Ange à L’Empreinte de Savigny Le Temple
Par : Olivier Carle, images de : Elodie Roy (Mélolive)

C’est donc à L’Empreinte de Savigny que je vais assister à mon 10ème concert de Ange. Suite de la tournée des 50 ans à laquelle j’avais déjà eu la chance d’assister au Trianon juste avant la pandémie. On aura droit ce soir à une version édulcorée de l’événement parisien d’environ 1h45 et sans les illustres invités même si Jean-Claude Potin est venu sur la date de Savigny en ami mais sans monter sur scène…

La soirée commence avec Mira Cetii, jeune artiste seule sur scène avec sa guitare et ses bandes pré-enregistrées… Choix ambitieux dans la mesure où l’univers musical de Mira est relativement éloigné d’Ange. Il faut dire qu’elle est signée sur le même Label, ceci expliquant sans doute cela ! D’ailleurs elle bénéficie de la présence de Christian sur l’un des titres de son album sorti en 2020 Cailloux et météores : « Elle sera nue ». Beaucoup d’érotisme et de sensibilité écologique dans les textes sur une musique électro plutôt originale… A voir les réactions dans le public, c’est tout ou rien ! Certains trouvent cela visiblement à leur goût, les autres attendent que ça se passe. Personnellement j’ai bien apprécié, tout particulièrement le titre « Paramessie », sans doute le plus accrocheur de l’album, et « Seule la nuit » avec son ambiance « Dance » et envoûtante ! Cette artiste m’a fait penser à Zazie que j’ai eu la chance de voir plusieurs fois sur scène. Il lui manque juste selon moi encore un peu de confiance en elle et un groupe digne de ce nom pour l’accompagner en Live et ça pourrait bien le faire dans les années qui viennent…

Ange ne tarde pas à prendre la suite pour une prestation une fois de plus très réussie. Les musiciens investissent tout d’abord la scène sans Christian pour l’instrumental qui clôture « Le chien, la poubelle et la rose », excellente entrée en matière. Le chanteur arrive ensuite sous les acclamations du public d’ores et déjà conquis pour la classique « Fête chez l’apprenti sorcier ». L’ambiance se durcit avec la guitare déchaînée de Hassan Hajdi pour un « Le rêve est à rêver » bien Heavy.

Christian ressort les marionnettes de « Caricatures » pour le magnifique « Soir du diable » qui ravit les fans de la première heure. On enchaîne avec une de mes chansons préférées d’Ange, « Le ballon de Billy », toujours un grand moment… Avec « Sur la trace des fées » on retrouve le son très 70’s qui caractérise bien le groupe de Belfort et qu’on aime tant !


Idem avec « Capitaine cœur de miel » qui permet à Christian de rentrer pleinement dans la peau de ce personnage touchant et à Hassan de délivrer des soli poignants… Il faut aussi rendre hommage à la qualité sans faille de la rythmique tout en finesse de Ben et de Thierry. Mais c’est maintenant au tour de Tristan Décamps de nous émerveiller avec sa voix incroyable pour le prélude de « Crever d’amour » avant un « Fou » d’anthologie avec son refrain entêtant et sur lequel ne manque que la présence de Caroline Crozat qui avait illuminé la version du Trianon ! On revient au Prog’ avec le grandiose « A l’ombre des pictogrammes » enchaîné au génial et culte « La colère des dieux », véritable orgasme musical issu de mon album préféré « Au-delà du délire ». Impossible ensuite de ne pas rendre hommage au maréchal-ferrand avec une « Ode a Emile » lumineuse ! Et puis « Ces gens-là », le « tube » de Ange, fait un triomphe juste avant que le groupe ne quitte la scène de L‘Empreinte. Il reviendra pour un ultime « Hymne a la vie » qui servira de bande-son à un Diaporama des nombreux anciens membres d’Ange qui ont jalonné la carrière de ce groupe atypique depuis plus de 50 ans…

Merci pour les images à Elodie Roy (Mélolive) !

Chronique : Escale Heureuse