SaxonHell, Fire And Damnation
SPV/Steamhammer
Note : 5/5
Genre : Classic Heavy Metal
Chronique par : Olivier Carle


Si on m’avait dit en 1980 que Saxon sortirait un nouvel album 44 ans après que je les ai découverts sur scène pour la tournée « Strong Arm Of The Law », je ne l’aurais sans doute pas cru et pourtant… Les Britanniques sortent leur 24ème album studio « Hell, Fire And Damnation », j’omets volontairement les 2 récents opus « Inspirations » qui n’étaient composés que de reprises, histoire de tuer le temps pendant les années Covid, et n’apportent pas grand chose…

La nouveauté de cet album c’est que Paul Quinn est parti entre temps pour être bizarrement remplacé par Brian Tatler de Diamond Head. Je dis « bizarre » car la raison annoncée du départ de Paul était que celui-ci ne voulait plus tourner or il se barre au Japon quelques semaines plus tard avec Graham Oliver, l’ancien membre fondateur de Saxon, pour une mini-tournée nippone en attendant d’autres dates ensemble ! Et puis même si Diamond Head « vend » moins que Saxon, quel est l’intérêt pour Brian de rejoindre le groupe de Biff ? Il arrivera un moment où à force de tout mélanger, les fans ne vont plus rien comprendre, comme pour Joel Hoekstra avec Accept

Mais hormis ces considérations de Line-Up, est-ce qu’il est bon ce nouveau Saxon ? La réponse est un grand oui ! Mais pouvait-il en être autrement avec ce groupe que je range au panthéon du Heavy Metal anglais et dans mon Top 3 aux côtés de Judas et Motörhead ? D’ailleurs depuis le début de leur carrière il y a près d’un demi-siècle, les Anglais ont-ils produit ne serait-ce qu’un album « moyen » ? Pas à ma connaissance !

Les compos sont extrêmement efficaces, la prod’ est impeccable, les musiciens sont au top de leur forme… Carton plein ! Malgré ses ennuis de santé, Biff chante quasiment comme au premier jour. Le morceau-titre « Hell, Fire And Damnation » va vite devenir un incontournable de la Setlist des Britanniques. « Madame Guillotine » sonne comme un classique et pourrait aisément figurer sur un des albums de la trilogie des débuts. « Fire And Steel » rappelle les grandes heures de la N.W.O.B.H.M. et joue d’une certaine manière le rôle de chaînon manquant entre Saxon et Diamond Head. Avec un son d’une incroyable modernité, « There’s Something In Roswell » sera lui aussi un futur Hit sur scène avec ses guitares acérées et la batterie très en avant d’un Nigel en furie. Même s’il démarre sur les chapeaux de roue, « Kubla Khan And The Merchant Of Venice » est selon moi le morceau le plus dispensable de cet album. On revient aux choses sérieuses avec « Pirates Of The Airwaves », encore un néo-classique qui aurait pu figurer sur l’album « Wheels Of Steel ». Idem pour « 1066 » avec les guitares de Brian et Doug qui rivalisent de puissance et d’ingéniosité. Ambiance plus lourde et menaçante avec « Witches Of Salem », Biff y donne le meilleur de lui-même et on se laisse emporter par ces sorcières maléfiques. On termine en beauté avec l’épique « Super Charger » qui démontre s’il le fallait encore que Saxon maintient son rang dans la cour des grands du Heavy Metal !

Vivement la tournée avec Judas et le passage au Zénith pour juger sur pièces cette version revisitée du quintet avec l’apport du légendaire Mr Tatler


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