Brant Bjork Trio + Electric Jaguar Baby
@ Paris Café De La Danse, le 30 octobre 2025.
Live Report par : Olivier Carle
& images par : Tomi Carle
Soirée Fuzz/Stoner/Desert Rock au Café De La Danse avec les Frenchies d’Electric Jaguar Baby et les Américains de Brant Bjork Trio. Brant Bjork je l’ai vu 2 fois au Hellfest. En 2010 d’abord sous la forme de Brant Bjork And The Bros puis en 2015 sous son propre nom. En 2025 il tourne avec son trio. On y retrouve Mario Lalli à la basse, membre fondateur de Fatso Jetson, le groupe californien de Palm Desert qui fut le précurseur du Desert Rock et qui a ouvert la voie à Kyuss ou Queens Of The Stone Age, bref une légende ! Quant au batteur c’est Mike Amster qui fait partie de Mondo Generator, le groupe de Nick Oliveri. La boucle est donc bouclée puisque Brant Bjork avait fondé Kyuss avec ce même Nick Oliveri et Josh Homme, futur QOTSA… La soirée s’annonce donc Heavy, Sludgy et quelque peu Psychédélique !
On commence avec Electric Jaguar Baby, un duo composé de Franck à la batterie et au chant et d’Antoine à la guitare et au chant. Il pratique un Fuzz mâtiné de Stoner, de Garage et de Psych Rock qui tient fort bien la route.
EJB en est déjà à son 3ème album « Clair-Obscur » sorti il y a peu. Le groupe ne dispose que de 30 petites minutes pour convaincre mais va s’en sortir brillamment devant un public conquis par l’énergie et la spontanéité de la prestation. De « Jaguar’s Boogie » à « Heroin » en passant par « Witch I Love » et « Bring Me Down », le duo va délivrer un Set mené tambour battant qui sera une parfaite introduction pour le trio de Brant Bjork…
Comme annoncé les Américains arrivent sur scène à 20h50 et c’est parti pour un Set court (75 minutes) mais intense. On commence avec un extrait du 1er album de ce nouveau trio intitulé « Once Upon A Time In The Desert » et sorti il y a peu: « Sunshine Is Makin’ Love To Your Mind ». Les 3 musiciens sont en parfaite symbiose, le son est compact et puissant.
Le jeu de batterie de Mike est très impressionnant et Mario se déchaîne sur sa basse à l’instar de Leo Lyons chez Ten Years After à l’époque. Tout cela sonne bien évidemment très 70’s pour le plus grand plaisir d’une assistance plutôt âgée et admirative. Puis c’est le répertoire de Brant Bjork And The Low Desert Punk Band qui est revisité avec le bien Heavy « Buddha Time (Everything Fine) » de l’album de 2014 « Black Flower Power ». « Bread For Butter » de 2022 met en valeur le boulot phénoménal de Mario avec un son de basse dantesque. Le riff simple mais efficace de « Let The Truth Be Known » résonne maintenant dans les enceintes, souvenir de la période Brant Bjork And The Bros et de l’album « Saved By Magic » de 2005. Retour au nouvel opus du trio avec un pachydermique « Backin’ The Daze » qui pourrait bien devenir un hymne du Desert Rock. On reste sur « Once Upon A Time In The Desert » avec « U.R. Free » et la section rythmique qui rappelle celle de Cream ou de Jimi Hendrix il y a plus d’un demi-siècle. Ambiance encore plus Psyché avec « Mary (You’re Such A Lady » de l’album éponyme de 2020. Le rythme s’emballe avec le récent « Down The Mountain » que ne renieraient pas Blue Cheer ou Grand Funk Railroad. Petit détour par le répertoire de Ché, groupe de Stoner créé à l’aube des années 2000 par Brant Bjork avec Dave Dinsmore d’Unida et Alfredo Hernandez de Kyuss, pour un « Hydraulicks » tout à fait bienvenu ! Et puis on a droit à l’incontournable « Too Many Chiefs… Not Enough Indians » de l’album culte « Jalamanta » ! S’ensuivra un non moins attendu « Low Desert Punk » toujours issu de l’album de 1999 et puis bien sûr le doublé « Lazy Bones/Automatic Fantastic » qui ouvrait ce même opus si représentatif du talent de Brant Bjork. Le trio nous quittera après un excellent « Freaks Of Nature » de « Somera Sol » de 2007.
Quel plaisir de retrouver Brant Bjork en si bonne compagnie pour un concert certes un peu court mais néanmoins très réussi… Espérons qu’il sera de retour à La Valley en juin prochain pour une nouvelle célébration du Desert/Stoner Rock comme on l’aime !
Merci à Tangui et à Garmonbozia…
