Ayron Jones + Last Temptation + Howard, Ris Orangis, Le Plan, le 18/11/2022.
Live Report : Olivier Carle, images : @lex ‘’Bl@ck Is Be@utiful!’’ Mitr@m


On m’avait dit le plus grand bien d’Ayron Jones depuis quelque temps et ce passage au Plan fut l’occasion d’aller juger sur pièce. Il faut dire que ce musicien de Seattle, du haut de ses 36 ans, a déjà effectué les premières parties de groupes illustres et notamment des Rolling Stones, excusez du peu !

La soirée commence avec le groupe Howard que je ne connaissais pas et qui va me mettre la “baffe” du jour. Ce trio a à son actif 1 EP et 2 albums dont le dernier qui vient juste de sortir et que je recommande chaudement “Event Horizon”. Le groupe s’inspire clairement des années 70 avec un mélange des Doors, de Deep Purple et de bien d’autres très bonnes choses. Il ne s’agit pas là de plagiat mais bien de création originale contrairement à beaucoup d’autres qui pompent allègrement la musique de leurs aînés.


Le guitariste-chanteur JM Canoville ne ménage pas ses efforts pour entraîner le public dans l’univers d’Howard.

Le claviériste Raphaël Jeandenand mélange orgue Hammond, basse Moog et éléments électroniques.


Quant au batteur Tom Karren, il pousse ses 2 camarades dans leurs derniers retranchements avec son jeu très énergique mais néanmoins tout en finesse. L’originalité de ce groupe vient aussi de ces 2 pyramides géantes et lumineuses qui trônent de chaque côté de la scène. Elles sont réhaussées de thérémines qui permettent à JM et à Raphaël d’obtenir des effets sonores d’enfer qui agrémentent fort bien le Show. Après Last Train cet été, Howard est mon nouveau coup de cœur de l’année en terme de Rock hexagonal.


Voilà un groupe qui aurait toute sa place dans la programmation du Raismes Fest l’année prochaine n’est-ce pas Phil RF

Après cette première partie exceptionnelle, difficile de trouver un quelconque intérêt à Last Temptation et son Hard rance et mal foutu ! Qu’est donc allé faire le talentueux Farid Medjane dans cette galère ?


On en arrive à la Star américaine de la soirée Mr Ayron Jones. On pourrait parler à son sujet de chaînon manquant entre Lenny Kravitz et Gary Clark Jr… Venant de Seattle on retrouve bien sûr du Grunge dans son ADN. Il reprend d’ailleurs le célèbre “Breed” de Nirvana sur scène. Mais il y a aussi de la Soul, du Hip-Hop et surtout beaucoup de Rock dans son style.


Pendant 1 heure et demie, il va nous jouer l’essentiel de son dernier album “Child Of The State” sorti l’année dernière. Ça attaque très fort avec le Punchy “Boys From The Puget Sound” qui met tout le monde en condition. Le batteur “Big Sexy” maltraite ses fûts sans retenue.


Le bassiste avec son chapeau de Cow-Boy assure le Show en parcourant la scène en long et en large.


Le second guitariste a certainement un avenir tout tracé car il maîtrise parfaitement sa six-cordes et plait beaucoup à la gent féminine.


Quant à Ayron, il a indiscutablement des talents vocaux qui rappellent ceux de Lenny Kravitz. C’est particulièrement flagrant pour l’excellent et pêchu “Filthy” ou le plus Cool “Baptized In Muddy Waters”. Mon seul regret c’est cette reprise inutile du “Purple Rain” de Prince ? Pour s’attaquer à ce monument du répertoire princier, il faut avoir les reins solides et je n’ai guère été convaincu par le rendu de ce classique en particulier pour le solo de guitare.


Sinon on passe vraiment un bon moment avec Ayron Jones qui sait communiquer avec le public et qui semble beaucoup aimer la France… M’est avis qu’on va le voir souvent par chez nous dans les années à venir et je m’en réjouis !

Merci à Camille et Fabien du Plan et à Julien et Stéphane de L’Empreinte