Eisbrecher + Maerzfeld
La Machine du Moulin Rouge, Paris, le 16 mai 2023.
Live Report : Olivier Carle, images : Alex Mitram


Soirée sous le signe de la « Neue Deutsche Härte » à La Machine du Moulin Rouge. Ce concert maintes fois reporté depuis 2020 va enfin avoir lieu dans la salle de Pigalle. Il affiche complet car le public a gardé son précieux sésame toutes ces dernières années de pandémie… Bonne nouvelle car l’ambiance va de ce fait être au rendez-vous ! La tête d’affiche Eisbrecher et la 1ère partie Maerzfeld appartiennent donc à ce mouvement musical des années 1990-2000 qui nous vient d’Outre-Rhin et qui fédère des groupes renommés comme les fondateurs Rammstein ou Oomph ! et des formations plus récentes comme celles de ce soir mais aussi Nachtblut et Heldmaschine. On pourrait d’ailleurs remonter jusqu’à Die Krupps, D.A.F voire Laibach, Einstürzende Neubauten ou Kraftwerk pour retrouver les influences de ce genre de musique… On y retrouve de l’Electro, de la Techno, du Hardcore, du Metal Indus’ et pas mal de références à la New Wave que les Allemands avaient rebaptisée « Neue Deutsche Welle » au début des années 80 !

On commence donc avec Maerzfeld qui nous vient de Bavière. Le groupe existe depuis 2004 et seul le chanteur est d’origine. Il ressemble beaucoup à Till de Rammstein physiquement et vocalement et ce n’est pas un hasard s’il fait partie en parallèle d’un Tribute au groupe berlinois, Stahlzeit. Le répertoire est issu des 5 albums studio du quintet dont le tout dernier « Alles Anders » que je recommande vivement.

La dizaine de morceaux du Set va séduire le public venu essentiellement pour Eisbrecher si j’en crois les T-Shirts arborés en nombre par les fans. Très honnêtement Maerzfeld n’a rien à envier à la tête d’affiche car les morceaux sont hyper accrocheurs à commencer par le fabuleux « Schwarzer Schnee » qui sonne plus Rammstein que l’original ou encore le percutant « Zorn » que ne renierait pas la bande à Till Lindemann !


J’avais hâte de revoir Eisbrecher depuis leur performance très appréciée au Hellfest en 2019. Créé lui aussi au début des années 2000 en Bavière, ce groupe  est le fruit de la collaboration entre le chanteur Alexx Wesselsky et le guitariste/programmeur Noel Pix après leur départ de Megaherz. Malheureusement Noel n’est pas là ce soir pour raisons de santé et c’est un « jeune » guitariste qui le remplace pour la tournée.


La Setlist pioche dans les 8 albums studio des Allemands et on aura droit à tous les tubes comme « Verrückt », « Was Ist Hier Los ? », « This Is Deutsch » qui rappelle incroyablement le D.A.F. de la grande époque, le très attendu « Himmel, Arsch und Zwirn », « FAKK », le « Sturmfahrt » des débuts, etc. Il y aura aussi des clins d’œil à la Neue Deutsche Welle avec le « Anna Lassmichrein Lassmich Raus » de Trio et les « Out Of The Dark » et « Rock Me Amadeus » de l’Autrichien FalcoAlexx ne manquera pas de s’affubler de différents chapeaux dont l’un « acquis aux Puces » nous avouera-t-il. Il ne manque pas d’humour et se laissera même aller à un Yodel du meilleur effet en tenue bavaroise de circonstance.


Et puis il y aura la traditionnelle distribution de peluches d’ours polaires en fin de Set…

Bref un très bon concert d’une heure et demie qui est passé à la vitesse de la lumière devant un public totalement conquis.


Je crois que même Alexx a été surpris de l’accueil chaleureux et dévoué que lui a réservé Paris. Vivement la prochaine venue d’Eisbrecher (et de Maerzfeld) !

Merci à Garmonbozia Inc