The Inspector Cluzo + Grant Haua, Le Plan Ris Orangis, le 16 novembre 2024.
Live Report & images : Olivier Carle
Après avoir découvert The Inspector Cluzo sur scène l’été dernier au festival Guitare En Scène, j’avais très envie de les revoir dans une configuration “salle”. La date au Plan était donc l’occasion rêvée…
La soirée commence avec Grant Haua qui jouera en acoustique quelques titres de son répertoire. Le Néo-Zélandais s’accompagne à la guitare acoustique et possède un timbre de voix très adapté à son style Blues-Soul. Il n’hésite pas à communiquer avec le public dans un joyeux mélange d’anglais et de français approximatif. Il semble avoir établi une très bonne relation musicale et amicale avec le duo de Mont-de-Marsan puisqu’il est allé passer du temps dans leur ferme et bosser avec eux.
Il nous avouera avoir un faible pour la bonne nourriture du Sud-Ouest et notamment le “beurre” ! Il n’est pas avare en humour avec même pas mal d’auto-dérision… J’ai personnellement beaucoup apprécié “Knucklehead” qui se moque des politiciens, “Tough Love Mumma” en hommage à sa Maman ou encore “Devil Is A Woman” dédié à la gent féminine. En moins de 30 minutes l’artiste Maori a réussi à se faire de nouveaux aficionados parmi les nombreux amateurs de Blues présents au Plan…
Mathieu et Laurent montent sur scène à 20h45 précises et c’est parti pour 1 heure et demie de bonnes vibrations très Classic Rock. La Setlist et le Show ressembleront à ceux de Guitare En Scène mais on ne s’en lasse pas. On aura droit à une version rallongée de l’excellent “The Outsider” et aux désormais incontournables “A Man Outstanding In His Field”, “Running A Family Farm Is More Rock Than Playing Rock ‘n’ Roll Music”… Les fans se déchaîneront sur “For My Family” et “Put Your Hands Up” qui donnera lieu à la traditionnelle destruction en règle de la batterie de Mathieu qui nous gratifiera aussi de sa séance de “Crowd Surfing” !
Sans oublier ces magnifiques reprises de “Hey Hey, My My (Into The Black)” de Neil Young et “Almost Cut My Hair” de David Crosby… Quel plaisir d’écouter ces versions revisitées de 2 hymnes de la génération Woodstock !
Mathieu nous re-racontera son aversion pour les gros tourneurs ou les nombreux festivals qui les ont snobés pendant des années et leur “font la cour” maintenant. Même si le duo ne se revendique pas anti-capitaliste, il prône le retour à des structures à taille humaine, à dimension locale et à des fins essentiellement écologiques. Quand le talent musical et le discours mis en pratique se conjuguent, on ne peut qu’adhérer et applaudir des 2 mains…
Merci à Marion…
