MagnumHere Comes The Rain – Par : Franck Leber
Steamhammer
Note : 5/5
Genre : Classic Rock


Il existe peu de grands groupes ici-bas que l’on puisse identifier de façon infaillible dès l’entame d’un de leurs titres. Leur talent mélodique unique, leur instrumentation ciselée, le juste équilibre rythmique de leur musique avec en plus cette voix si spécifique et si charismatique font que Magnum est Magnum ! Alors en ce début 2024, après 50 ans de carrière et plus d’une vingtaine d’albums au compteur, les musiciens anglais, fer de lance de ce Rock particulier, parfois appelé Pomp Rock, issu des années 70, nous propose Here Comes The Rain. Avec toujours les 2 membres originaux Tony Clarkin (guitare) et Bob Catley (chant), plus Rick Benton (claviers), Dennis Ward (basse) et Lee Morris (batterie), cette nouvelle galette brille déjà de mille feux au vu de son visuel éclatant, toujours signé du grand Rodney Matthews.


Avec «Run Into The Shadows», c’est bien sûr une musique raffinée qui va envahir l’auditeur avec ce brin de féerie toujours présente, intro claviers puis rythme soutenu, avec une batterie sublime pour une mélodie ensorceleuse, du Magnum quoi ! Avec des titres d’environ 5 minutes, au nombre de 10, Magnum éclabousse de sa classe témoin le prenant «Here Comes The Rain», d’une magnificence sans égal, avec ce brin de mélancolie propre aux Anglais sans oublier la performance vocale de Bob Catley d’une rare finesse. Le Classic Rock de Magnum continue de ravir avec le mid-tempo délicieux «Some Kind Of Treachery», une pure merveille encore, avec le remuant «After The Silence», d’une remarquable sensibilité et d’une justesse mélodique parfaite, le tout illuminé par les claviers magnifiques de Rick Benton.

Mais Magnum ne se contente pas de faire du Magnum, le talent de ces sacrés musiciens est capable de générer des titres novateurs, plus denses et plus Rock comme le remarquable «Blue Tango», qui en fera taper du pied plus d’un : du plaisir brut tout simplement. Après «The Day He Lied», toujours aussi somptueux et porteur de la marque de fabrique des Anglais, c’est une autre surprise qui va impressionner l’auditeur. Moment phare de l’album, «The Seventh Darkness», sur lequel Chris Aldridge au saxophone et Nick Dewhurst à la trompette apportent une contribution remarquée, éclate littéralement par son refrain scintillant, un vrai régal ce titre, différent des autres par sa structure et son approche instrumentale.

Le final de ce Here Comes The Rain voit l’inspiration du compositeur Tony Clarkin aller crescendo avec le magique «Broken City», tout en douceur, le grandiloquent «I Wanna Live», aux claviers rutilants et à la mélopée addictive. Le dernier titre «Borderline» aux sonorités orientales en intro, suivi des guitares décapantes de Tony Clarkin offre un Rock plus dur mais toujours aussi enthousiasmant, au service de la mélodie comme les musiciens savent si bien l’exprimer, un titre fort en gueule qui clôt de la plus belle des façons un album exceptionnel. Magnum est toujours là et au top : une vraie splendeur !!!


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