Saxon + Victory, Paris au Trianon, le 9 décembre 2022.
Live Report & Images par : Olivier Carle


Ce soir de décembre je vais assister à mon 26ème concert de Saxon en 42 ans de fidélité sans faille aux Anglais. Ce groupe reste donc celui que j’ai vu le plus souvent dans ma vie et ce sur une période aussi grande et il a bien évidemment une importance considérable pour moi. Cet évènement devait avoir lieu le mois dernier mais avait été reporté en dernière minute pour cause d’inondation au Trianon.


Entre temps la 1ère partie a changé puisqu’en lieu et place de Diamond Head nous aurons droit à Victory venu tout droit d’Allemagne.


Tout comme Diamond Head, j’ai pu voir Victory au Golden Age Rock Festival il y a quelques semaines et j’ai dit à l’époque tout le bien que je pense du groupe d’Herman Frank et de son chanteur suisse Gianni Pontillo. Inutile donc de me répéter et venons en directement à Saxon

Biff et ses acolytes attaquent très fort avec le “Carpe Diem (Seize The Day)” du tout nouvel album studio sorti cette année.


La voix du chanteur est toujours au top. Il porte sa redingote et a opté pour une paire de chaussures très festive qui ne passera pas inaperçue… Retour ensuite en 2013 avec “Sacrifice” qui est en passe de devenir un classique des Britanniques.


Les 2 guitaristes, Paul Quinn et Doug Scarratt, s’en donnent à cœur joie tandis que  Nibbs Carter court toujours autant sur scène et Headbangue à tout va ! Avec “Age Of Steam”, Saxon nous offre un second extrait du nouvel opus de très bonne facture.


Nigel Glockler martyrise ses fûts sans faiblir et le groupe le suit à un train d’enfer. Petit classique de 1981 ensuite avec ce “Never Surrender” de l’excellent “Denim And Leather” qui rappelle la facilité déconcertante avec laquelle ces pionniers de la N.W.O.B.H.M. pouvaient composer des hymnes déjà il y a une quarantaine d’années. Autre brûlot mais de 2007 celui-là, “I’ve Got To Rock (To Stay Alive)” issu de “The Inner Sanctum”, malheureusement sans les voix de Angry Anderson, Lemmy et Andi Deris mais avec une énergie intacte.


On continue pied au plancher avec le troisième extrait de “Carpe Diem” : “Dambusters” qui montre s’il en était encore besoin qu’en 2022 Saxon reste une formidable machine de guerre scénique… On revient maintenant 25 ans en arrière, au moment où la formation actuelle de Saxon et la plus longue à ce jour s’est mise en place avec Biff, Paul, Doug, Nibbs et Nigel pour le 13ème album studio “Unleash The Beast” avec le trop méconnu “The Thin Red Line” et ses envolées de guitares flamboyantes.


Et c’est parti maintenant pour le quatrième extrait du 23ème album studio “Living On The Limit” avec un Nigel époustouflant à la batterie. S’ensuit mon titre préféré de Saxon, le classique “Dallas 1 PM” avec son intro monumentale qui emporte tout sur son passage, un des meilleurs moments de ce concert d’anthologie. Et que dire de ce “Heavy Metal Thunder” de 1980 qui remporte toujours un très grand succès auprès des fans de la première heure de Saxon et on les comprend.


Et ne voilà-t-il pas que Biff décide de ressortir des tiroirs un de mes titres favoris à savoir le très métallique “Metalhead” de 1999. En voilà une bonne surprise qui me comble de plaisir ! Les bonnes nouvelles ne s’arrêtent pas là puisque le chanteur nous demande de choisir ensuite entre “Broken Heroes” et “The Eagle Has Landed” et c’est ce dernier qui l’emporte… J’adore ce morceau qui me rappelle l’époque où Saxon tournait avec le gigantesque aigle de lumière qui descendait lentement au-dessus de la scène à l’instar du bombardier de Motörhead. Il faut l’avoir vu et surtout vécu pour comprendre le bonheur que cela pouvait générer auprès de l’assistance fascinée et émerveillée que nous formions… Et ce solo de Paul, quelle merveille !


Décidément très fier de son dernier album en date, Saxon nous en propose un cinquième extrait avec “Black Is The Night” durant lequel le Trianon se retrouve brièvement plongé dans le noir à chaque refrain. On aborde maintenant la dernière ligne droite du concert et on va avoir droit à une avalanche de classiques à commencer par le très attendu “And The Bands Played On”, hommage aux Monsters Of Rock de 1980 et à la tête d’affiche de l’époque, Rainbow. Biff en profite pour citer le Wacken allemand, le Graspop belge et surtout le Hellfest français et on se plaît à rêver qu’il nous annonce la venue de son groupe à l’édition 2023… Autre classique parmi les classiques, c’est “Wheels Of Steel” qui déboule maintenant et c’est le délire dans la salle avant que les Anglais ne quittent la scène. Ils reviendront très vite pour un ultime extrait de “Carpe Diem”, “The Pilgrimage” qui remplace avantageusement “Crusader” avec son côté épique et quelque peu Prog’. Encore un morceau qui va à n’en point douter intégrer la Setlist de Saxon à l’avenir et c’est tant mieux.


Et me voici soudain replongé dans mon tout premier concert des Britanniques, à Oxford en décembre 1980, avec ce “Strong Arm Of The Law” percutant enchaîné au non moins jouissif “Solid Ball Of Rock” de 1991. Et l’orgasme continue avec cet hymne Hard Rock qu’est “747 (Strangers In The Night)” et dont je ne me lasserai jamais tout comme de “Denim And Leather” qui déboule maintenant. Mon seul regret c’est ce “Princess Of The Night” final, morceau que je n’ai jamais vraiment apprécié et que j’aurais volontiers remplacé par un “petit” “Motorcycle Man” voire un “Power And The Glory” mais visiblement les autres fans y trouvent leur compte alors va pour “Princess…” !


En tout cas, ce concert 2022 de Saxon restera parmi les meilleurs des 26 auxquels j’ai eu la chance d’assister. J’attends le 27ème avec une impatience non dissimulée…

Merci à Silver Lining Music et à Promotör


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