dos. On se dirige vers la sortie. Il y a un Van qui m’attend. Je monte dedans, je ne vois rien à cause des grilles mais j’aperçois, entre les petits trous, la ville et je reconnais Downtown. Il n’y a plus de circulation, l’aéroport est fermé, il doit être une heure du matin. J’arrive dans une prison et comme dans n’importe quel premier épisode de série de prison c’était exactement pareil ! J’attends mon tour : prise d’empreintes et de photos. Ils me demandent d’enlever mes lacets et tout ce qui pourrait me servir d’armes ou qui pourrait me faire mal. On me met dans une cellule et encore une fois j’ai droit au : « Attendez ici ! Je reviens dans une minute. » Cette fois-ci l’officière est revenue, avec du lait périmé, une compote, je crois, et je ne sais plus, il y avait un troisième truc assez nourrissant. Mon premier repas de la journée ! Elle me demande si j’ai besoin d’autre chose. Je lui réponds assez sèchement : « Oui, un tampon ! » Elle revient avec des serviettes énormes, j’en peux plus ! Il faisait super froid dans cette cellule, il y avait un toilette, et, au moment où l’officière s’apprête à partir, j’ai encore droit à un : « Restez-là, je reviens vous chercher ! » J’attends pour utiliser les toilettes. C’est vraiment comme dans les films… Les toilettes très désagréables et sans porte… Donc tu te dis : « Je peux attendre encore cinq minutes, à tous les coups quelqu’un va rentrer à ce moment-là ! » Bon, personne ne revient avant 5 heures je crois. Il y a une télé qui reste bloquée sur une chaîne et une pub, le truc qui te rend dingue. Je me mets en boule, impossible de dormir parce que j’avais trop froid. Vers 6 heures du matin environ, une officière ouvre la porte et une autre détenue entre. On discute un peu et elle me parle de la prison. C’est elle qui me raconte qu’il y a 64 femmes ici. On parle un peu de ces femmes, de la vie en prison. Elle, elle avait été prise à cause de l’héroïne. Environ une demi heure plus tard, trois autres détenues nous rejoignent. Leur énergie est différente, un peu plus rentre dedans. L’une d’elle, par exemple, n’a pas hésité à aller aux toilettes. Voilà… Bon, bah ça m’a donné du courage, j’y suis allée ! Allez ! Peut-être une heure plus tard, on vient enfin me chercher. Je monte dans un autre Van, j’arrive à LAX (ndt : aéroport international de Los Angeles) et je retrouve les mêmes officiers. Je leur demande de voir mon chat avant qu’ils ne me renferment dans la pièce de la veille pour je ne sais combien d’heures. Je crois 2 DVDs plus tard, je retourne au comptoir pour re payer pour le transport de mon chat et ma deuxième valise, enchantée bien sûr ! Les policiers m’emmènent dans une salle VIP avant l’embarquement. Je suis escortée jusqu’à Paris où je reviens, dégueulasse et épuisée. Finalement, je retrouve dans ma chambre la preuve que je n’étais jamais restée après expiration de mon visa ! Après cet incident, j’ai eu ma carte verte. Je n’ai plus de soucis pour voyager, je connais bien les officiers de LAX. On se croise dès que je voyage à l’étranger.

TvRockLive.com : Où habitez-vous actuellement dans la ville des lumières ? C’est immense !
TGC : J’ai commencé à vivre dans Koreatown, puis à EchoPark / Silverlake, North Hollywood et en dernier à Hollywood. Los Angeles en ce moment, c’est vraiment grave. Les loyers ont augmenté et on a beaucoup de SDF. C’est très triste. Nous avons décidé de bouger de Los Angeles, parce que là où nous étions, c’était un peu dangereux, trop de pollution, trop cher pour ce qu’on avait, etc.. En plus, c’était vraiment  »Melrose Place », où tous les appartements sont autour de la piscine et comme par hasard tous les voisins voulaient squatter chez nous. On en a eu marre et on a déménagé à Dana Point, ça se situe après Laguna Beach. On est en face de la plage dans une ville de Surfers. On respire mieux. C’est quand même un peu cher mais on a beaucoup plus d’espace pour le loyer. Coralie et moi sommes voisines. Géographiquement, c’est Orange County, mais on est toujours fourrées à LA pour des rendez vous, etc.. Puis j’ai pas envie de m’associer avec la culture politique d’Orange County qui a tendance à être un peu rouge… (ndt : le rouge est la couleur du Parti Républicain).

TvRockLive.com : Quelle éducation musicale as-tu reçu ?
Coralie Hervé : J’ai commencé la batterie à l’âge de 10 ans dans l’école de musique de ma ville. Après le bac, j’ai déménagé à Paris pour prendre des cours avec Nicolas Bastos (Dagoba), au Drumming Lab avec Frédéric Rimbert et avec les méthodes Dante Agostini. A 21 ans, je suis partie à Los Angeles pour étudier au Musicians Institute.

TGC: Je suis autodidacte pour tous les instrus. J’ai commencé par la batterie : quand l’autre con m’a dit non, ça m’a Boosté pour lui prouver le contraire. La basse est venue quelques mois après et la guitare quand j’étais étudiante lors d’un programme d’échange dans le Kentucky. Je continue toujours de jouer des trois instruments dans différents projets.

TvRockLive.com : Comment vous êtes-vous rencontrées avec Coralie ?
CH : On était amies sur Facebook (amis en commun) et j’ai envoyé un message à Tarah avant de partir pour LA, demandant comment était la scène musicale là-bas. Après ça, Tarah m’a contactée quand elle cherchait un(e) batteur(se) pour son groupe.

TGC : Coralie fait des réponses plus directes. Mais oui c’est exactement ça ! J’ai fait une petite vidéo docu-series de notre histoire sur Youtube : https://youtu.be/dQ9NKu6ta0E

TvRockLive.com : Un duo qui sonne comme quatre. Comment parvenez-vous à déployer une telle énergie, à dégager autant de bruit ?
TGC : Ha ! On nous a souvent dit cela oui. C’est rigolo ! Je ne m’en rend pas compte. Perso, quand je suis sur scène et que j’entends tout bien, ça me donne la patate ! Je suis quelqu’un de très calme mais j’adore les arts martiaux, par exemple. Je pense que la scène, c’est un peu mon défouloir aussi.

TvRockLive.com : Quelles sont vos Guitar Heroes et vos Drummer Heroes ?
CH : J’aime beaucoup Thomas Lang, Alex Bent (Trivium), Alex Landenburg (Cyhra, Kamelot) et Kai Hahto (Nightwish).

TGC : Euh… Guitare… Honnêtement, je ne connais personne et je suis pas fan de solos.. J’aime bien les musiciens qui ont leur personnalité avec leur instrument. Les musiciens qui innovent, qui arrivent à faire leur propre son avec rien. A la batterie, j’adore Anika Nilles. Elle a un son mortel, et en créativité elle est juste géniale !

TvRockLive.com : Parlons de votre dernier EP : dans quelle conditions l’avez-vous enregistré ?
CH : J’ai eu la chance d’enregistrer mes parties de batterie avec le maître Thomas Lang, c’était une super expérience !!!

TGC : Oui, je connais Thomas depuis quelques années et je voulais un son spécial pour les Drums. Thomas nous a invitées chez lui et on a fait les Drums. Ensuite on a été dans le studio de Jason Orme (Alanis Morissette) et on a fait tout le reste. J’adore travailler avec Jason. C’est un ami de longue date et c’est très agréable d’enregistrer avec lui. Il nous laisse libres de faire ce qu’on veut mais il propose de très bonnes idées également. C’est un peu le troisième membre du groupe ! Vous pouvez le voir dans le fond dans les Live Sessions: https://youtu.be/tcMErspjMy8

TvRockLive.com : Peux-tu détailler ce que tu as voulu exprimer dans tes textes ?
TGC : Alors « Linger » c’est surtout une chanson de batteur. J’ai d’ailleurs une version avec Anika. Elle est top, j’en ferais la sortie séparément. J’étais à Hambourg, j’étais bloquée et j’avais pas une thune ! Je me faisais chier et je me suis surprise à taper du doigt, le riff principal en fait. Et j’ai écrit autour de ça.

« Copycat » c’est pour les gens qui perdent leur temps à essayer d’être quelqu’un qu’ils ne seront jamais. On met déjà beaucoup de temps à se connaître, mais si en plus on essaie de faire ce que les autres font !… On n’a pas fini ! Je me souviens, j’étais avec Thomas justement, et y’avait un fan qui lui disait : « J’ai trop envie d’être comme toi ». Après, il est venu me parler et dans la discussion je lui ai demandé : « Pourquoi tu veux être comme Thomas ? » Il m’a répondu : « Parce que c’est le meilleur, parce qu’il est ceci, etc… ». Et je suis d’accord, il déchire. Mais je lui ai dit : « Mais y a déjà un Thomas Lang, pourquoi ne pas être toi, tu t’inspires de ce qu’il fait, mais tu crées ton propre ton, tu fais tes propres trucs, etc… » Bref… « Copycat » c’est un peu de ça que ça parle.

« Hurt » c’est sur une trahison en amitié. Des fois c’est pire ! Et l’une des dernières choses qu’il a dites était : « J’espère que tu n’es pas énervée » ou un truc dans le genre. Je lui ai dit : « Je ne suis pas énervée, je suis triste. En fait, je suis tellement déçue que je n’ai rien à te dire ! » Le clip qu’on va sortir est un duel avec moi-même. Ce que l’on voulait faire avec Maria Quintana, la directrice en photographie, c’était, en gros, montrer que malgré les claques et les déceptions qu’on va avoir dans notre vie, il ne faut pas oublier de se relever. Ne pas s’apitoyer sur son sort en gros ! Lol !

« Umbilicus » C’est une chanson très simple ! En fait, j’avais pour habitude pendant un long moment… Ouais ma jeunesse quoi ! De m’entourer de gens qui se mettaient dans des situations délicates. Mais ça comprend des limites… C’est pas grave… Le problème, c’est quand ils t’appellent et qu’ils s’attendent à ce que tu viennes les dépanner… Mais tout le temps !! Donc, pour être une bonne amie, je disais toujours oui, mais au bout d’un moment, tu te poses la question, tu es une bonne amie ou une bonne poire, c’est pas pareil… Bref… « Umbilicus », c’est ce côté un peu nombriliste que certaines personnes peuvent avoir.

« Numb Killer » parle des attaques terroristes à Manchester. J’ai entendu les nouvelles, j’étais dans la voiture avec une amie. Je m’imaginais ce qui se passait. Ces enfants, les sourires, etc… Et le fait qu’il ait maintenu son attaque.

J’ai également écrit une chanson sur les attentats à Paris et c’est d’ailleurs jusqu’à présent la seule chanson dans laquelle je chante un peu en Français. https://open.spotify.com/track/4k9Cjsjf8xf1dslPaekx7l

En gros, mes textes sont surtout autobiographiques, ce sont des expériences, des pensées, des vibrations ressenties… Les chansons qui me touchent avec leurs paroles sont celles avec lesquelles je peux m’associer. Pour moi, on vit tous plus au moins la même chose et, à un moment ou un autre, cette chanson nous parlera plus qu’à un autre, parce que ses paroles vont soudainement prendre plus de sens. L’idée c’est de toucher un maximum de gens et d’en inspirer certains. Il y a des chansons qui ont le même thème dans différents genres musicaux. Et je pense que c’est pour faire passer les mêmes messages. Enfin je parle pas des « Fuck The Police » et tout le bordel hein… Quoi que en ce moment ici !…

TvRockLive.com : De grands groupes prévoient leurs prochaines dates de concert fin 2020 mais j’ai également eu des échos que la scène actuellement à LA était morte à cause de la Covid 19. Quand programmez-vous vos prochains concerts à LA et dans d’autres lieux ?
TGC : Oui fin 2020 et encore !… On a fait une date en Octobre pour un festival de Bikers, mais c’est parce que c’est dans le fin fond de l’Oklahoma, pro-Trump où ils pensent que le Covid est un canular… Personne n’était masqué sauf nous deux. J’ai posé mes conditions par rapport à cela, et on est arrivées au moment de jouer et on est reparties tout de suite après. On n’aime pas faire ça normalement parce qu’on aime rencontrer du monde.

La scène musicale est effectivement morte à LA et d’ailleurs pleins de clubs ferment. C’est très grave et je ne sais pas comment on va faire dès qu’on pourra rejouer. Personnellement, je réfléchis à d’autres façons de toucher les gens sur les réseaux sociaux et pour faire des concerts Live d’assez bonne qualité. Certes ce n’est pas la même chose, ni pour nous, ni pour les auditeurs. Nous sommes plus un groupe Live, justement pour l’énergie qu’on dégage ! Donc à travers un écran c’est difficile surtout si la qualité n’est pas top. Mais on va trouver !

Notre Label M&O Music nous a promis de belles dates en France, on a prévu de venir dès que les frontières rouvriront. En attendant, je travaille sur des nouvelles chansons et sur un nouvel épisode pour le docu-series.

TvRockLive.com : Un dernier message à faire passer aux Français ?
CH : Très hâte de rencontrer le public français, en espérant que ce soit bientôt !

TGC : Oui ! Hâte de rejouer en France. Venez donc nous voir ! Ça fait toujours plaisir. Au moins les Français, eux, n’ont pas peur de Pogoter !