Die Krupps + Johnny Tupolev + Jesus On Extasy
@ Petit Bain Paris, le 24 septembre 2025.
Live Report par : Olivier Carle
& images par : Stephan Birlouez
Nouvelle soirée germanique au programme après Die Toten Hosen à l’Élysée Montmartre il y a peu. Cette fois c’est un pack de 3 groupes venus à leur tour d’outre-Rhin mais au Petit Bain cette fois. Je n’ai vu aucun d’entre eux auparavant mais je me réjouis de découvrir enfin Die Krupps sur scène. Ce sera tardif puisque le combo fête en 2025 ses 45 années d’existence mais mieux vaut tard que jamais comme dit l’adage…
La soirée commence avec Jesus On Extasy qui nous vient tout droit d’Essen, dans la Ruhr. JOE, comme on le désigne souvent par ses initiales, est le groupe de Dorian Deveraux. Il fut fondé il y a 20 ans par Dorian et son frère Chai mais il a subi de nombreux changements de Line-Up. Depuis l’année passée Chai n’est plus de l’aventure mais il est remplacé par un excellent guitariste du nom d’Andrew Glen.
S’ajoute à ce duo une batteuse blonde qui fait le Job. Le style musical s’apparente toujours à du Rock industriel dans la lignée de NIN, de Marilyn Manson voire Rammstein. Un nouvel album vient de sortir « Between Despair And Disbelief » et le trio va nous en faire découvrir de larges extraits dont les excellents « Ghosts », « Soul Crusher » ou « Wide Awake ». Il y aura aussi les plus anciens « Assassinate Me » et « Neochrome » pour les fans de la première heure… Un Set assez concis qui a montré le véritable potentiel de ces Allemands que j’ai eu grand plaisir à découvrir !
Je n’en dirai pas autant de Johnny Tupolev qui m’a profondément ennuyé avec son Rock hybride sans grand intérêt selon moi.
C’est ensuite au tour de Die Krupps de monter sur la scène du Petit Bain. Le groupe est composé de Jürgen Engler au chant et aux percussions métalliques, de Ralf Dörper aux machines, de Paul Keller à la batterie et du très présent Dylan Smith aux guitares.
Il faut se rappeler que Die Krupps est un des premiers à avoir mixé musique électronique et Heavy Metal, bien avant Rammstein ou Eisbrecher. Au début des années 80 ils étaient dans la même lignée que Front 242, Nitzer Ebb ou les légendaires Einstürzende Neubauten. Eux-mêmes ont été influencés par Kraftwerk, les génies de la musique électronique des 70’s qui sont également issus de la scène de Düsseldorf. Ils peuvent s’appuyer sur une discographie d’une dizaine d’albums depuis « Stahlwerksynfonie » en 1981. Du percutant « Nazis Auf Speed » à « The Machineries Of Joy » en passant par les très attendus « To The Hilt », « Robo Sapien » ou « Schmutzfabrik », le quartet va revisiter sa longue carrière pour le plus grand plaisir des aficionados venus en nombre. A titre personnel c’est le dernier morceau avant le rappel « Bloodsuckers » qui m’a le plus impressionné avec sa rythme très soutenu et un Jürgen totalement possédé. Grosse ambiance dans un Petit Bain survolté avec même quelques Slams inattendus. Pas de mise en scène particulière si ce n’est Dylan qui court d’un bout à l’autre de la scène en maltraitant sa guitare et Jürgen qui frappe régulièrement ses tubes métalliques comme un damné. On est loin de l’ambiance pyrotechnique et spectaculaire des prestations de Rammstein mais l’énergie est bien là et le public y trouve largement son compte, c’est le principal !
Merci à Eric B.