The Dire Straits Experience + Electric Pyramid
@ Le Colisée de Chartres, le 3 octobre 2025.
Live Report par : Olivier Carle
& images par : Tomi Carle
Le nom de Dire Straits m’évoque plusieurs souvenirs de ma carrière dans la musique. Tout d’abord ce sont les tout premiers CD fabriqués par Philips que nous avions mis en vente dans mon magasin Nuggets de Parly II en 1985. « Brothers In Arms » venait de sortir et devint très vite notre meilleure vente sous ce nouveau support. Nous les vendions au début sous de grands Blisters bleus aux couleurs de Nuggets pour éviter les vols car les prix étaient très élevés par rapport au vinyle ou à la K7 (plus de 200 francs soit 30 euros d’aujourd’hui mais il faut se resituer dans le contexte !). Tous les albums du groupe de Mark Knopfler sortis auparavant ont vite fait partie eux aussi de nos meilleures scores de vente en « Compact Disc » comme on disait à l’époque. Il faut dire que le son était d’une telle qualité avec Dire Straits que ces nouvelles galettes argentées sont vite devenues des éléments incontournables pour tester les chaînes Hi-Fi du milieu des années 80. J’avoue qu’à titre perso j’adorais ce groupe et les 5 premiers opus ont beaucoup tourné sur ma platine CD fraîchement acquise à prix d’or ! Je ne les ai vus Live qu’une seule fois, à la Waldbühne de Berlin le 21 juillet 1992. Quand je dis « vus » c’est d’ailleurs beaucoup dire car un terrible orage a éclaté assez vite au dessus de l’arène. Des trombes d’eau et surtout des éclairs incessants m’ont vite poussé à partir en courant pour éviter que la foudre ne me tombe dessus ! Dommage car la prestation s’annonçait royale. J’ai revu Mark Knopfler mais en solo cette fois le 11 juillet 1996 au Zénith de Paris. Aucun risque météorologique à cette occasion mais même s’il reprenait des morceaux emblématiques de son groupe ce n’était pas la même chose que la formation originale. Tout ça pour dire que j’ai un attachement certain pour ces Anglais atypiques et leur Classic Rock qui a bercé mes jeunes années… Je me réjouissais donc d’aller découvrir ce Tribute qui allait rendre hommage à ce combo si important dans les années 80 et même au-delà !
C’est aussi l’occasion pour moi de faire connaissance avec Le Colisée de Chartres, une sorte de mini-Bercy situé en plein cœur de la capitale d’Eure-et-Loir. Inaugurée par Michel Polnareff il y a un an environ, cette salle peut contenir 3400 spectateurs assis avec une acoustique plutôt bonne et surtout un excellent point de vue sur la scène d’à peu près partout. Pas de Sold-Out ce soir mais un taux de remplissage tout à fait enviable pour un Tribute comme The Dire Straits Experience. La moyenne d’âge est sans surprise relativement élevée même si quelques (grands-) parents ont réussi à convaincre leur progéniture de les accompagner…
La soirée commence avec un quintet britannique du nom d’Electric Pyramid. Il distille un Classic Rock de bonne facture tout à fait adapté pour un public « Mainstream » adepte de jolies mélodies. Rien de révolutionnaire mais c’est bien fait et c’est une bonne entrée en matière pour la suite…
The Dire Straits Experience monte sur la scène du Colisée à 21h00 et c’est parti pour plus de 2 heures et quart de nostalgie musicale. Chris White, qui joue du saxo et de la flûte, est un peu la « caution » de ce Tribute puisqu’il a joué avec la formation de Knopfler entre 1985 et 1988 puis entre 1990 et 1992. Il était notamment présent au Live Aid en 1985 et sur la tournée « Brothers In Arms ». Les 6 autres membres sont d’excellents musiciens à commencer par le chanteur-guitariste Terence Reis qui a un timbre de voix proche de celui de Mark et un toucher de guitare également assez bluffant.
2 claviers, une section rythmique et un guitariste soliste complètent la troupe. La Setlist est finement sélectionnée et on va avoir droit à tous les tubes de Dire Straits pour notre plus grand plaisir. De l’incontournable « Money For Nothing » au très attendu « Sultans Of Swing » en passant par l’entraînant « Walk Of Life » et le sublime « Brothers In Arms » avec ses soli de guitare toujours aussi émouvants sans oublier « So Far Away », « Private Investigations » et « Romeo And Juliet » et bien d’autres bijoux, tous les aficionados de DS y trouvent leur compte.
C’est joué à la perfection et les éclairages tout comme le son sont grandioses. On ne voit pas le temps passer et le public en redemande toujours plus. Même le groupe semble ému par tant de ferveur. On se surprend à quasiment tout connaître de ce répertoire pourtant ancien mais qui n’a pas pris une ride !
Si The Dire Straits Experience passe par chez vous, vous savez ce qu’il vous reste à faire…
Merci à Oona, Sylvie et Matthieu…
