Sari Schorr @ Paris le New Morning, 18 novembre 2024.
Live Report : Olivier Carle, images : Gilles Gauthier


Sari Schorr fait partie de cette nouvelle vague de Blueswomen blanches à l’instar de Beth Hart, Layla Zoe, Ana Popovic, Erja Lyytinen, Samantha Fish, Joanne Shaw Taylor, Vanja Sky, Ally Venable, Katie Henry, Dana Fuchs, Ina Forsman voire Larkin Poe qui déferle sur l’Europe depuis quelques années maintenant. Difficile de se faire une place avec une offre exponentielle et une demande qui ne suit pas toujours le mouvement. La preuve en est que le New Morning paraissait un peu sous-rempli pour le passage dans la capitale de la chanteuse américaine. Il faut dire aussi qu’elle vient relativement souvent par chez nous et que cette fin d’année 2024 est riche en concerts divers et variés en région parisienne ! Pour moi ce sera en tout cas mon 1er rendez-vous avec cette New-Yorkaise dont on m’avait dit le plus grand bien…


La soirée commence, comme 2 jours auparavant au Plan de Ris-Orangis, avec Grant Haua en acoustique. Je ne répèterai pas tout le bien que je pense de cet artiste néo-zélandais qui nous a refait quasiment le même Set qu’en 1ère partie de The Inspector Cluzo.

On en vient donc directement à la Star de la soirée, la belle Sari. Elle est en quartet avec son guitariste et sa section rythmique basse-batterie. Pendant 90 minutes elle va revisiter ses 3 propres albums ainsi que celui enregistré récemment avec le grand Robin Trower. Sari a une sacrée voix et elle la met entièrement au service de son Blues-Rock de bonne facture. Je serai un peu moins convaincu lorsqu’elle s’exprimera longuement entre les morceaux tout en minaudant de façon parfois pénible… Difficile de dire si elle parle sérieusement lorsqu’elle nous dit avoir envisagé un Show un peu spécial pour son passage à Paris avec des trapézistes dénudées ! Visiblement elle l’a déjà fait auparavant mais “cela dérangeait les musiciens qui passaient leur temps le nez en l’air”… En tout cas cela la fait beaucoup rire d’autant qu’elle nous avoue qu’elle n’est pas sûre que son promoteur français sera d’accord pour le faire lors de son prochain passage dans l’hexagone.


Ses musiciens font le Job même si j’ai trouvé le guitariste Ash Wilson souvent un peu bavard avec des soli à rallonge sans doute pour laisser sa patronne reposer son organe vocal. Le bassiste nous délivrera un solo tout à fait standard et on a échappé de peu à celui du batteur qui a une fâcheuse tendance à “bourriner” sans beaucoup de nuances tout au long du Set. En ce qui concerne la Setlist, je retiendrai surtout les reprises à commencer par le “Ready For Love” de Bad Company sublimé par la chanteuse. Beaucoup apprécié également le “I Just Want To Make Love To You” de Willie Dixon dans une version Funky endiablée. Bonne interprétation du “Black Betty” de Leadbelly traité d’une façon très langoureuse et Bluesy avec un final époustouflant vocalement. Rappel plus convenu avec un Rock ‘n’ Roll” de Led Zep sans grande originalité mais ça fonctionne toujours auprès du public et c’est sans doute le but ultime…


Un concert de Blues-Rock certes sympathique mais qui a du mal à rivaliser avec l’intensité de ceux de Beth Hart ou de Layla Zoe pour ne citer qu’elles. Personnellement j’aurais aimé une tournée commune Robin Trower/Sari Schorr car le dernier album “Joyful Sky” a un vrai potentiel en Live selon moi mais j’ai bien peur que ce vœu reste lettre morte car Mr Trower n’est pas dans une forme olympique à l’aube de ses 80 printemps… Dommage !
Merci à Bruno


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