Heart Line @ Paris, La Boule Noire, le 29mai 2022.
Live Report & images : Olivier Carle


Le fan d’A.O.R. et de Hard FM/Melodic Rock que je suis se devait de se rendre au concert de Heart Line à La Boule Noire en ce dimanche soir de mai. Nous ne serons au final pas extrêmement nombreux mais les meilleurs seront là et pourront témoigner que les absents auront eu une nouvelle fois tort de ne pas s’être déplacés…

Ce groupe tout récent, puisque créé en 2020 par Yvan Guillevic, puise son inspiration dans les groupes du « siècle dernier » comme Foreigner, Journey, Triumph, Boston, Toto, etc.

Yvan s’occupe des guitares avec beaucoup de maestria et il a trouvé un redoutable chanteur en la personne de Emmanuel Creis (Equinox). Qui dit Rock mélodique dit inévitablement claviers et c’est le rôle de l’excellent Jorris Guilbaud.


Quant à la section rythmique elle se compose de Dominique Braud à la basse avec sa casquette vissée sur la tête et du batteur Walter Français. Le quintet a choisi la salle parisienne située sous La Cigale pour son premier « vrai » concert et présenter son premier album fort réussi « Back In The Game ».


Le quintet monte sur scène à 20h20 pour une heure et demie de titres souvent musclés, parfois plus soft, quelques reprises bien senties et même un inédit à paraître sur le second album… On commence avec « Fighting To Live » qui ouvre également l’album, du bon gros son très Hard FM avec le solo de guitare qui va bien et qui me rappelle un de mes groupes préférés d’A.O.R. : Drive She Said.

Intro de synthé pour le non moins efficace « Hold On » qui permet à Emmanuel de montrer combien sa voix est totalement adaptée au style musical de Heart Line.


La première reprise de la soirée sera le culte « Front Line » d’Aviator, un groupe méconnu mais néanmoins très apprécié des amateurs de mélodies bien troussées et de son FM qui a sorti son unique album en 1986 et que je recommande chaudement.


On revient ensuite à « Back In The Game » avec le pêchu « I’m In Heaven » qui rappelle le Toto de la grande époque, suivi du titre éponyme que ne renieraient pas les Praying Mantis de la période récente. Fortes réminiscences de Foreigner avec « I Long To Rise » pour lequel Jorris se fend d’une superbe envolée de synthé et Walter se déchaîne sur ses fûts.


On retrouve encore du groupe de Mick Jones dans la ballade « In The City » qui rappelle « Waiting For A Girl Like You » ! Petite escapade au Canada avec la reprise de Triumph « Never Say Never » de l’album « Surveillance » de 1987, un excellent choix que ce titre du trio qui a malheureusement décidé de bouder La France depuis fort longtemps. « Stranger In The Night » repart sur les chapeaux de roue avec son refrain accrocheur et son solo de guitare acéré. L’intro de « Fire Dance » ressemble au « Motorcycle Man » de Saxon mais on est au final plus dans une ambiance Classic Rock que Heavy Metal même si le rythme du morceau est plutôt soutenu… On en arrive à la seconde et magnifique ballade « Scorpionnesque » de l’album « Once In A Lifetime » qui fait baisser un peu la pression avant que celle-ci ne remonte avec la reprise des maîtres du genre FM, les fameux Journey : « Edge Of The Blade », reconnaissable entre mille grâce à son riff d’intro.

C’est maintenant un inédit que nous présente Heart Line avec « I Am The Night » qui sonne très prometteur pour le futur album à paraître très bientôt… Des bruits de police et d’hélicoptère annoncent le titre le plus redoutable du premier opus à savoir « One Night In Paradise » qui aurait fait un carton sur les radios FM et sur MTV dans les années 80 aux Etats-Unis sans aucun doute même si la concurrence était rude à l’époque ! Le quintet reviendra pour une autre reprise, de Paul Laine celle-là, issue de son premier album solo « Stick It In Your Ear » : « We Are The Young ».

Excellente idée que de faire redécouvrir ces trésors oubliés du genre et de remettre au goût du jour un artiste méconnu du public français comme ce Canadien qui fut aussi le chanteur de Danger Danger. Et on termine avec l’emblématique « On Fire » qui sonne un peu Survivor ou Reo Speedwagon, deux références du Rock FM, pour notre plus grand plaisir !

On espère bien que Heart Line ne va pas en rester là et va se faire une place au panthéon du Hard français dans les années à venir car il le mérite amplement… Même si l’hexagone a toujours résisté aux sirènes de l’A.O.R., les choses pourraient bien changer avec ces 5 musiciens talentueux !