Nick Mason’s Saucerful Of Secrets
Paris l’Olympia, le 4 juillet 2024.
Live Report & images par : Olivier Carle


6 ans après mon premier concert de Nick Mason’s Saucerful Of Secrets, je remets ça, toujours à l’Olympia, car j’avais beaucoup aimé la prestation du batteur de Pink Floyd et de son Gang à l’époque. Gang qui est toujours le même depuis sa création en 2018 et on retrouve donc les incontournables Guy Pratt, bassiste et chef d’orchestre du collectif, Gary Kemp au chant et à la guitare ainsi que Dom Beken aux claviers et Lee Harris à la guitare. Le but est depuis le début de jouer les titres du Pink Floyd des débuts, pré-”Dark Side Of The Moon” pour faire simple. Contrairement à Waters et Gilmour qui reproduisent les “tubes” des années fastes et commerciales de PF, Nick préfère se concentrer sur la période psychédélique, notamment quand Syd Barrett en était encore le Frontman charismatique…

La Setlist est assez proche de celle de 2018 mais il y aura quelques surprises. On commence avec le grandiose “Astronomy Domine” de l’album de 1967 “The Piper At The Gates Of Dawn” avec son ambiance très 60’s, ses choeurs légendaires et le duel de guitares entre Gary Et Lee. Excellente entrée en matière ! On continue avec les très Pop “Arnold Layne” et “See Emily Play” sortis en Single la même année et qui rappellent combien Syd était un compositeur génial. Pour “Remember Me” des débuts de PF en 1965, le groupe a repris la voix originale de Syd Barrett pour le plus grand bonheur des fans et c’est Dom qui joue la partie d’harmonica. Suit un instrumental “Obscured By Clouds” écrit par Gilmour et Waters et issu de l’album du même nom de 1972 et c’est logiquement “When You’re In”, autre instrumental du même album, qui suit. Petit hommage à Richard Wright, le clavier de PF décédé en 2008, avec le titre “Remember A Day” de l’album “A Saucerful Of Secrets” de 1968 qui a donné son nom au groupe actuel de Nick Mason. On en arrive ensuite à mon moment préféré du concert à savoir la reprise de “Atom Heart Mother” qui reste également mon album favori de PF car ce fut mon tout premier vinyle au début des 70’s. Comme il n’y a pas d’orchestre pour accompagner le quintet, ce sera une version écourtée (l’originale fait plus de 20 minutes) avec “If”, la ballade issue du même opus en intro et en outro.


On aura aussi droit à un titre de Roger Waters “The Nile Song” issu de la bande originale du film “More” de 1969. Il est à noter que les relations entre Nick et Roger semblent toujours autant distendues puisqu’il nous fera le coup de l’appel téléphonique sur scène pendant lequel on entend Roger vociférer des trucs incompréhensibles, ce qui a pour effet de bien faire rire le public de l’Olympia.


Juste avant l’entracte, le groupe nous offrira une version dantesque de “Set The Controls For The Heart Of The Sun” et Nick qui frappera le légendaire Gong situé derrière lui comme à l’époque.


Après une courte pause, le quintet revient avec un morceau de Syd issu de “The Piper…”, un “The Scarecrow” bien psyché. On enchaîne avec le sublime “Fearless” de “Meddle” de 1971 avec sa guitare acoustique omniprésente et ses chœurs envoûtants. Morceau de David Gilmour ensuite, “Childhood’s End” de “Obscured…”, pour une version bien Rock avec son solo de guitare tranchant. Puis Syd est de nouveau à l’honneur avec un “Lucifer Sam” mené à train d’enfer par les guitares de Lee et Gary. L’intro reconnaissable entre mille de “Echoes” déclenchera l’hystérie chez les fans et les projections géométriques de fond de scène renforceront le côté psychédélique de ce morceau bien connu de “Meddle”.


Le groupe disparaîtra ensuite pour mieux revenir pour le rappel composé du très attendu “One Of These Days” avec la basse vrombissante de Guy et le flamboyant “A Saucerful Of Secrets” qui résume si bien la musique de la fin des années 60 de Pink Floyd

Retour gagnant pour Nick Mason à l’Olympia devant une salle comble et des aficionados qui ne se lassent pas de redécouvrir les joyaux des débuts de ce groupe incontournable du Rock qu’est le Floyd

Merci à Alain Lahana


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