Robert Jon & The WreckAux Etoiles 2021 – Par Olivier Carle, images live : Yann Charles


Un peu plus de 2 ans après son dernier passage dans la capitale (à la Dame de Canton où nous étions…), Robert Jon est de retour avec son Wreck et on sent d’emblée qu’il veut rattraper le temps perdu à cause de la pandémie ! La scène des Etoiles ne lui est pas inconnue puisque le groupe avait donné son premier concert parisien fin 2018 en cette même salle. On retrouve donc Mr Burrison au chant et à la rythmique, le fabuleux Henry James Schneekluth à la guitare solo, le non moins excellent Steve Maggiora aux claviers et respectivement Warren Murrel et Andrew Espantman à la basse et à la batterie. Le quintet vient nous présenter son tout nouvel opus « Shine A Light On Me Brother » et en jouera 3 extraits…

Les Californiens attaquent très fort avec « The Devil Is Your Only Friend » de l’album de 2015 « Glory Bound » et on comprend tout de suite que Henry James va jouer un rôle prépondérant dans le groupe avec des soli toujours plus spectaculaires.


Ambiance très Americana ensuite avec « Do You Remember » de « Last Light On The Highway » sorti l’année dernière. Les guitares sonnent très Allman Brothers Band et le public se laisse emporter par ces réminiscences 70’s. On part ensuite vers des rivages plus Groovy avec « Hey Hey Mama » de l’album à la pochette si sexy « Good Life Pie » de 2016. On comprend avec ce morceau pourquoi RJ&TW est l’un des piliers du renouveau du Rock Sudiste avec Blackberry Smoke notamment ! On calme le jeu avec « Work It Out » mais la température reste élevée aux Etoiles où résonne la voix puissante et langoureuse de Robert Jon.


Il est temps maintenant d’assurer la promo du petit dernier avec cet « Everyday » et sa mélodie très accrocheuse. Les choristes ne sont pas là et c’est dommage car la dimension Soul/Gospel de ce morceau passe du coup à la trappe. 3ème extrait de l’album de l’année dernière avec « Oh Miss Carolina » mais ce n’est que justice car le quintet n’avait pas pu venir présenter cet excellent album qu’est « Last Light… » au public français à sa sortie pendant la pandémie… Intro à l’orgue pour « The Death Of Me » (2016), superbe ballade magnifiée par le solo d’anthologie de Henry James décidément en très grande forme. Retour à l’Americana avec le « Blame It On The Whiskey » des débuts du groupe avant un « High Time » que ne renieraient ni le A.B.B., ni le Tedeschi Trucks Band. Grand moment de Rock Sudiste ! Retour à la nouveauté avec le dispensable « Ain’t No Young Love Song » qui sonne comme du Tom Petty mais en trop Pop à mon goût. Heureusement on repart sur les chapeaux de roue avec l’hymne de 2020 qu’est « Don’t Let Me Go » et sa Slide déchaînée.


Robert Jon nous présente le petit nouveau « Shine A Light On Me Brother » comme une revanche sur la longue période de confinement qu’on vient de vivre ces 2 dernières années mais je dois avouer que musicalement je n’accroche pas du tout à ce titre encore une fois trop Pop selon moi. « Old Friend » nous permet de revenir à une ambiance à la Gregg/Duane Allman qui n’est évidemment pas pour me déplaire avant un sublime « Cold Night » qui monte en puissance pour finir en apothéose. Ce morceau est pour moi la quintessence de ce groupe US et on comprend pourquoi il clôture le Set en beauté et annonce le départ des musiciens. Ceux-ci reviendront pour un magnifique « Glory Bound » avant de quitter définitivement la scène parisienne non sans remercier le public d’être venu si nombreux et de promettre une nouvelle venue prochaine dans notre pays qu’ils semblent apprécier tout particulièrement…

Merci à Yann CharlesManny Montana et Pascal Larre !