Rebel Angels + Abbygail
@ La Péniche Antipode, Paris le 25 avril 2025.
Live Report & images Par : Olivier Carle
Quelques semaines après la Wild Night 2 (Friday The 13th), me voilà de retour à la Péniche Antipode pour la Wild Night 3 (Unforgiven). Toujours avec Rebel Angels mais cette fois en tête d’affiche, la 1ère partie étant assurée par Abbygail venu spécialement du Nord pour l’occasion… Ce sera mon second concert de Rebel Angels mais également d’Abbygail que j’avais découvert en 2017 au Raismes Fest. Les 2 groupes vont jouer devant un public malheureusement clairsemé du fait de la concurrence d’Adam Bomb à La Dame De Canton qui draine au même moment une clientèle également Hard/Classic Rock. Cela n’empêchera pas les 2 formations de donner le meilleur d’elles-mêmes.
Abbygail existe depuis une quinzaine d’années et sort ces jours-ci son 4ème album « Escape From Reality » après « Electric Lady » en 2017, « Gun Control » en 2019 et « Still Burning… » en 2021. Le groupe s’est bâti une solide réputation scénique notamment dans son Nord natal mais commence à faire parler de lui dans le reste de l’hexagone. Il faut dire que l’arrivée de Bertrand Roussel au chant a donné un sérieux coup de Boost au combo en 2017.
Certains connaissent Bertrand comme le MC du Raismes Fest avec ses blagues aux petits oignons et ses célèbres fiches mais c’est aussi un excellent vocaliste dans son registre Bluesy et Hard-Rock. C’est aussi lui qui écrit les textes d’Abbygail. Il est entouré des 2 membres fondateurs, Luke Debruyne à la Lead Guitar et aux compos et Pascal Roszyk à la basse, sans oublier Anthony Deron aux baguettes et Maxence Thery aux secondes guitares.
On commence avec « Gun Control » issu de l’album du même nom et dont le riff rappelle étrangement un célèbre groupe australien. On reste dans le Heavy Blues avec l’excellent « Backdoor Man » de « Electric Lady » qui demeure pour moi le meilleur opus du combo à ce jour. « The Blank Page And The Pen » du tout nouvel album ne brille pas par son originalité. Heureusement « My Religion » de « Still Burning… » vient remettre les pendules à l’heure avec son refrain accrocheur et les 2 guitares qui caracolent en tête. Et c’est « Electric Lady » de l’album éponyme qui lui succède pour mon plus grand plaisir car le riff acéré emporte tout sur son passage et le solo est une pure merveille. On reste dans le gros son bien 70’s avec le Bluesy « Scum » et Bertrand qui harangue le public comme il sait si bien le faire. Et ça repart de plus belle avec le AC/DCien « Watchman Of Darkness » mené tambour battant par Anthony. Idem pour « Headbanger » que ne renierait pas la bande à Angus Young. « Nordman » a des relents de Rock Sudiste et la basse de Pascal s’en donne à cœur joie. Le second extrait du nouvel album « Lady Of The Night » me convainc déjà plus que le premier car on y retrouve le talent de Luke en termes de riff.
Les guitares repartent à l’attaque avec « Wild Horse » et Bertrand décidément en très grande forme n’hésitera pas ensuite à venir au cœur de l’assistance pour un « Gamebae » d’anthologie. Le Set se terminera de façon habituelle par un « Long Black Coat » du tout premier EP qui mettra tout le monde d’accord.
Courte pause et Rebel Angels monte sur scène. Le principal changement par rapport au concert de décembre c’est que le chanteur est parti et c’est le Lead guitariste Jérémie Vagnard qui a récupéré les parties vocales. C’est indéniablement mieux comme ça mais je pense qu’à terme le groupe ne pourra pas faire l’économie d’un nouveau vocaliste… Le paternel de Jérémie, Benjamin, est toujours à la batterie et Cyrille Fafin s’occupe des guitares additionnelles.
La Setlist va s’appuyer sur le EP sorti maintenant il y a près de 3 ans avec le percutant « Rip It Off » qui ouvre le Show avant l’accrocheur « Rock ‘n’ Roll Outlaws » et la superbe reprise de Nazareth « Hair Of The Dog ». On aura droit également à 2 autres Covers, « Knockin’ On Heaven’s Door » de Bob Dylan et « Fortunate Son » de Creedence Clearwater Revival qui obtiendront un franc succès. Il y aura aussi, comme en décembre, le passage acoustique avec « Arizona » et « Sunny Morning » pour faire plaisir aux compagnes des musiciens qui « se plaignent qu’ils ne jouent habituellement que du Rock » ! La prestation est toujours sympathique mais j’aurais aimé une Setlist enrichie par rapport à celle de la Wild Night 2 en ce même lieu… A quand un nouvel album ?
Merci à Benjamin…