Walter Trout, Paris Café De La Danse, le 5 juin 2023.
Live Report & images : Olivier Carle



Cela faisait plus de 20 ans que je n’étais pas retourné au Café De La Danse à Bastille… La dernière fois c’était pour Tito & Tarantula en 2001. Pourtant j’en ai vu des bons concerts là-bas à la fin des années 90 : Alvin Lee, Candye Kane, Kenny Wayne Shepherd, Calvin Russell entre autres. Grosse émotion donc d’y retourner pour voir pour la 5ème fois le grand Walter Trout. La première fois c’était en 1986, il y a près de 40 ans, aux côtés de John Mayall et de Coco Montoya et j’avais été conquis par son jeu de guitare. J’ai donc suivi sa carrière solo par la suite au gré de ses 30 albums publiés à ce jour. La seconde fois c’était en Allemagne, en 1992, dans un festival de Blues mémorable avec le grand Rory Gallagher, le non moins talentueux Johnny Copeland, mes chouchous Nine Below Zero et bien d’autres…


Ensuite il me faudra attendre 2011 et la 1ère partie de Popa Chubby à l’Olympia avec Walter en larmes à la fin de son Show devant un public parisien debout, ça ne s’oublie pas ! Et puis il y aura son grave problème de santé en 2013, ses 8 mois d’hôpital, ses 60 kg perdus en un rien de temps, sa greffe du foie salvatrice et la longue rééducation de son cerveau meurtri. Il lui faudra des mois avant de reparler normalement, de pouvoir rejouer de la guitare puisqu’il avait tout oublié, etc. Il nous reracontera d’ailleurs tout ce cursus durant son concert et refera la promotion du don d’organes, son combat incessant de ces 10 dernières années… La dernière fois que je l’avais vu c’était il y a 4 ans à La Cigale avec Jonny Lang et Kris Barras pour des retrouvailles très émouvantes avec son public français et les larmes avaient à nouveau coulé sur son visage devant l’accueil chaleureux qu’il avait alors reçu. Il devait rejouer à Paris en 2020 mais le Covid en a décidé autrement et après un nouveau report en 2022 c’est finalement le 5 juin 2023 que ce concert du Café De La Danse tant attendu allait enfin avoir lieu…


La soirée est Sold-Out ! C’est Max Darmon qui en assure la 1ère partie. Choix étonnant dans la mesure où le bassiste nous propose un style très variété française. Il nous expliquera qu’il vient du Blues puisqu’il accompagne habituellement Paul Personne ou Bill Deraime mais qu’en solo il opte pour une musique totalement différente. Il est accompagné d’un clavier. C’est sympa mais sans grande originalité et le public est surtout venu pour écouter du Blues-Rock…


Walter Trout monte sur scène peu avant 21h00 et c’est parti pour 1 heure et demie clairement plus Rock que Blues mais qui va s’en plaindre ? Il est accompagné du fidèle Johnny Griparic à la basse, de Richard T Bear aux claviers, du batteur danois Jakob Ronlov et du Tour Manager/guitariste additionnel/vocaliste occasionnel Andrew Elt.


Le quintet va nous proposer une Setlist classique mais efficace. Il y aura des extraits du dernier album studio « Ride », son 30ème donc, sorti l’année dernière dont l’excellent « Ghosts », l’hommage à son héros B.B.King qu’il a rencontré il y a bien longtemps et qui lui a donné envie de faire du Blues sa vie future avec l’excellent « Say Goodbye To The Blues », le message d’amour à sa femme Marie « Destiny », le très apprécié « Playin’ Hideaway » repris en chœur par les fans et surtout le rappel en forme de clin d’œil à Rory G.


avec le dynamique « Bullfrog Blues » qui fait toujours un carton. Walter finira son Set de nouveau très ému avec des larmes au coin des yeux. On sent bien qu’à 72 ans il n’a plus la même fougue qu’au temps de John Mayall ou de Canned Heat mais il donne toujours le meilleur de lui-même à son public et ce concert au Café De La Danse n’aura pas fait exception, loin de là…


Merci à Nicolas et à Matthieu


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