Eisbrecher + Heldmaschine @ Paris
l’Elysée Montmartre, le 9 avril 2025.
Live Report par : Olivier Carle
&
images par : Tomi Carle



Soirée placée sous le signe de l’Allemagne et de la Neue Deutsche Härte à l’Elysée Montmartre. En effet 2 de ses représentants les plus emblématiques sont présents à Paris : Heldmaschine et Eisbrecher. Concernant le premier ce sera une découverte alors que je verrai le second pour la 3ème fois après le Hellfest en 2019 et La Machine du Moulin Rouge en 2023. J’avais beaucoup aimé ces 2 prestations et je me devais d’aller les revoir. Le public est d’ailleurs venu en nombre à ce concert et les T-shirts Eisbrecher sont légion, sans oublier quelques-uns de Rammstein. Il faut dire que les superstars de la NDH se font rares ces temps-ci puisque Till semble privilégier sa carrière solo et des groupes de la même obédience s’engouffrent dans la brèche. Il est d’ailleurs intéressant de savoir que tout comme Maerzfeld, la première partie d’Eisbrecher à La Machine du Moulin Rouge il y a 2 ans, Heldmaschine est également à l’origine, sous le nom de Völkerball, un Tribute à Rammstein qui s’est ensuite forgé son propre répertoire.


On n’est donc pas surpris lorsque le groupe de Coblence s’empare de la scène de l’Elysée Montmartre de retrouver tous les codes popularisés par les parrains de Berlin jusqu’au Look du chanteur René Anlauff avec sa coupe très germanique. Musicalement c’est bluffant car en fermant les yeux on imagine avoir Till et son Gang devant nous.


Le quintet composé du vocaliste, de 2 guitaristes et du soutien de la paire basse-batterie va nous jouer essentiellement des extraits de son tout nouvel album « Eiszeit » sorti le mois dernier mais aussi quelques brûlots de ses albums précédents comme les percutants « Bestie » et « Springt! ». Les riffs sont tranchants et le rendu est très Indus’ dans la lignée également de leurs excellents compatriotes et prédécesseurs de OOMPH ! Gros succès auprès des fans de NDH pour ce combo d’outre-Rhin qu’on espère revoir bientôt…


Court entracte et c’est maintenant au tour d’Eisbrecher d’enflammer l’Elysée Montmartre qui retient son souffle. Alexx, le Frontman, arbore un couvre-chef, en l’occurrence une casquette militaire qu’il troquera par la suite pour un képi ou un béret…


Il est entouré par le fidèle Jürgen aux guitares et un nouveau second guitariste du nom de Micki venu d’Atrocity/Leaves Eyes et qui remplace le cofondateur Noel Pix parti il y a peu pour d’obscures raisons.


A la section rythmique on retrouve Rupert et Achim. Là encore la Setlist est très axée sur le tout nouvel album « Kaltfront° » sorti également le mois dernier.


Le combo démarre d’ailleurs le concert avec l’efficace « Minus 90 Grad/Everything Is Wunderbar » qui ouvre également le nouvel opus. On aura également l’occasion de découvrir le puissant et mélodique « Dein Herz », l’hymne pacifiste « Waffen Waffen Waffen » avec son impressionnant refrain, le Technoïde et éponyme « Kaltfront » qui sonne déjà comme un classique des Allemands, le « Popisant » « Einzelgänger » que ne renierait pas Rammstein. Le moment le plus étonnant sera cette reprise acoustique de « Tränen Lügen Nicht » qui me rappellera des souvenirs puisque notre Mireille Mathieu nationale a repris en français en 1975 cette chanson de l’Italien Zacar qui à l’origine s’intitulait « Soleado » (1972) sous le titre « On Ne Vit Pas Sans Se Dire Adieu »Michael Holm en avait fait un énorme succès en Allemagne en 1974 et c’est la raison pour laquelle Eisbrecher la reprend 50 ans plus tard ! Également issu de « Kaltfront° », le martial « Auf Die Zunge » va fortement impressionner les fans et pourrait bien devenir un incontournable des futures Setlist. Hormis ces nouveaux titres, Alexx et ses comparses vont nous livrer un Best Of de leurs œuvres sur un plateau. Des compos comme « Verrückt », « Was Ist Hier Los ?», « Zwischen Uns », « This Is Deutsch » avec son intro reconnaissable entre mille empruntée au « Da Da Da » de Trio ou encore le très Metallique « Fakk » vont nous combler. Il y aura même une Marseillaise reprise en chœur par la foule devant un Alexx médusé qui dira vouloir venir s’implanter en France du fait de l’accueil enthousiaste du public hexagonal. Le Set s’achèvera comme souvent sur la superbe reprise de l’Autrichien Falco « Out Of The Dark », succès garanti.


Eisbrecher nous a une nouvelle fois gâtés avec un Show d’une heure trois quarts sans temps mort mais rempli d’humour et d’émotion palpable. Il seront au Hellfest en juin, on les y reverra avec grand plaisir. Ils reviendront aussi au Mennecy Metal Fest l’année prochaine, ne les loupez pas !

Merci à Tangui et à Garmonbozia