L’histoire d’un concert de Joe Satriani :
Paris l’Olympia le 21 mai 2023.
Live Report par : Marin Agnoux, images de : Alex Mitram
Acte 1 : Le Mage
C’est assis sur ce siège, à quelques mètres de la scène que tout a commencé. Comme à chaque concert le groupe rentre et commence à jouer, quand la Star de ce soir arrive sur scène, tout change. Joe Satriani est différent de tout ce qu’on connait c’est un guitare héro ! Il lui suffira de quelques notes pour créer ses mélodies envoûtantes, et comment ne pas y succomber.
L’atmosphère divine et flottante qui s’installe dans la grande salle parisienne de l’Olympia laisse tout le monde sans voix. Car la parole ne se libèrera seulement qu’avec la guitare entre les mains de Joe Satriani vibrant comme des cordes vocales. La magie s’écoule des compositions, des sonorités et de la prestance de ses musiciens et lui. Une alchimie qui ensorcèle notre écoute et nous fait passer dans une phase ou la musique dépasse le réel et nous fait rêvasser tandis qu’on est emporté dans la nuance et la symphonie des sons. Une ballade entre ses anciens projets et les nouveaux se liant à la perfection, on ne sort plus de ce mirage, altérant complètement notre réalité pour notre plus grand plaisir. Les quelques minutes d’entracte nous laissaient encore dans cette agréable illusion en attendant la suite qui va bouleverser cet univers.
L’impatience rend le temps éternel, jusqu’à que la salle plongée dans l’obscurité, le silence règne…
Acte 2 : Le Démiurge
« Toum, toum, tatatata » les projecteurs blancs ce rallument, l’entrée soliste du batteur, sa frappe incisive et son fil Jazz, rythme le retour dans une ambiance cinématographique. Le Show reprend, une démonstration de technique impressionnante. L’ouverture de ce deuxième Set, nous annonce la couleur. Un enchaînement expérimentale se lance. Le claviériste inaugure le prochain morceau avec un solo dément mélangeant des influences Funk, Blues, Rock… Le Groove instauré se poursuit dans les morceaux plus fous les uns que les autres jusqu’à l’apogée psychédélique du jeu de Joe Satriani mis en scène. Il ne suffit plus de voir pour le croire, les cris aigus de sa guitare le prouvent pourtant, il donne vie à sa musique. Le regardant s’amuser d’un rien, un soufflement sur ses cordes étirées par le vibrato et les notes pleurent, un élan et c’est reparti dans une course contre la montre avec son instrument, ses mains défilent sans qu’on les aperçoive et les notes chantent de joie.
Sortir d’un concert de Joe Satriani c’est se réveiller, après avoir vécu un fantasme grandiose.
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