Riverside + Lesoir @ Paris, l’Alhambra, le 16 octobre 2023.
Live Report : Olivier Carle, images : Alex Mitram


C’est grâce à mon ami Alex que je me retrouve à l’Alhambra en ce lundi soir d’octobre. Je ne connaissais pas le groupe qui allait se produire sur la scène parisienne encore quelques jours auparavant : Riverside. Ce quartet polonais existe pourtant depuis plus de 20 ans et a sorti une petite dizaine d’albums mais ils ont tous échappé à mon radar musical… Bien que dans la lignée d’un Porcupine Tree que j’adore, ces musiciens de très haut niveau ne touchent pour l’instant qu’un public restreint d’amateurs éclairés. Un peu comme The Aristocrats, que j’ai vus au même endroit il y a peu, dans un genre finalement pas si éloigné…


La première partie est assurée par un groupe néerlandais au nom francophone : Lesoir. Ce quintet existe depuis une quinzaine d’années et semble très proche de la tête d’affiche puisqu’il a déjà tourné avec elle en 2019. Il est composé d’une chanteuse qui joue aussi de la flûte, des claviers et de la guitare, d’un guitariste solo, d’une guitariste qui joue aussi de la basse et des claviers et assure les chœurs, d’un bassiste qui prend à l’occasion la guitare et d’un batteur. Autant dire qu’ils sont quasiment tous multi-instrumentistes. Ces Bataves viennent nous présenter leur dernier EP « Babel » dont ils joueront une partie particulièrement inspirée et intitulée « The Warning » mais aussi de larges extraits de leur dernier album en date « Mosaic » et même en avant-première des titres à paraître sur leur nouvel opus « Push Back The Horizon » qui s’annonce très prometteur. Le style est là encore proche de Steven Wilson mais aussi d’Anathema ou de The Pinapple Thief. Les compos sont riches et accrocheuses et on ne s’ennuie pas avec Lesoir, loin s’en faut !


C’est maintenant au tour de Riverside de venir défendre son dernier album « ID.Entity ». Le groupe est mené de main de maître par le chanteur-bassiste Mariusz Duda, entouré des fidèles Piotr Kozieradzki à la batterie et Michal Lapaj aux claviers.


Suite au décès brutal de Piotr Grudzinski, c’est maintenant Maciej Meller qui officie aux guitares.


Ce qui frappe chez Riverside, au delà de la musique, c’est ce sens de l’humour à froid qui domine tout au long de la soirée, encore un point commun avec The Aristocrats. Mariusz pratique cet art à la perfection.


Il demande que ceux qui n’avaient jamais vu le groupe auparavant lèvent la main et sort un « vous êtes donc 128 » dans les 5 secondes ! Il s’amuse des gens qui rangent Riverside dans la même case que Dream Theater (même s’ils ont tourné ensemble en 2007) et nous explique que son groupe ne pratique pas de Prog’ Metal mais plutôt du Rock parfois teinté de Metal (mais aussi de beaucoup d’autres influences).


Il nous dit également qu’il ne faut pas s’attendre à voir le guitariste « Shredder » comme un fou et que ceux qui sont venus taper dans leurs mains vont être déçus même si la participation active du public sera au final régulièrement sollicitée… Il parviendra même à faire « crier en chuchotant » l’assistance sur le dernier morceau, impressionnant !


Le concert va durer près de 2 heures et quart et on ne s’ennuie pas une seconde. Les 4 musiciens sont ce qui se fait de mieux dans ce domaine et on se laisse charmer et emporter par ces mélodies finement ciselées et teintées de Pop, de New Wave, de Reggae, etc.


Merci à Alex de m’avoir permis de découvrir ce combo atypique que je vais maintenant suivre assidûment ! J’encourage tout le monde à les découvrir que ce soit sur scène ou sur album…
Merci à Tangui